[Euro 2012] France - Biélorussie ( et matchs du jour)

Dragan, Diawara est l'exemple qui confirme la règle certainement.

Il n'est pas idiot de dire que les sorties + l'alcool + le manque de sommeil nuisent aux performances sur le terrain A LONG TERME et engendrent des blessures.

On dit de Diawara un gros fétard, mais il doit sortir seulement le soir du match (quand il n'y a pas LDC) sinon Deschamps le reprendrait de voler

DD dans les experts OM cette semaine: "Je peux pas empêcher les joueurs d'aimer la vie. Et Souley, la vie, il l'aime plus que bien" là il l'explose de rire (..) "Après sur le terrain, c'est un autre homme. L'approche de la compétition ça le transcende".

Maintenant je pense effectivement que même si il dit ça, il doit quand même faire gaffe hein.

Pierre Menes qui connait bien Souley en parlait, il disait un truc du genre "c'est un des seuls joueurs que je conaisse pour qui le fait de sortir en boite en semaine s'éclater le rend meilleur sur le terrain, c'est une force de la nature et il a besoin de ca pour être bon"

Moi, tant que les joueurs sont bons sur le terrain, ET que leurs sorties ne nuisent pas à l'image du club (cf. Govou), ils font ce qu'ils veulent.
Ricardo Carvalho par exemple lève énormément le pied à l'entrainement et reconnait détester s'entrainer, il était surnommé le fainéant à Porto et en Seleccao aussi me semble-t-il, ca en fait pas moins un défenseur incroyable. Souley aussi à l'entrainement lève pas mal le pied (confirmé par Valbuena, qui disait que des fois Souley laissait marquer les attaquants contrairement à Mbia toujours à fond). L'essentiel reste l'image du club et les performances SUR le terrain.


Pour Govou, je reste persuadé qu'avec une meilleure hygiène de vie, il aurait été bien plus haut, de même que je suis persuadé que Ronnie avec une meilleure hygiène de vie aurait gagné d'autres ballons d'or.

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"S'il a déjà au niveau de l'état d'esprit l'ambition de faire une grande saison, c'est qu'il est prêt dans sa tête. Il est prêt aussi à faire certains sacrifices, notamment au niveau diététique"

@Blanc sur Benzema

fini les kebabs pour Karim aussi ?

d'ailleurs à la fin de Telefoot, il me semble que Blanc montre à Barthez les bourrelets de benzema.

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Sans numéro 10, l’équipe de France de football n’est jamais allée bien loin. Kopa a mené le jeu des Bleus dans les années 50 et 60, Platini s’est approprié avec maestria les années 1980 et Zidane est l’homme qui a fait entrer la France du football dans l’histoire, entre 1995 et 2006. Entre temps, on n’est pas loin du vide.

Depuis que « Zizou » a quitté l’équipe de France, aucun meneur de jeu axial ne s’est imposé, laissant l’équipe jouer dans un schéma complètement stéréotypé et sans imagination, à la merci de toute défense à peu près organisée, comme ce fut le cas au Mondial et face à la Biélorussie plus récemment. Ces échecs ne sont pas des suprises, depuis une vingtaine d’années, les espoirs français présentent un jeu proche de l’indigence, sans jamais rien gagner alors qu’ils voient passer en leur sein des joueurs qui sont ensuite devenus parmi les meilleurs au monde. Pendant 11 ans, de 1993 à 2004, Domenech sera le sélectionneur de ces espoirs désespérants, sans jamais rien soulever comme trophée, et surtout sans jamais séduire sur le plan du jeu. Comment s’étonner que la France ne sache plus attaquer lorsque, après 11 ans de misère footballistique avec des espoirs qui deviendront pour certains champions du monde, puis d’Europe chez les grands, cette même personne est propulsée pour six années à la tête de l’équipe nationale ?

