Quand ton modèle économique repose sur les abonnements (je prends l'exemple des opérateurs audiovisuels parce que c'est celui que je connais mieux), tu peux avoir deux modèles: soit miser sur un ARPU (Average Revenu Per User, le revenu moyen par abonné ou comme on dit son "panier") élevé, avec un positionnement haut de gamme en termes d'offres ( Canal pendant des années jusqu'à ce que Bolloré foute la merde dans les offres) ou de service (Orange, qui communique beaucoup sur sa "fiabilité"), soit aller sur un modèle low cost où ton ARPU sera plus faible mais ton volume plus élevé (c'est ce qui a fait tout le succès de Free, ou Be In Sport en télé, qui a vu son parc d'abonnés croître rapidement en étant attractif au niveau tarifaire).
Dans le cas de l'OM, ces deux politiques cohabitent avec les places de prestiges type loge etc d'un coté, et les virages de l'autre. Et ca peut être une énorme force marketing d'avoir les deux. Mais pour que ça marche, il faut que les places premium en donnent pour leur argent et que les places qui font du volume soient réellement low cost.
Un problème que JHE est en train de corriger à mon sens avec son dg spécialiste de cela, c'est qu'aujourd'hui, l'OM fidélisait pas forcément assez en loges par exemple, pendant que ses abos low-cost pourraient être plus rentables. Améliorer la rentabilité en virages c'est réduire les coûts de gestion, entre autres.
L'une des manières de le faire est de limiter la période d'abos, parce qu'entre la coordination avec les assos, la sous-traitance à Vivendi pour que tout se fasse en ligne et éviter les magouilles du passé, et tout le tintouin, ca mobilise des moyens pour des places à faibles marges. Donc limiter les abos à juin, c'est déployer ces moyens moins longtemps. Et c'est s'assurer que le virage garde sa fonction qui est d'assurer un remplissage. L'idée de faire des gammes moins chères, c'est de s'assurer des revenus "garantis", pas que les gens attendent et fassent la fine bouche. Tout le low cost repose sur ça. Là t'as Cataldo qui prend easyjet et qui veut se faire rembourser son billet si le caviar 'est pas inclus, pour forcer le trait.
C'est le même principe sur la fin de la lucrative vente au match par les assos. La vente au match, c'est un revenu moyen plus élevé par client (on l'a vu sur le match de Paris, par exemple), donc aucune raison de priver le club de cette source de revenus là. Les assos c'est des places moins chère en échange de la fidélité. Si Tonini attends de faire un Snap avec Macron pour être fidèle, le modèle éco des virages n'a plus de sens.
Et pourquoi le revirement? Bin parce que les gens sans la C1 ils préfèrent ne pas payer l'abo s'ils ne peuvent pas envoyer des textos pour se vanter du nouvel effectif.
L'an prochain faudra, si on réussit sportivement, expliquer qu'en gros si tu t'abonnes pas relativement vite, va te faire foutre pour les abos C1. D'où l'importance de réussir sportivement.