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OM; Une campagne mi-figue mi-raisin; Plusieurs groupes de supporters rencontrent des difficultés pour écouler leur quota d'abonnements
Les sentiments et les réactions sont variés, d'une tribune à l'autre, parfois même d'un groupe de supporters à l'autre. Chez les uns domine la satisfaction du travail bien fait et des objectifs atteints, voire en passe de l'être ; chez les autres, ce serait presque la sinistrose, tandis que l'inquiétude de voir des places ne pas trouver preneur s'avère réelle, palpable. La campagne d'abonnement pour la saison prochaine charrie des sensations contraires, pour les virages ou pour les tribunes Jean-Bouin et Ganay.
Un point commun les relie : lundi, l'OM a décidé de la prolonger d'une semaine, la deadline passant du 14 au 21 juillet. "Pour répondre aux demandes (en tribunes latérales)", insiste-t-on au centre Robert Louis-Dreyfus où, sans dévoiler de chiffres, on se targue d'être dans la lignée de l'année dernière. 38 000 gagas de l'OM s'étaient alors jetés sur les précieux sésames. "On avait même refusé des ventes", se pince-t-on encore au Club des amis de l'OM qui, comme toutes les autres associations, avaient profité d'un millésime 2017-18 exceptionnel suscitant un fol espoir. Aujourd'hui, après une saison foirée dans les grandes largeurs, la cuvée s'annonce nettement moins fameuse. Même si des points positifs demeurent. Pour Jean-Bouin et Ganay, en dépit d'une nouvelle augmentation tarifaire appliquée cet été, les feux sont au vert et les résultats n'auraient rien à envier à ceux de l'été 2018, certains adhérant par tradition ou réflexe.
Idem en virages chez les Winners, plus gros pourvoyeur d'abonnés, qui ont écoulé leurs 7 000 abonnements sans ciller. Le haut du virage Sud sera encore bondé dès le samedi 10 août, pour la réception de Reims au Vélodrome. Pas sûr que les autres parties des virages soient à l'unisson. Au Nord, les Fanatics ne rencontreraient pas de difficultés, non plus, pour épuiser leur contingent, bien moins élevé tout de même que celui du SW87.
Pour les autres, c'est la soupe à la grimace. Comme chez les Dodger's ou les MTP, respectivement dotés de 3 200 et 3700 cartes. "L'an dernier, on était complet, rembobine Christian Cataldo, président des premiers, placés en haut du virage De Peretti. Aujourd'hui, comme les autres, ce n'est ni la misère ni la folie." Côté Dodger's, quelque 2 500 abonnements se sont envolés ; un peu plus chez les MTP (3 100) auprès d'irréductibles inquiets face à l'absence de recrutement, et à une préparation qui sème doutes et craintes. "Tout le monde nous pose des questions sur le mercato", déplore, impuissant, le responsable d'un groupe.
"Les gens n'ont pas trop envie de s'abonner, d'autant plus qu'on vient de s'en prendre quatre (contre les Glasgow Rangers, dimanche, ndlr), tempête Patrick Hamou qui dirige les Amis de l'OM. On a tout juste vendu 70 % de nos 3 700 abonnements. Vu l'équipe qu'on a et la saison lamentable dont on sort, ce n'est pas la folie. En plus, nos adhérents sont toujours mécontents d'être en bas du virage Nord. On n'est pas des ultras, on veut chanter sans se mettre torse nu. Notre ADN est différent."
Eux comme les autres ont tous la même passion. Et ils aimeraient pouvoir la vivre de nouveau pleinement au Vélodrome. Peut-être que l'arrivée programmée de Dario Benedetto, authentique guerrier argentin dont raffole généralement le public marseillais, donnera un - léger - coup de fouet à cette campagne.
La Provence