Paris, Paris, on t'adule !Après avoir couru derrière Josiane Balasko sous la neige toute la matinée (comprenne qui pourra cette attaque de papier sibylline), j'ai décidé de finir ma journée au Parc pour un PSG-Séville assez alléchant sur le papier. Au passage c'est vrai qu'on s'est bien caillés les miches, mais on était quand même loin du Pôle Nord
et du blizzard annoncé par Météo France. Eh bien figurez-vous que je n'ai pas regretté mon choix car j'ai assisté à un vrai bon match de Coupe d'Europe.
Déjà, les deux équipes de départ avaient une certaine gueule. La compo du FC Séville n'était pas vilaine et malgré le turnover habituel opéré par Kombouaré, Paris présentait aussi une formation compétitive. Résultat : une première mi-temps extra avec cinq jolis buts et le constat que l'équipe andalouse n'est pas vraiment au point sur le plan physique, manque clairement de rigueur derrière et souffre d'avoir un gardien qui n'est plus que l'ombre de ce qu'il a été.
Les parisiens ont d'abord frappé fort, et vite en menant 2-0 au bout de vingt minutes de jeu, grâce à deux corners exploités par Bodmer et Hoarau. Mais derrière, Séville a commencé à jouer. Capel à gauche et Perotti à droite ont fait des misères à l'arrière-garde parisienne et Kanouté ne s'est pas gêné pour se rappeler au bon souvenir de la Ligue 1 et démontrer qu'à 33 ans, il est toujours un buteur de classe. Un centre du premier cité, un autre du second, et l'ancien Lyonnais remettait les Sévillans à flot d'un joli doublé.
Heureusement, cette saison le PSG peut compter sur un mec capable de faire la diff' à tout moment. Quand Nenê a inscrit le troisième but juste avant la mi-temps, permettant aux siens de reprendre l'avantage, la première réflexion que j'ai faite à mon voisin de tribune a été : "Mais il a le droit d'utiliser sa main gauche comme ça Nenê ?" Il faut dire que le Brésilien a encore sorti un gros match, avec en point d'orgue cette frappe téléguidée dans le petit filet.
Chantome la glu
Après le repos, Hoarau a eu le bon goût de signer lui aussi son doublé et de redonner un avantage de deux buts à son équipe. Le score en restera là mais la fin de rencontre exhalera un vrai parfum européen jusqu'au bout, avec tout ce que ça comporte d'agressivité notamment. Il s'en faudra même de peu que la rencontre ne se termine sur un bonne baston générale après quelques coups de lattes bien sentis sur le terrain.
La faute à un corps arbitral totalement dépassé par les événements. Franchement, se mettre à cinq pour être aussi mauvais, c'est du foutage de gueule ! Entre les fautes grossières non sifflées et les cartons évidents oubliés, ça a fini par énerver tout le monde et en particulier Perotti et Jallet, qui se sont bien frictionnés dans le dernier quart d'heure. Chantome a également eu sa part de tacles bien musclés, mais ça ne l'a pas empêché de sortir un gros match. Toujours collé au ballon, une vraie glu le Chantome ! Le retour dans l'axe de Sakho a également fait du bien derrière, malgré les deux buts encaissés.
Non vraiment, ce PSG cru 2010-2011 continue d'être emballant. Et la qualif' pour les 16e de finale vient récompenser une équipe généreuse, joueuse et enthousiaste. Franchement, battre deux fois le 8e de la Liga (vous savez, ce championnat si supérieur au notre) et faire deux nuls devant le leader incontesté de la Bundesliga, ça mérite le respect. Reste maintenant à faire prendre l'air aux coiffeurs en Ukraine dans quinze jours. :enchante:
Pierre menes