CAN 2010 - Halilhodzic: "Se sortir les tripes"AFP - jeu, 14 janv 20:29:00 2010
Vahid Halilhodzic sait que la Côte d'Ivoire est "dos au mur" avant d'affronter le Ghana, pour une place en quart de finale de la CAN. Il a donc demandé à tous ses joueurs "de se sortir les tripes et de sortir du terrain à quatre pattes". Halilhodzic évoque aussi un éventuel turn-over en attaque.
Avez-vous digéré le match nul (0-0) contre le Burkina ?Vahid Halilhodzic: On a raté notre premier match et on n'a plus le droit à l'erreur. Je sais que tout le monde est un peu déçu, moi le premier. Avant le match, certains étaient un peu perturbés. Mais je répète encore une fois que le contenu n'était pas mauvais du tout et seul le résultat a pêché. 82% de possession de balle, je n'avais jamais vu ça! On a manqué de lucidité et de chance pour nos attaquants. Cela peut arriver. Je le comprends en tant qu'ancien attaquant.
Dans quelle situation se trouve la Côte d'Ivoire désormais ?V.H: La Côte d'Ivoire est dans une situation un peu compliquée. On est dos au mur. On a la possibilité de se qualifier et on ne veut pas laisser le match Ghana-Burkina Faso décider de notre destin. Demain (vendredi), il faut se sortir les tripes. J'ai demandé à tous les joueurs de sortir à quatre pattes du terrain.
Êtes-vous sensible à l'opinion publique ivoirienne qui imagine le pire pour cette équipe ?V.H: J'imagine la déception à Abidjan vu l'amour qu'a le peuple pour son équipe. Je suis le premier critiqué mais je vous assure que l'ambiance est exceptionnelle. Il n'y a aucun problème, même si c'est vrai que la pression est énorme. D'ailleurs, nous avons reçu un message direct du président de la république. Je sais ce qu'il attend de nous.
Dans ce climat, comment s'est déroulé le début de semaine ?V.H: On s'est préparé tranquillement, avec beaucoup de détermination. J'ai assez d'expérience pour faire face. Ce n'est pas un match nul qui va me déstabiliser. Je n'ai encore jamais perdu un match officiel avec la Côte d'Ivoire. Peut-être qu'on changera d'organisation. La concurrence est assez énorme chez nous, surtout en attaque. On va utiliser nos qualités.
Comment vivez-vous cette situation originale qui vous fait affronter un adversaire qui, contrairement à vous, n'a pas commencé?V.H: C'est un désavantage. Ils ont changé pas mal de choses. Certains cadres sont absents, pour cause de blessures ou de punitions, et ils ont pas mal de jeunes qui vraisemblablement préparent quelque chose de très grand. Mais je ne regarde pas les autres équipes. Si le Ghana veut gagner, qu'il tente quelque chose. Pour marquer, il faut avoir le ballon. Les déclarations, c'est pour amuser la galerie, les journalistes.
AFP