Le sentiment que j'ai c'est une joie profonde mais très intériorisée, un bonheur dissimulé, et je repense avec mélancolie à ces 17 dernières années de montagnes russes émotionnelles marquées par des coups d'éclats toujours suivis de désillusions toutes plus cruelles les unes que les autres.
Mais au cour de ces années ma passion pour ce club n'a fait que se renforcer dans ces épreuves douloureuses, et aujourd'hui je considère que ce titre n'est qu'une juste récompense pour la fidélité sans faille que les supporters ont manifesté en toutes circonstances.
Ma vision de l'OM s'est également modifiée. J'ai commencé à aimer un OM conquérant, flamboyant, quasi-invincible, et j'ai dû apprendre à aimer un OM en crise, ridicule parfois, pitoyable en quelques occasions, et trahissant trop souvent notre fidélité. J'ai découvert qu'on pouvait aimer, plus encore, un club à l'agonie et que l'espoir de lendemains meilleurs permettait d'entretenir la flamme.
Au final, cette période difficile fait qu'aujourdhui ce n'est plus seulement le club olympien en lui-même que j'aime, indépendamment des joueurs ou dirigeants qui y passent, mais toute la communauté qui l'entoure et le fait vivre au-delà des résultats. L'ambiance a peut-être baissé au Vél pour X raisons, mais la ferveur, dans le sens de l'amour inconditionnel qu'on porte à ce club, demeure bel et bien. Et le titre résonne pour moi comme un immense "merci" à cette passion sans faille. Ce titre me rend heureux non pas pour la victoire sportive en elle-même (que j'apprécie néanmoins à sa juste valeur) mais parce que je sais qu'il va donner du bonheur à tout le peuple marseillais (au sens large).
ALLEZ L'OM. A JAMAIS LES PREMIERS