On peut profiter de l'étonnante 5ème place de l'Union Berlin en Bundesliga pour plancher sur ce documentaire :
Les championnats de RFA et de RDA n'ont pas tardé à fusionner après la chute du mur de Berlin. À l'orée de la saison 91/92, la Bundesliga connut sa forme quasi-définitive. Il fallut encore 2 exercices d'ajustement, mais la réunification allemande était quasiment effective sur ce plan aussi.
Alors que la RDA s'était construite une solide notoriété dans les disciplines individuelles (natation, ski, gymnastique, etc.), notamment par le biais d'olympiades où elle trustait les podiums, elle n'avait pas fourni le même effort en matière de football. Les méthodes y étaient archaïques, le manque de professionnalisme patent et l'énergie investie déficitaire. Ainsi, quelques saisons après la fusion des deux divisions, la sélection naturelle avait opéré. Les écuries d'ex-RDA avaient rejoint les échelons inférieurs, écrasées par la suprématie incontestable de l'Ouest allemand.
L'écart n'a eu de cesse de croître ; le flanc Est étant dépourvu de talents et d'intérêt pour la matière. Par voie de conséquence, dans la Nationalmannschaft vainqueur de la CDM en 2014, on ne retrouvait que Toni Kroos originaire du bloc communiste. Et à l'instant où vous lisez ces quelques lignes, la Bundesliga ne compte que deux formations du giron : Le RB Leipzig, propriété du géant Redbull, et l'Union Berlin, qui déjoue les pronostics avec l'avant-dernier budget du Championnat. Le Herta Berlin est immatriculé de l'autre versant du mur, qu'on ne s'y trompe pas !
Le football n'est pas qu'une histoire de 22 crétins hystériques qui se couvrent d'injures pendant 90 minutes. Il s'inscrit aussi dans les interlignes de l'histoire. À votre écoute, en me pardonnant quelques approximations car ma lecture date.