Article de l'Equipe dans son édition de samedi
Les troublantes
déclarations de Frey
SÉBASTIEN FREY, vingt-huit ans et
deux sélections en équipe de France, a
accordé une longue interview au
magazine italien Sportweek, supplément
de la Gazzetta dello sport, qui
sera en vente aujourd’hui. Dans cet
entretien de six pages, le gardien de la
Fiorentina, qui évolue en Italie depuis
1998, n’évoque pas seulement le football,
mais aussi sa vie privée et des
questions d’ordre politique, notamment
l’immigration. Certaines de ses
réponses sont troublantes. À la question
« À quel niveau sommes-nous, en
Italie comme en France, sur le chemin
de l’intégration raciale ? », Frey
répond : « Au point mort parce que
tant en France qu’en Italie nous
n’avons pas fixé de limites et de règles
sûres. C’est une chose qui devait être
faite il y a plusieurs années. J’ai une
maison sur les hauteurs de Nice et, le
soir, j’ai peur de descendre en ville
parce que circulent, sur les routes, des
bandes qui font peur. Et puis, l’équipe
de France : elle est désormais composée
presque uniquement de Noirs. Ce
sont sûrement les plus forts, mais… »
Le journaliste, Fabrizio Salvio, a également
posé cette question à l’international
français : « Qui est le meilleur :
Sarkozy ou Berlusconi ? » Frey, qui a
évolué à Cannes, à l’Inter Milan, au
Hellas Vérone et à Parme, avant de
rejoindre Florence, répond qu’il apprécie
ces deux hommes politiques :
« Notre président a envoyé aux Français
des signaux encourageants de
changement. Les sondages le donnent
en baisse, mais je suis sûr qu’il est
l’homme juste pour mon pays. C’est la
même chose concernant Berlusconi
(président du Conseil en Italie) pour
l’Italie : en ce moment, je ne crois pas
que vous pourriez faire sans lui. »
Hier soir, Sébastien Frey est resté injoignable.
Le 21 août dernier, il avait
annoncé qu’il se mettait en retrait de
l’équipe de France tant que Raymond
Domenech
il a craqué