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Laurent Blanc avait prévu une rotation d'effectif pour la venue de Nancy, samedi. Malheureusement pour son groupe, la « fraîcheur » physique escomptée n'a « pas suffi » face au réalisme lorrain (1-2). Pari loupé, analyse sans concession, et gueule de bois au programme. « On a été trop médiocre, notamment dans l'aspect défensif, un domaine récurrent, a confié à chaud le technicien aquitain. Dans des périodes comme ça, il n'y a pas de positif, mais que du négatif. Tout le groupe est atteint. Trop peu de joueurs ont joué sur leur propre valeur, a-t-il ajouté, presque résigné. Il faut assumer, et si l'on a du caractère et de la personnalité, c'est dans ces moments-là qu'on doit le démontrer, et qu'on doit voir la valeur des hommes. » Parlant même de « lacunes criardes », Blanc attend les siens au tournant. « A nous de rectifier le tir, car on n'a pas le droit d'abandonner. On peut dire que l'on est au fond du trou, mais en tenant un discours direct, on peut aussi espérer obtenir une réaction. J'attends donc avec impatience le match de mercredi (face à Lyon, en quart de finale retour de C1, NDLR). »
Pour Alou Diarra, le constat est similaire. « On n'a rien montré, et le score est logique. Avec le niveau actuel que l'on a, on ne peut pas espérer mieux. On est trop fragile, trop fébrile, et on peut perdre contre n'importe qui. » Une situation inquiétante, à quelques semaines de l'échéance finale. « Je ne sais pas si c'est physique ou psychologique, mais il faut rapidement trouver la réponse, parce que sinon, on ne pourra pas espérer atteindre nos objectifs, poursuivait le capitaine bordelais. Cette défaite nous touche beaucoup moralement, mais on n'est pas au fond du trou, car on est capable de réagir, relativisait-il cependant. C'est facile à dire, mais maintenant, il faut des actes. Cela passe par une remise en question individuelle, car on ne joue pas comme une équipe championne de France. C'est la première fois que l'on perd trois fois d'affilée (après Marseille et Lyon en coupes, NDLR), et ça commence à faire beaucoup. On n'est pas assez costaud. On tenait à la première place, mais on n'a rien fait pour la conserver, regrette-t-il encore. A nous de renverser la tendance et d'être plus ambitieux. Il y a urgence, on n'a plus de jokers. »
« On avait réussi à sauver les apparences en conservant la première place, mais en étant honnête, je pense qu'on ne la méritait plus depuis un moment, livrait un Cédric Carrasso tout aussi lucide. Le mal n'est pas si profond, et j'ai une confiance énorme en ce groupe, qui est extraordinaire. Il va falloir maintenant que chacun se regarde bien dans la glace, et qu'on arrête de s'apitoyer. On est capable d'autre chose, et de redevenir cette équipe efficace, car on n'est pas là pour faire joli : le beau Bordeaux, ok, mais c'est fini ! » Amer, le portier girondin table toutefois sur du positif. « Parfois, ça fait du bien d'avoir mal. Aujourd'hui, il manque quelque chose, mais on va arriver à changer ça. Il faut retrouver la sérénité, en ayant le couteau entre les dents, et montrer une grosse force de caractère. Mais pour ça, je ne me fais pas de souci. »