Betsamee a écrit:ce serait cool d'avoir l'avis de McSim sur le sujet
Il a dut se passer des trucs
gob a écrit:Mc Sim, on a besoin de ton avis pour une fois
Malheureusement, jvais pas pouvoir le donner pleinement pour une fois… Oui, il s’est passé des choses. Je ne sais pas tout, mais probablement plus que ceux qui se permettent de juger sans vraiment savoir comment ça se passe ici.
JRD a écrit:Quelle bêtise à Lille... Ce club qui donnait l'impression d'être le mieux géré de France depuis des années.
Comme Tu dis, ce club est bien géré. Sois donc sûr que cette décision là n’a pas été prise à l’emporte pièce, mais vient valider un ensemble d’événements qui faisaient qu’elle devenait obligatoire. Sans pouvoir vraiment dire tout ce que je sais, voila un début de réponse par l’article du jour de la Voix des Sports.
La belle histoire aura duré un an. Pas plus. Depuis lundi, jour où il s'est vu retirer les clés de l'équipe par Xavier Thuilot, le DG lillois, Rudi Garcia n'est plus l'entraîneur en chef du LOSC. Il n'a pas souhaité répondre à nos sollicitations, hier, pour revenir sur une telle décision, trois jours après une qualification européenne validée face à Nancy (3-2). Le LOSC n'a pas souhaité confirmer ni infirmer l'information divulguée hier matin par L'Équipe. Pourtant, dans la matinée d'hier, Xavier Thuilot a envoyé un SMS à tous les joueurs pour les prévenir et les rassurer.
Dans ce dossier bien réel, plusieurs événements ont compté. Retour sur les raisons d'un clash surprise.
> Une reconduction de contrat mouvementée. - Rudi Garcia et ses dirigeants avaient entamé récemment des discussions pour prolonger son contrat, initialement signé jusqu'en 2010. Fort de ses résultats, Rudi Garcia aurait fait savoir que ses conditions ne le satisfaisaient plus.
Outre une revalorisation, il aurait souhaité faire le ménage dans le staff technique, afin d'accroître son emprise : après avoir eu la tête de Pascal Plancque, avec qui il était en froid, il voulait obtenir celle de Jean-Pierre Mottet, l'entraîneur des gardiens, un autre fidèle.
Et, dimanche, après le pot organisé à la communauté urbaine (LMCU), il a vu Vincent Espié, le préparateur physique, pour lui signifier son intention de s'en séparer, juste avant les vacances.
Xavier Thuilot, le vrai patron du club, n'aurait pas apprécié de se voir dicter certaines options, notamment dans le choix de l'organigramme. Dans son attitude et sa volonté de se mettre rapidement dans les meilleures dispositions, Rudi Garcia a sans doute sous-estimé le poids de Xavier Thuilot dans le club : le DG n'abandonnera plus certaines prérogatives afin de préserver les fondamentaux.
> Un vestiaire divisé. - Les joueurs avouent aujourd'hui que, passé le temps de la séduction, ils ont vite été interrogatifs sur le système Garcia, capable selon eux d'être dithyrambique, puis de dire le contraire un peu plus tard. Jusqu'au match à Lorient (perdu 3-1, le 2 mai, lors de la trente-quatrième journée), tout le monde a pris sur soi.
C'est après que les choses se sont gâtées. Rudi Garcia a réuni ses joueurs pour une mise au point d'après-naufrage. Devant tout l'effectif, il a signifié à Malicki son intention de l'écarter, après l'avoir désigné comme responsable des derniers buts encaissés.
Quand certains joueurs ont alors exprimé un mal-être sur la gestion du groupe, avec une concurrence qu'ils estimaient trop figée, Garcia leur a expliqué que certains joueurs avaient plus de crédit que d'autres, et qu'ils joueraient malgré leur mauvaise passe. Ceux-là n'avaient donc plus à se battre pour une place acquise, les autres plus à se lancer dans un combat perdu d'avance. Pendant un peu plus d'un mois, le groupe a plongé, ensuite.
> La peur d'un faux bond. - Rudi Garcia est un entraîneur ambitieux, et il n'y a rien de mal à ça. Simplement, son nom a circulé du côté du Paris SG, notamment. Il n'y a pas de fumée sans feu et, dans ce milieu, tout se sait. Les dirigeants lillois n'ont sans doute pas apprécié de constater que leur entraîneur pouvait être si vite intéressé par un autre poste. Il ne faut tout de même pas écarter la possibilité que ses agents aient agi de leur propre initiative.
Enfin, sa volonté de bonifier l'équipe très rapidement a pu gêner dans un club qui doit rester mesuré jusqu'à la livraison de son grand stade. Lille souhaite travailler sur la durée et ne pas céder à la tentation du « coup ».
> Le facteur Bompard. - L'adjoint fidèle de Rudi Garcia a fait l'unanimité... contre lui. Rapidement fâché avec le reste du staff, il ne disait que rarement bonjour, et pouvait entretenir des relations conflictuelles avec les joueurs en les titillant. Dans le club aussi, on s'interrogeait sur le personnage. Son image n'a pas aidé celle du duo qu'il formait avec Garcia.
Le tandem devrait survivre mais plus à Lille. Où la page a été tournée avec fracas. •