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Les états généraux du football français, voulus par Nicolas Sarkozy en réponse au fiasco de l'équipe de France au Mondial 2010, ont accouché vendredi d'un projet de réforme profonde de la gouvernance. "Ceux qui croyaient que ces états généraux n'étaient qu'une façade en sont pour leurs frais", a déclaré Fernand Duchaussoy, président par intérim de la Fédération française de football, dans son discours de clôture. "Ces états généraux sont une marche indispensable vers une réforme de la gouvernance de la Fédération. Mais les plus belles réformes sur le papier, si elles ne sont pas votées, restent dans les tiroirs", a-t-il dit.
Comme attendu, des trois ateliers programmés au cours des deux journées organisées à l'Insep - "modernisation des structures du football", "compétitivité économique, financement et solidarité du football français", "rôle social et citoyen du football" -, c'est celui sur la gouvernance et les structures qui a avancé les propositions les plus concrètes. En donnant à n'importe quel licencié le droit de se présenter à la présidence, la proposition phare met en place les conditions d'une démocratisation du système électoral. Jusqu'ici, seuls les membres du Conseil fédéral pouvaient faire acte de candidature. "C'est une révolution tranquille", avance le président de la Ligue de football professionnel, Frédéric Thiriez, acteur majeur du projet. "Nous souhaitions un système plus démocratique, plus efficace et plus juste. Nous y sommes." "Tout est envisageable, car un champion du monde ou un ancien joueur pourra se présenter," souligne l'ancien international Youri Djorkaeff, membre du comité de pilotage de ces états généraux. "On est passé d'un scrutin très rigide avec un résultat connu à l'avance à une ouverture vraiment forte."
Contre-pouvoir
L'autre aspect de la réforme réside dans la réorganisation des instances fédérales. Le Conseil fédéral laisse place à un comité exécutif, élu par l'Assemblée fédérale au scrutin de liste, dont le président sera celui de la FFF. Un contre-pouvoir indépendant est créé. La Haute Autorité du football, composée de 25 membres issus de toutes les familles du football, est une instance d'alerte, de contrôle et d'interpellation. Le dispositif proposé se veut plus adapté et réactif en temps de crise.
En réunissant toutes ses familles, le football français s'est paré du drapeau de l'unité, une unité qui apparaît toutefois fragile compte tenu de la question de la nouvelle répartition des forces dans l'Assemblée fédérale. Les professionnels espèrent en effet passer de 25 à près de 40 % des sièges, ce que les amateurs contestent. La représentativité du monde professionnel, qui n'est pas encore fixée, devrait se situer autour de 33 %. Reste que la réforme est encore au conditionnel. Au-delà des états généraux, il faudra convaincre le monde amateur lors de la réunion des présidents de ligues et de districts, le 12 novembre. Celle-ci finalisera le projet de réforme qui devra réunir 66 % des suffrages de l'Assemblée fédérale, le 18 décembre, pour être validée puis appliquée au printemps 2011.
Comme attendu, des trois ateliers programmés au cours des deux journées organisées à l'Insep - "modernisation des structures du football", "compétitivité économique, financement et solidarité du football français", "rôle social et citoyen du football" -, c'est celui sur la gouvernance et les structures qui a avancé les propositions les plus concrètes. En donnant à n'importe quel licencié le droit de se présenter à la présidence, la proposition phare met en place les conditions d'une démocratisation du système électoral. Jusqu'ici, seuls les membres du Conseil fédéral pouvaient faire acte de candidature. "C'est une révolution tranquille", avance le président de la Ligue de football professionnel, Frédéric Thiriez, acteur majeur du projet. "Nous souhaitions un système plus démocratique, plus efficace et plus juste. Nous y sommes." "Tout est envisageable, car un champion du monde ou un ancien joueur pourra se présenter," souligne l'ancien international Youri Djorkaeff, membre du comité de pilotage de ces états généraux. "On est passé d'un scrutin très rigide avec un résultat connu à l'avance à une ouverture vraiment forte."
Contre-pouvoir
L'autre aspect de la réforme réside dans la réorganisation des instances fédérales. Le Conseil fédéral laisse place à un comité exécutif, élu par l'Assemblée fédérale au scrutin de liste, dont le président sera celui de la FFF. Un contre-pouvoir indépendant est créé. La Haute Autorité du football, composée de 25 membres issus de toutes les familles du football, est une instance d'alerte, de contrôle et d'interpellation. Le dispositif proposé se veut plus adapté et réactif en temps de crise.
En réunissant toutes ses familles, le football français s'est paré du drapeau de l'unité, une unité qui apparaît toutefois fragile compte tenu de la question de la nouvelle répartition des forces dans l'Assemblée fédérale. Les professionnels espèrent en effet passer de 25 à près de 40 % des sièges, ce que les amateurs contestent. La représentativité du monde professionnel, qui n'est pas encore fixée, devrait se situer autour de 33 %. Reste que la réforme est encore au conditionnel. Au-delà des états généraux, il faudra convaincre le monde amateur lors de la réunion des présidents de ligues et de districts, le 12 novembre. Celle-ci finalisera le projet de réforme qui devra réunir 66 % des suffrages de l'Assemblée fédérale, le 18 décembre, pour être validée puis appliquée au printemps 2011.
GrosMichel a écrit:« J’étais absolument contre. Tout ça parce que quatre mecs ne descendent pas d’un bus ! Il vaut mieux leur apprendre à descendre d’un bus plutôt que de faire des états généraux du football, ça va plus vite » a lancé le président de l'UEFA, qui semble avoir de gros doutes sur les éventuels résultats d'une telle concertation, surtout qu'elle a été décidée en haut lieu comme un effet d'annonce juste après le fiasco du Mondial.