Vendredi, en fin d’après-midi, les espoirs français ont pris une leçon technique en Ukraine, accrochant le nul alors qu’une défaite aurait été logique. Comme la Belgique, l’Ukraine va probablement terminer devant la France au classement. Pas très glorieux. Une fois de plus, les espoirs français, la catégorie qui représente le mieux le travail de formation, manquera un grand rendez-vous, l’Euro 2011, et ne disputera pas les Jeux Olympiques. Une vraie habitude bien plus parlante que les succès européens dans les catégories plus jeunes, où peu de pays du Vieux Continent ont des structures aussi poussées que la France et que les différences physiques dans la préparation sont plus criantes. Cette remarque s’applique également à l’équipe de France féminine, qui possède un centre technique dédié, ce que n'a aucun autre pays européen, des structures et un centre de formation professionnel ainsi que des jeunes joueuses qui n’ont que le football comme préoccupation comme seulement trois autres pays au monde (Allemagne, Etats-Unis et Chine). Mais l’équipe nationale féminine produit depuis des années un football indigent, et obtient des résultats catastrophiques (une seule fois qualifiée pour la Coupe du monde depuis 20 ans, une seule fois passée le premier tour d’un Euro depuis 28 ans).

Et vendredi soir, l’équipe de France a également reçu une leçon de technique par le Biélorussie. Certes, le match aurait pu se terminer par un match nul, mais qui a eu la possession de balle ? Qui a réussi des combinaisons offensives, même à faible allure ? Qui a appliqué un schéma de jeu défini où chaque joueur était à sa place et jouait juste ? La Biélorussie, avec des joueurs soit hors de forme, soit bien plus âgés que la moyenne. Alors que finalement l’équipe de France n’avait qu’une arme à faire valoir : son physique. Oui, Clichy, Sagna et Malouda courent deux fois plus vite que leurs adversaires, oui Rami et Diaby sont bien plus puissants, oui Menez, ou même Ribéry pour la suite, ont les capacités pour dribbler trois joueurs dans un mouchoir, mais pour quel résultat ? Des centres ratés, des relances hasardeuses, aucun jeu à une touche de balle, un mouvement limité au porteur et au demandeur du ballon. Impossible de contourner une défense organisée dans ces conditions. Mais comment s’étonner devant une telle incapacité à tout simplement jouer au football ? La fameuse « formation à la française » n’a presque produit que des travailleurs du football, des joueurs athlétiques, puissants, taillés directement pour aller en Premier League, alors que l’Espagne cartonne avec des mini-pouces comme Xavi, Villa et Iniesta en devenant les maîtres de la conservation de balle. Il suffit de se rappeler du fameux documentaire « A la Clairefontaine » pour se rappeler, que dans le « must » de la formation française, même à l’âge de 13 ans, les qualités physiques de quelques joueurs étaient mises en avant au détriment des qualités techniques d’autres. Résultat : seul deux de ces joueurs qui représentaient l’élite de la préformation, sont devenus internationaux (Diaby et Ben Arfa) quand la plupart sont tombés dans l’oubli. Car il suffit de voir les transformations physiques des joueurs les plus techniques (Zidane en début et en fin de carrière) pour savoir que la puissance et la condition physique se travaillent et peuvent s’acquérir, mais que la technique, le flair et le sens du jeu, sont bien plus précieux.

En France, à voir les critères physiques à l’entrée des centres de formation et de certains clubs, il n’est pas certain que Xavi ou Iniesta aient été acceptés. Alors, quand les formateurs et les instances se rendront compte qu’un arrière latéral sachant centrer est plus précieux qu’un autre capable de faire trois-aller retour de but à but en une minute ou qu’un milieu capable de se retourner et de délivrer proprement un ballon vers l’avant en moins de trois touches de balle doit être le minimum requis pour un international, ou bien encore que des attaquants doivent être toujours présents dans les 20 mètres adverses pour combiner et conclure les actions, cela évitera de laisser croire qu’un joueur capable de courir 12 kilomètres en 90 minutes est un grand joueur. Aors que depuis la nuit des temps, et Laurent Blanc le disait vendredi soir, le plus difficile dans le football reste de marquer les buts. En attendant, et cela peut durer longtemps, sauf en cas de prise en main de l’équipe par un nouveau numéro 10 capable de faire élever le jeu de ses coéquipiers, il y a de grandes chances qu’il faille prendre son mal en patience avant de revoir l’équipe de France dans le dernier carré d’une grande compétition. Et après la Biélorussie, d'autres seconds couteaux pourraient faire encore pleurer le football français.

Un article que j'ai lu par hasard et que j'ai trouvé très réaliste sur notre situation.

