Laurent Blanc. C'est une déception dans la mesure où avec ce match en retard, on nourrissait encore quelques espoirs. On sait que nous sommes dans une période difficile. Ce match est le résumé des cinq dernières journées. On n'a plus les forces mentales, techniques de mettre en danger l'adversaire. Et on a l'impression que nos rivaux, contre nous, font de bons matches, ont de bonnes individualités. C'est certainement le cas pour Valenciennes mais c'est certainement dû à nos faiblesses actuelles. On arrive avec de bonnes intentions mais dès que le match commence, nous sommes poussifs et dès que l'on a une situation contre nous, nous nous retrouvons en danger. On sait très bien que Pujol est bon de la tête. Et sur le premier centre de la partie, il parvient à marquer. En ce moment, on est trop faibles dans le jeu, pour espérer quoi que ce soit.
Il y a une forme d'impuissance aujourd'hui ?
Oui mais ce n'est pas qu'aujourd'hui. C'est le résumé de pas mal de journées. Depuis notre élimination en Ligue des Champions, l'équipe a vraiment marqué le coup ; mentalement, elle n'y est plus et n'a plus les moyens d'avoir une réaction d'orgueil. Après quinze minutes de jeu, sur la première occasion, on prend un but. Or on sait qu'en ce moment, on n'a pas la capacité de réagir. Le bilan est difficile. Depuis quelque temps, on n'arrive pas à ne pas prendre de buts. Ce soir, on a aussi vu que l'on n'était pas capable d'en marquer.
C'est difficile de parler d'Europe ?
En ce moment, il est déjà utopique de simplement parler de victoire. Ce qui m'inquiète, c'est que les joueurs sont très apathiques. J'espère que l'on aura une réaction d'orgueil devant notre public dimanche. Parce que je pense qu'il le mérite. Mais est-ce que les joueurs en seront capables ? Est-ce qu'ils en auront la force ? Permettez-moi d'avoir des doutes.
Pourquoi vos joueurs entament-ils le match avec une telle apathie ?
Les piles sont vides, même si vous avez de bonnes intentions, il vous faut aussi de l'énergie. On s'aperçoit que le réservoir est plus que vide, et la réserve n'est pas très pleine non plus.
Pourquoi est-ce Trémoulinas qui, dans l'axe, se retrouve au marquage sur Pujol sur le premier but ?
Vous mettez le doigt sur l'une de nos faiblesses, qui touche le collectif mais surtout l'aspect défensif. Il importe que l'on se rassure défensivement mais plus les matches avancent, moins on se rassure. On sent que l'on peut prendre un but à tout moment et on l'a encore vu ce soir
Il va pourtant falloir finir la saison le mieux possible ?
C'est notre but. Mais il faut en avoir les capacités. Le constat est là. C'est difficile pour l'entraîneur. On pourrait se dire que l'on va apporter du sang neuf mais même cela, je n'ai pas la possibilité car mon effectif est décimé et c'est avec les mêmes joueurs qu'il faudra finir la saison.
Celle de Triaud est du même tonneau mais ça risque de nous faire déprimer dont on zappe...