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Betsamee a écrit:Avec des leaders pareils Eyraud a meme las besoin de s'exprimer, ils font son job.
On est bien dans la merde.
Pancho11 a écrit:Je crois pas que quelqu'un ai fait l'unanimité contre lui à ce point
Fidèles de longue date, l'humoriste Patrick Bosso, le chef étoilé Gérald Passédat, Gari le MC du Massilia et le rappeur Le Muge sont sans concession
Bosso : "Si tu vas contre nous..."
"Cette fracture n'arrive pas d'un coup, ça gronde depuis un moment, note l'humoriste Patrick Bosso. Le Covid accentue cette frustration. Mais les supporters, c'est le club, et on ne va pas contre le club. On ne découvre pas en venant à Marseille que les supporters sont supporters. Vouloir l'aseptiser, ce n'est pas possible. C'est comme si on disait : "On va faire du ski, mais sur des pistes plates". On va s'emmerder ! Si tu rentres dans un combat contre eux, enfin contre nous en fait, contre cette identité, en disant par exemple qu'il y a trop de Marseillais qui travaillent à l'OM, ce n'est pas bon... On ne peut pas s'étonner de cette ferveur, même si elle déborde du cadre. Elle n'existe nulle part ailleurs, tous les joueurs le disent. Les supporters, c'est la ville. Ça fait partie de nos vies. Ma mère a 77 ans, elle est contente quand l'OM gagne. Ça, c'est nous tous ! On fait partie intégrante du club, c'est à prendre en compte avec nos excès, nos défauts, nos qualités. Ces derniers temps, hormis la Ligue Europa, j'ai pris plus de plaisir à regarder les virages que le terrain. Le stade est l'un des endroits où j'ai vécu le plus d'émotions. Et ça fait 50 ans que ça dure. Donc si tu vas contre nous, tu fais face à un peuple. Notre force, c'est d'avoir le temps puisqu'on est là."
"C'est comme dans un couple. Quand il n'y a plus d'entente possible, ça casse de la vaisselle, ça fait du bruit, mais il faut prendre la décision qui s'impose. Après, je ne sais pas quel écho a un propriétaire qui est à 10 000 km. Quand on entend qu'il compare La Commanderie avec le Capitole, ça déconne total. Après, ce n'est pas pour ça qu'on doit tout se permettre. On l'a compris, on a condamné. Il y a eu un dérapage incontrôlé, on se remet sur la route. Mais j'ai l'impression qu'il n'y a plus de chemin pour s'entendre. Je ne suis pas dans les groupes, pas dans la tête d'Eyraud ni dans la peau du propriétaire, mais ça ne peut pas durer. Quand on passe par la justice, les huissiers, les mises en demeure, c'est fini. J'attends chaque jour en lisant La Provence pour savoir ce qui se passe, qui jette l'éponge !"
Passédat : "L'âme du club, de la ville"
"Malheureusement, la société ne nous fait-elle pas tendre vers des Disneyland dont nous ne voulons pas ?, interroge le chef triplement étoilé du Petit-Nice, Gérald Passédat. Je comprends parfaitement cette colère. Il y a aussi des façons de l'exprimer et, si les supporters n'avaient pas été privés de stade, les événements à La Commanderie n'auraient pas eu lieu. La frustration vient aussi de là. Et elle est en train de gronder ailleurs que dans le football. Elle est stigmatisée ici, car elle est surmédiatisée.Mais Marseille est une ville populaire, ce n'est pas le PSG et on n'a aucune volonté de l'être !
"Ce qui fait l'âme du club et de la ville, aussi, ce sont les supporters, du plus pauvre au plus riche, et la foi mise dans cette équipe de football. Pétard ! On y tient à notre Olympique ! C'est la ferveur, ça ne se joue pas à coups de millions de dollars. Il faut se fondre et se confondre avec l'identité marseillaise, cette mentalité du peuple. On ne peut pas donner un blanc-seing à un investisseur alors que l'âme du club a été construite par les supporters. À notre époque, le pragmatisme des hautes études commerciales prévaut sur le bon sens paysan. Mais l'OM n'est pas une entreprise comme les autres. Et si la feuille de route n'est pas bonne au départ, elle ne l'est pas à l'arrivée. A fortiori quand, comme à l'OM, on n'englobe pas les supporters après l'avoir fait croire au début. Je pensais que c'était bien embarqué, mais ce n'était que de la poudre aux yeux !"
Gari : "Ça frôle la mythologie"
"Quand on compare La Commanderie et le Capitole, ça ne va pas. À Washington, c'est la haine qui nourrit, à Marseille, c'est la passion, éclaire Gari Greu, du mythique Massilia Sound System. Il faut mesurer ce degré de passion pour analyser la situation. À Marseille, l'histoire des supporters organisés frôle la mythologie, une histoire de près de 40 ans avec ses héros. Ici, un virage du stade porte le nom d'un supporter, un petit Marseillais(Patrice de Peretti)qui est né dans le 3e arrondissement. On va au virage Depé, on va au virage Sud, on ne va pas à "l'Orange Vélodrome".