Idem. Je ne comprends pas non plus les fêtards invétérés. On dirait qu'ils ne réalisent pas qu'ils font le métier de leurs rêves et qu'être pro, c'est pas forcément vivre comme un moine, mais au moins de faire attention à leur hygiène de vie.

C'est pas pour être donneur de leçon, ça me dépasse véritablement.

Comme tu dis ... le métier de leurs rêves, mais quand le rêve devient réalité... la réalité écrase le rêve et impose ses vicissitudes. Je m'excuse par avance, mais il est naïf de croire que l'on vit un rêve ... on rêve un rêve et on vit une réalité ... Même la plus exquise des situations, devient une succession de quotidiens qui érode l'enthousiasme, l'euphorie et les principes les plus forts ... Les plaisirs instinctifs finissent par refaire leur apparition et même si ils reprennent pas forcement le pas sur la mission première ... ils s'insinuent, parfois plus, dans la vie ... même celle que l'on a rêvée ...

"amen"

les mecs qu'ils aillent aux putes, qu'ils sorte se bourrer la gueule, qu'ils trompent leur femme, qu'ils se baladent à poil dans leur rue j'en ai rien à foutre si à l'entrainement et en match ils donnent satisfaction.

Qui n'a jamais eu un collègue de boulot qui menait une vie dissolue mais qui assurait pendant ses 8h? T'as des gens qui peuvent gérer ça

le vengeur, Permets-moi de ne pas partager ton point de vue. Afin d'atteindre par la réalité ses rêves un minimum de volonté est requis. Par delà ce principe la volonté de cet homme façonne sa réalité et il n'est pas esclave de ses rêves.

Penser que la réalité peut alors écraser un tel homme qui aurait atteint son rêve en modelant sa réalité me semble alors déplacé. Ainsi que le quotidien érode l'enthousiasme..et les principes les plus forts. (vu que pour faire clair il a transcendé sa réalité..)

Ce qui peut éroder l'esprit d'un tel homme n'est certainement pas le quotidien vu que vivre son rêve dans sa réalité est une sorte de rêve éveillé une continuité de sa pensée originale. La seule chose qui peut éroder son enthousiasme dès lors est le sentiment d'accomplissement de soi lorsque le rêve est atteint.

Or , le rêve en soi n'est pas atteignable , il est souvent une continuité de multiples rêves qui s'imbriquent (ex: devenir joueur de foot , jouer dans un grand club , jouer la LDC , jouer la CDM , gagner la LDC et la CDM , dépasser le nombres de cap etc..) il est pour exprimer celà par une note scientifique le +∞ de notre existence.

Je pense que l'homme qui atteint son rêve et dès lors s'arrête de rêver n'a jamais rêver à la base. Sinon ce serait peu faire du désir d'absolu de l'être humain.

Modifié en dernier par Paluche le 05 Sep 2010, 23:33, modifié 2 fois.

oh, vous vous êtes transformés en Ben Arfa avec vos débats philosophiques?

Désolé ruby, j'avoue que le fatalisme des propos et la phrase "la réalité écrase le rêve" a eu raison de mon sang froid. C'est contraire a bcp de mes principes personnel comme reflexion.

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"S'il a déjà au niveau de l'état d'esprit l'ambition de faire une grande saison, c'est qu'il est prêt dans sa tête. Il est prêt aussi à faire certains sacrifices, notamment au niveau diététique"

@Blanc sur Benzema

fini les kebabs pour Karim aussi ?

Ce soir j'ai mangé dans un kebab Lyonnais, et sur le mur il y avait une photo de Benzema accompagné du serveur derrière la viande qui tourne.

Totalement d'accord avec le Vengeur. Vivre du métier dont on rêvait gamin ne protège pas des tentations, des faiblesses, de la grosse tête, ni de la pusillanimité.

Starisés à un âge très précoce, gagnant tôt des sommes folles, objets d'attentions obséquieuses et concentrant l'attention de pas mal de requins, ils payent naturellement le prix de leur immaturité.

fourcroy, comme tu viens de le dire. Vivre son rêve ne corrompt pas l'individu. C'est l'environnement , famille , agents etc..

Dire que le système corrompt l'individu est faire un énorme raccourci. Je te prends pour exemple Remy qui semble avoir un bon environnement social et qui ducoup n'a aucun pb avec le fait de vivre le métier de ses rêves et être starifié.

