Après l'APPEL AU BOYCOOT : LE PROCES, par ctk - 290204
Trouvé dans La Pervenche de ce matin
C'est un procès hors norme qui s'est tenu hier au tribunal correctionnel de Marseille et qui rend bien compte de l'importance de l'OM dans la vie de notre belle cité. En effet, l'audience faisait suite à la plainte de Marcel Beliveau, boulanger à Septèmes de son état, et membre actif des Pastaga Warriors, assignant l'Olympique de Marseille pour " harcèlement mental ".
Explication par Maître Colargol, le défenseur du plaignant : "Supporter assidu des matches de l'OM qu'il suit à tous les déplacements, mon client subit des troubles de plus en plus graves qui ne vont pas sans avoir des répercussions sur sa vie privée. Il en effet perdu le sommeil. Marcel Beliveau a consulté son médecin de famille, lequel lui a d'abord conseillé un remède de grand-mère, à savoir compter les moutons. Les moutons, ça va, lui a répliqué son patient, mon problème, c'est que je n'arrive plus à compter les chèvres ! . Il faut en effet savoir, Monsieur le Président, que c'est ainsi que mon client surnomme les joueurs de l'OM, ce qui constitue aujourd'hui son tourment. Il voit des chèvres partout.
Marcel Beliveau passe désormais ses week end et ses vacances en Ardèche, ayant placé toutes ses économies dans un domaine caprin ainsi que dans l'équipement complet, titulaires et remplaçantes, d'une équipe de chèvres aux couleurs de l'OM. De prime abord, son épouse s'est amusée de ce passe temps anodin. Mais c'est quand son mari s'est rendu dans la capitale, afin d'acquérir seize tenues complètes du Péèsegé dans le but d'organiser des matches dans un pré, qu'elle a commencé à s'inquiéter. "
Le président Espinasse : " Maître, pour l'instant, je ne vois pas là matière à plainte ".
Maître Colargol : " Je vais y venir, Monsieur le Président. Mon client attaque l'Olympique de Marseille pour manoeuvre dolosive. En effet, depuis maintenant quatre ans, l'OM expose ses clients fidèles et donc Marcel Beliveau, titulaire d'un abonnement, à un spectacle qui peut être assimilé à un harcèlement mental. En effet, les dirigeants de l'Olympique de Marseille, par une manoeuvre pernicieuse, changent de joueurs, d'entraîneurs et de président quasiment tous les ans, faisant naître à chaque fois l'espoir de jours meilleurs. C'est toujours le même processus. Un été prometteur au moment de payer les abonnements et dès les premiers frimas, on décrète qu'il s'agira d' une nouvelle saison de transition. Le club utilise même des moyens sophistiqués. Ils disposent en effet, dans l'arrière pays, d'un laboratoire. Les joueurs passent ainsi dans un caisson lobotomiseur où on les conditionne. Ils y sont soumis à des images subliminales, un troupeau de chèvres qui s'ébattent, tandis que des bêlements sont retransmis à grand renfort de décibels par des haut-parleurs. "
Le Président Espinasse : " Jolie démonstration, Maître Colargol, mais comment expliquez-vous que l'OM a pu ainsi terminer la saison dernière à la troisième place du championnat ? ".
Maître Colargol : " Sinologue à mes heures, ma réponse est la suivante, monsieur le Président. En 2003, c'était l'année de la Chèvre ".
Le président Espinasse : " Et Didier Drogba, Maître. Vous n'allez pas me dire qu'il entre dans cette catégorie ! ".
Maître Colargol : " Très juste, Monsieur le Président. C'est simple, lorsque les laborantins se sont rendu compte qu'ils avaient surdosé le caisson cette saison, ils ont recommandé que Didier Drogba en soit dispensé, afin que ses buts compensent les effets subis par le reste de l'équipe ".
Maître Cayenne, avocat de l'OM : " Monsieur le Président, je ne peux laisser Maître Colargol aller plus loin dans ses allégations. En réalité, et nous allons le prouver, Marcel Beliveau constitue parfaitement le coeur de cible recherché par les visionnaires dirigeants de l'Olympique de Marseille. Et je demande à Gaëtan Hardi du Poncif, créatif à l'agence Carre and Zozo, leader dans son domaine, de bien vouloir venir témoigner ".
Gaëtan Hardi du Poncif : " Vous allez comprendre, Monsieur le Président. Notre postulat de départ consistait à ramener l'OM à ses racines. La Provence, c'est à la fois la terre et la mer comme l'évoque si joliment Port de Bouc, lien symbolique entre la Méditerranée et ce fier animal, symbole de masculinité triomphante revendiquée par les habitants mâles de cette région. Partant de ce concept, et afin de traduire l'émotion vibrante que procure l'Olympique de Marseille, est né ce slogan qui veut tout dire : L'OM va vous rendre chèvres !
Marcel Beliveau constitue la preuve éclatante de la justesse de notre campagne, il constitue en fait un pionnier, l'avant garde du coeur de cible. Nous sommes fiers d'avoir suscité chez lui une telle sensibilité. Cette campagne novatrice va se décliner ainsi, avec un autre slogan : L'OM, vous allez en faire un fromage ! Il est également prévu de lancer sur le marché un CD à deux titres : Oh Hisse les Biques afin d'encourager nos joueurs et : Hou les cornes ! à destination des adversaires, avec un double bonus à l'occasion de la réception du Péèsegé: La piquette pour les biquettes et : Paris de mal en pis !
Maître Colargol : " Monsieur le Président, ce que je viens d'entendre et confondant et parfaitement de nature à justifier cette plainte".
Le Président Espinasse : "Maître Cayenne, il faut que je précise une chose. Je suis moi-même abonné de longue date aux Pastaga Warriors. L'Olympique de Marseille a subi ces dernières années un certain nombre d'outrages. Nous avons subi le passage d'un certain nombre de personnages venus nous expliquer le pourquoi du comment avec des concepts fumeux. Il y a un certain Reto Stiffler qui voulait nous vendre des pyjamas et qui se gaussait en disant que les supporters de ce club finiraient dans un cercueil aux couleurs de l'OM. Après, il y a eu Yves Marchand qui avait décrété que l'OM était une marque. Aujourd'hui, il est question de transformer le logo et d'un machin à nous rendre chèvres. Marcel Beliveau, votre plainte est fondée. Je condamne les dirigeants de l'OM et ceux de l'agence Carre and Zozo au banissement de Marseille. Ils sont condamnés également à déposer illico costumes Armani, montres Rollex, Porsche Cayenne, cartes de crédit platine, clés de villas au Roucas Blanc, à rembourser les notes de repas plantureux et factures dispendieuses dans des cabinets d'études bidons, genre Outrance Maîtrisée, ceci afin de financer l'achat de joueurs compétitifs pour l'OM. Ils devront quitter la ville en procession, habillés en baudets après avoir imploré le pardon au peuple marseillais. "
C'est ainsi que s'est terminé ce procès exemplaire.
ctk
Et toujours l'appel au boycott, c'est Là :