Le supporter ici est le garant de l'âme, depuis plusieurs générations. Et l'impact des groupes est énorme. Dès le début de la pandémie, ce sont eux qui ont initié les maraudes nocturnes, bien avant les pouvoirs publics.
"Depuis un an, sans fléchir, ils sont devenus des acteurs incontournables de l'élan de solidarité pour les plus faibles, dans une cité qui est au bord de la ruine, rappelle-t-il. Il faut réaliser le degré d'inertie de la ville pour évaluer ce qu'ils apportent au quotidien. Ils canalisent tellement de cabossés, de gars qui sont dans une fuite en avant et qui n'ont que l'OM...
"Eyraud ne mesure pas ce travail social. Il faut qu'il aille se promener dans le 3e, sentir la ville. Remettre en question l'existence de ces acteurs historiques peut être une faute dramatique, aux répercussions insondables", prévient le MC. "On sanctionne sans problème les délits et la justice s'en charge. Les leaders de groupes ont été débordés par une poignée avec l'effet de masse. Combien ça coûte un cyprès brûlé ? On va le rembourser. Mais c'est l'histoire qui juge les destructions et notre Marseille populaire en a suffisamment subies, des vieux quartiers du port à la rue d'Aubagne... S'il vous plaît, ne touchez pas à nos clubs de supporters !", lance-t-il, comme un cri du coeur. "À l'évidence, Eyraud a pris le truc à son compte, il réagit en animal blessé parce qu'il a morflé humainement, devine-t-il. Sa position est intenable. Vouloir tout remodeler, tout détruire, ça me semble une réaction d'amour-propre. Mais il faut aussi entendre l'actionnaire. Il faut de la concertation. À la tête des clubs de supporters, il faut du répondant.
"À nous aussi d'être incontournables, je dis nous parce que je suis avec eux, même si je suis autant avec les MTP qu'avec les Ultras, les Fanatics, les Winners et les autres. Mais il y a un problème de respect intellectuel de la part de la direction de l'OM, on a l'impression qu'ils s'adressent à des bourricots qui ne sont bons qu'à allumer des fumigènes, peste Gari. À nous de leur montrer que ce n'est pas vrai."
Le Muge : " Pour le retour des Yankee"
Le Muge, le rappeur "plus endoumois que marseillais", fait le même constat. "Ce n'est pas la première fois que le président Eyraud a des discours choquants. C'est déjà dur de supporter l'OM car ça fait dix ans qu'on n'a rien gagné, mais si en plus tu as un président qui ne te respecte pas... Ça va même au-delà des supporters, ça concerne les Marseillais. Même le gars qui ne comprend rien au foot peut se sentir vexé. Quand il dit que ce n'est pas bon d'avoir trop de Marseillais, ça veut dire quoi ? Qu'on est incompétent ? Plus cons que les autres ? C'est nous prendre pour des demeurés, et ça dépasse le cadre du foot. Mais tout ça ne m'étonne pas. On a eu une grosse alerte avec les Yankee, rembobine-t-il. J'étais choqué à l'époque de voir un groupe historique se faire virer, ça montrait qu'il pourrait le faire avec les autres. Et son "agora", c'est un truc de fou, aussi. Il veut réinventer le supportérisme à Marseille, alors que c'est une référence mondiale ! Quand un mec comme Benedetto débarque de Boca et est impressionné par la ferveur marseillaise...
"Eyraud veut réinventer ça ! C'est de la science-fiction. Je vais au stade depuis 30 ans. Quand je vois dans son "agora" que c'est pour favoriser le retour des familles et des enfants au stade, je me demande depuis quand ils n'y sont plus ? Le mec est dans ses loges, mais il descend dans les tribunes ? Il y a de tout au stade, femmes, enfants, vieux, jeunes...", énumère l'interprète de l'à-propos "Mon vier maintenant".
Pour lui, cette crise souligne au moins un bon côté : "Le foot populaire est en train de disparaître, mais il reste encore des poches de résistance. Marseille en est une, même si ce sera compliqué d'y résister dans le futur. Mais ça fait plaisir de voir cette solidarité entre tous les supporters, cette unité retrouvée des groupes. Plus personne ici ne veut le voir à la tête de l'OM. Il devrait se retirer de lui-même pour sauver ce qui peut l'être. Et je ne suis pas adhérent chez eux, mais si Eyraud s'en va, j'aimerais que les Yankee soient réincorporés."
La Provence
Betsamee a écrit:Avec des leaders pareils Eyraud a meme las besoin de s'exprimer, ils font son job.
On est bien dans la merde.
ham38 a écrit:Betsamee a écrit:Avec des leaders pareils Eyraud a meme las besoin de s'exprimer, ils font son job.
On est bien dans la merde.
Je ne sais pas ce qu'il te faut de plus ni à quoi tu t'attendais.
Ils ont dit ce que tt le monde attendait: rupture définitive avec Eyrzud et aucun dialogue possible avec lui. Départ de McCourt et bilan de cet imposteur depuis son arrivée.
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