Ils ont fait fort foot365:
Avec quatre matchs comme titulaire dans les jambes et à la veille de défendre les chances européennes de l’OM à Dniepr, Laurent Batlles tire un premier bilan de sa nouvelle love story. Optimiste, l’ancien Bastiais positive là où il y aurait des raisons d’être inquiet.
Laurent Batlles, comment vous sentez-vous dans cette équipe de Marseille ?
En fait, j’ai fait quatre matchs sur six, donc ça se passe de mieux en mieux. Je trouve de plus en plus d’automatismes. Dimanche soir, ça s’est bien passé. Malheureusement, je me suis fait une béquille qui n’a pas pu me permettre de finir le match, mais il y a encore deux matchs dans la semaine et j’espère que nous continuerons à jouer de la même façon que nous le faisons à l’heure actuelle. Et répéter des matchs comme celui de dimanche pour pouvoir prendre encore plus d’envergure dans cette équipe.
Comment peut-on vous considérer ? Comme le relais essentiel entre le premier créateur et le finisseur ?
Dimanche soir, nous avions un peu changé, puisque nous avions mis un milieu défensif et deux milieux plus haut avec les deux attaquants. Nous étions donc deux ou trois en milieu de terrain, plus ou moins milieux offensifs – avec moi peut-être un peu plus haut que Flamini- ce qui nous a permis de jouer assez haut et de trouver des solutions. Personnellement, je fais jouer l’équipe, j’essaie de jouer à une ou deux touches de balle, je ne suis pas quelqu’un qui vienne vraiment provoquer ou commencer à dribbler. C’est mon jeu. Peut-être que je devrais prendre plus le jeu à mon compte, mais, à partir du moment où vous avez d’autres joueurs aussi bons à côté de vous… J’essaie de faire ça pour l’instant, on verra par la suite.
Mais, la solution pour l’OM n’est-elle pas justement pour un créateur comme vous de poser le pied sur le ballon ?
Oui, mais c’est ce que nous avons essayé de faire dimanche soir. José Anigo était d’ailleurs très content de notre performance. Maintenant, c’est notre façon de jouer. Dans le football actuel, si vous commencez à dribbler ou à garder le ballon… Je ne sais pas si, dans les équipes comme Nantes ou Auxerre, il y a vraiment beaucoup de joueurs qui gardent le ballon. Ca joue vite et c’est de plus en plus réaliste. Il faut aussi savoir que nous sommes une équipe toute nouvelle et il faut faire avec beaucoup de changements. Là, cela fait deux trois matchs que l’équipe ne change pas beaucoup et nous commençons à trouver pas mal d’automatismes. C’est intéressant.
Il manque donc actuellement essentiellement à l’OM cette faculté à finir les actions ?
Oui, surtout sur le match de dimanche soir. C’est la première fois depuis le début de l’année que nous nous sommes créés quatre occasions franches à l’extérieur. C’est quand même super intéressant pour Marseille de jouer dans ces conditions là. Il ne nous a manqué que les buts, qui nous auraient permis de faire une grosse performance à Nice. C’est un peu dommage, mais, contre Ajaccio, nous ne méritions peut-être pas de gagner car nous n’avions pas très bien joué. Dimanche soir, nous avons bien joué, mais nous n’avons pas marqué ce but qui nous aurait permis de recoller au classement. Si nous continuons comme ça, nous allons embêter plus d’une équipe.
« Très important de se qualifier pour ne pas avoir une fin de saison en dents de scie »
Où en êtes-vous par rapport aux objectifs de débuts de saison de l’OM ?
Pour l’instant, nous avons pour seul objectif que de prendre les matchs les uns après les autres. Après en fonction des résultats des uns et des autres… Il nous reste à aller à Auxerre, Paris et Monaco, soit des matchs très délicats à jouer. Nous allons nous accrocher et essayer de continuer à gagner à domicile et prendre des points à l’extérieur. Tous les matchs sont difficiles, même pour Lyon, Monaco… Il y a de plus en plus de matchs nuls et ça se nivelle par le bas. Si nous pouvions essayer de gagner certains matchs, ça nous permettrait peut-être de remonter.
L’annonce de l’arrivée prochaine de Laurent Blanc a-t-elle déstabilisé l’équipe ?
Non, pour l’instant, nous n’y pensons pas, nous nous concentrons surtout sur la fin de saison. Le but va surtout être de se qualifier en Coupe d’Europe car, si nous ne nous qualifions pas en Coupe d’Europe, et que nous ne faisons pas un bon résultat à Bastia, nous risquons d’être un peu décrochés au classement et ça risque d’être un peu compliqué pour finir la saison. La Coupe d’Europe nous permet d’avoir un super challenge à jouer. Mercredi, il sera donc important pour nous d’aller faire un résultat là-bas.
Comment avez-vous perçu le match aller ?
J’ai trouvé que cette équipe ukrainienne jouait bien au football. Elle était venue pour ne pas perdre et était bien en bloc. Sur coups de pied arrêtés, ils ont eu deux ou trois occasions, mais l’essentiel est de marquer. Si nous pouvions marquer un but là-bas, ce serait l’idéal pour se qualifier. Un match très difficile nous attend et, justement, le match de Nice avec beaucoup de duels nous a permis de nous mettre dans l’ambiance qu’il y aura à Dniepr. Nous allons attendre, mais il serait très important de se qualifier pour ne pas avoir une fin de saison en dents de scie avec le seul championnat à disputer.
A vous écouter, le match de Nice semble très encourageant d’un point de vue collectif ?
Oui, c’est ce que tout le monde a dit. Il est très intéressant d’avoir fait le match que nous avons fait. Maintenant, il ne faut pas s’enflammer. A la fin du match, nous nous sommes dits de rester sur ces bases-là, tout en gardant cette agressivité et cette faculté à vouloir aller de l’avant. J’espère que nous aurons, mercredi, cette faculté à jouer comme ça. Si nous pouvons faire ça là-bas, il y aura forcément un ballon qui entrera.
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