Toi qui est professeur (il me semble) . Tu devrais savoir que c'est l'éducation (scolaire , familiale , culture , dogme , religion et je donne un sens global au terme éducation (valeurs etc..sinon c'est trop long pr parler de tout)) qui contionne l'individu. Une personne bien entourée et suivie peut parfaitement être starisé sans passer par tout les affres de la société.

Le fait qu'un enfant devient débordé par la starification est dû à une déficience à un de ses étages.

Je trouve que celà est trouver bcp d'excuses aux gens de dire qu'être starifié à un âge précoce explique leurs problèmes. Je veux bien que celà peut pertuber. Mais il faut aussi savoir se prendre en main. Et celà n'excuse en rien certains débordements du genre les frasques HBAiennes qui vont aussi partie du manque de savoir-vivre et de l'irrespect.

Paluche, indice tendant à rapprocher les deux argumentaires : un gosse de cité a statistiquement plus de chance de devenir footeux qu'un gamin d'énarque.

Paluche, bah, tu sais, je suis certes prof, mais prof de maths. Donc je sais compter, mais ça ne me donne pas spécialement d'autorité sur les questions de sociologie, de psychologie ou de tactique footballistique.

Cela étant, je fais une différence entre expliquer et excuser. En droit pénal, les circonstances atténuantes ne débouchent pas sur une relaxe...

Ce que dit le Vengeur de profond, àmha, c'est que dès que tu embrasses la profession de tes rêves, ou que tu vis avec la femme de tes rêves (on peut inverser vivre et embrasser, ça marche aussi), ce n'est plus du rêve, c'est du quotidien, de la vie, et ça change tout.

Juste pour prendre un exemple, beaucoup d'enseignants le sont par vocation. Ca n'empêche pas ces enculés - qui ont pourtant la chance de pouvoir exercer le métier "de leurs rêves" - de râler, de faire grève, de connaître la lassitude et le découragement, de se faire prescrire du Prozac et/ou de perdre leur temps sur un forum de foot.

Je sais fourcroy, je t'ai envoyé un MP sur ce sujet.

Comme je l'ai dis , je comprends bien ne pas avoir raison dans l'aboslu. Mais celà fait partie des choses que je ne peux pas admettre. Pour moi on doit faire preuve de conviction à chaque instant de sa vie pour en être maitre. Du coup , le laxisme , la faiblesse(mentale) et autre. J'ai énormement de mal.

Je conçois que tout le monde n'est pas pareil. Mais , je pars du principe qu'on doit se remettre en question à chaque instant. Du coup le quotidien n'existe pas , le désir d'accomplissement est la seule chose qui existe.

Je râle , je peux connaitre la lassitude voir le découragement. Mais celà durera 10 minutes grand maximum chez moi.

Donc, je comprends que vous avez raison mais n'étant pas fait du même bois , je n'arrive pas à l'admettre pour faire simple .

Donc, je comprends que vous avez raison mais n'étant pas fait du même bois , je n'arrive pas à l'admettre pour faire simple .

Ne t'inquiète pas, tu as d'autres défauts.

Fourcroy_bois_vermoulu

Donc, je comprends que vous avez raison mais n'étant pas fait du même bois , je n'arrive pas à l'admettre pour faire simple .

Ne t'inquiète pas, tu as d'autres défauts.

Fourcroy_bois_vermoulu

Oh , une bonne centaine selon mon entourage . Mais il parait que çà a aussi sa part de charme .

Je ne vais pas alimenter le débat, Fourcroy a parfaitement résumé l'idée qui était la mienne et l'a étayé avec pertinence. Néanmoins je voulais revenir sur un point de profonde discordance.

Je pense que l'homme qui atteint son rêve et dès lors s'arrête de rêver n'a jamais rêver à la base. Sinon ce serait peu faire du désir d'absolu de l'être humain.

Et pourtant! ... Pour moi, c'est bien ça. Le désir est le moteur de la vie et la frustration son essence. Et je vais paraphraser Fourcroy, en reprenant l'exemple de l'amour et faire mienne cette citation de Georges Clemenceau : "Le meilleur moment de l'amour, c'est quand on monte l'escalier."

Bien entendu on schématise ici et on force le trait. C'est évidemment plus complexe et plus riche que ça ... mais le fait est que la réalisation d'un désir marque le début de sa fin.