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Didier Deschamps a longuement répondu aux questions des journalistes avant le premier entraînement de l'OM. Il évoque le recrutement, les départs, le nouvel organigramme ainsi que les objectifs.
Didier Deschamps, comment se présente cette nouvelle saison ?
Elle commence avec un bon état d'esprit. On a profité des vacances et on repart pour un tour mais l'effectif va encore bouger, évidemment, dans un sens comme dans un autre. Déjà, par rapport à l'été dernier, ce que voulais, comme tout entraîneur, c'est d'avoir le groupe à sa disposition le plus tôt possible. Ce sera le cas avec le retour des internationaux lundi. Evidemment que je préfère ça plutôt que les arrivées et départs en décalé.
Pourquoi n'avoir pisté que des joueurs de L1 ?
Ce n'est pas qu'on ne veut pas les faire venir de l'étranger, même si c'est important qu'ils viennent de L1 dans le gain de temps pour l'acclimatation. Mais les salaires sont plus hauts à l'étranger et c'est plus dur de faire venir des joueurs. Une star ? La star c'est l'équipe !
Qu'est ce qui a changé depuis le 9 juin ?
Vous avez tous vu les changements, le fonctionnement du club est différent. Moi en tant qu'entraîneur, je m'adapte au fonctionnement, avec le même but : être le plus efficace possible et le plus vite possible. Il y a un décideur, vous le connaissez, c'est Vincent Labrune, qui est en ligne directe avec Margarita Louis-Dreyfus, qui était là d'ailleurs aujourd'hui (mercredi). C'était important cette petite visite, pour pouvoir échanger directement avec elle. Après, le schéma ainsi que les responsabilités des uns et des autres sont définis, chacun sait ce qu'il a à faire. Cela fonctionne bien. Je m'occupe toujours du domaine sportif, j'ai le titre d'entraîneur général, tout ce qui relève de l'équipe professionnelle est sous ma responsabilité.
Savez vous aujourd'hui quel sont les joueurs qui ne quitteront pas le club quelle que soit l'offre ?
On ne peut être sûr de rien, mais j'ai moi-même connaissance de l'enveloppe financière pour le recrutement, c'est mieux. Après entre fin juillet ou début août, l'objectif sera toujours le même, à savoir avoir une équipe plus compétitive que la saison dernière. Aujourd'hui, vu notre situation, la question n'est pas de perdre un joueur, mais à quel prix on le perd. Puis il faut savoir par qui le remplacer. Mais on est fin juin, c'est une certaine situation, qui ne sera certainement plus la même fin juillet.
« J'avais déjà souhaité Alou Diarra l'année dernière »
Modifierez-vous votre recrutement en fonction des forces des rivaux directs comme Lyon ou le PSG ?
Non ? Ce serait déplacé de ma part d'agir comme ça. Je sais exactement la feuille de route, peu importe ce qui peut se passer à l'est, l'ouest, le sud, dans le Rhône, dans la capitale. On a déjà fait trois joueurs et le quatrième (Alou Diarra) devrait arriver.
Alou Diarra n'a pas fait une grande saison en club. N'avez-vous pas de doute sur ce joueur ?
Je n'ai pas de doute sur son potentiel. J'ai été joueur aussi et quand il y a des joueurs qui restent dans un club alors qu'ils avaient prévu de partir, c'est plus compliqué pour eux. Je connais son rôle en club et en équipe de France où il est capitaine très souvent. Son poste et son profil étaient un manque pour nous, je l'avais déjà souhaité dès l'année dernière dans l'équipe, je n'y étais pas arrivé. C'est un capitaine potentiel pour l'Euro 2012. Après je n'ai pas à avoir de doutes sur le potentiel et les qualités humaines, je n'ai aucun souci.
Pensez-vous que son transfert allait être plus simple ?
C'est simple : à partir du moment où tu as beaucoup d'argent et que tu peux payer le prix que tu veux, à l'étranger plusieurs peuvent le faire. Nous, on a une enveloppe et on ne peut sortir des clous. Lors d'un transfert, les intérêts ne sont pas les mêmes entre les trois parties mais il faut qu'elles s'entendent.
Pensez-vous jouer autrement cette saison ?
En fonction du départ de Lucho, cela pourrait arriver.
Avez-vous des garanties sportives et des objectifs ?
Les garanties, c'est la qualité des joueurs et elle est là. On connaît nos moyens, pour être compétitif en Ligue des Champions. Je ne sais même pas si c'est dans le domaine du rêve, l'objectif numéro un c'est le championnat. Après, c'est aussi aller le plus loin possible en Ligue des Champions et faire à domicile un parcours qui ressemble plus à celui fait il y a deux ans.
« Je compte sur Gignac »
Allez-vous pousser Gignac à partir ?
Aujourd'hui, non. Il a connu des premiers mois difficiles ici, il a été opéré, il va reprendre mais il ne pourra pas encore travailler avec le groupe sur le premier stage. Il aura de la concurrence avec lui mais je compte sur lui. Il est là, je vois d'autres équipes françaises qui ambitionnent de jouer la Ligue des Champions et qui n'ont pas que trois attaquants, mais cinq ou six. Moi je perdrai très probablement deux joueurs devant en début d'année avec la CAN avec les frères Ayew, et ils peuvent aller au bout dans cette compétition en plus.
Fabrice Abriel est-il susceptible de partir ?
Je ne donne pas de noms, jamais, en pâture comme ça, mais il y aura des choix de faits par rapport à certaines choses. Après les joueurs ont des contrats, et on est bien à Marseille. Surtout depuis les deux dernières années…
Allez-vous doubler le poste d'arrière gauche ?
Il y a deux joueurs, Sabo qui a vécu une saison compliquée, il avait devant lui Taiwo et Heinze, ce n'était pas facile pour lui. Sur le plan humain, il aspire à jouer plus. Il y a aussi Fomen, qui revient de prêt après une saison à Dijon où il a participé à 28 matches, je vais voir.
Etes-vous un homme plus exposé désormais au club ?
J'ai toujours été très exposé. Je le suis toujours, ni plus ni moins.