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En fin de saison dernière, vous aviez insisté sur la nécessité d'une préparation et d'un suivi physique parfaits. Votre équipe est-elle aujourd'hui affûtée ?
«On partait de loin car la base physique du groupe n'était pas extraordinaire. C'est pourquoi nous avons, avec l'appui de spécialistes bordelais, lancé une série de tests et individualisé au maximum le suivi. Chaque joueur sait ce qu'il doit faire, en plus ou en moins. On voit déjà le résultat, les joueurs résistent plus. Niang, par exemple, fait des courses dont il n'était pas capable l'an dernier.»
Au vu du bilan de la saison dernière, quelle a été votre philosophie de recrutement ?
«Le bilan était à 80% positif. Le négatif résidait dans le rendement moindre de 5-6 joueurs dans les 20 dernières minutes. D'où ce travail physique. D'où aussi l'achat de joueurs capables d'effacer un adversaire, car nous avons connu des problèmes contre des équipes jouant très défensivement.»
Avez-vous déjà disposé dans votre carrière d'un tel arsenal offensif ? La gestion de cet effectif ne risque-t-elle pas de virer au casse-tête ?
«Nous avons certes des joueurs de classe dans chaque position. Mais ce qui est impressionnant, surtout, c'est que les doublures sont de grande qualité, ce qui n'était pas le cas l'an passé. Je ne pouvais par exemple pas compter sur Grandin ou Ziani, qui ne m'avaient pas montré ce qu'ils avaient montré avant. Aujourd'hui, le présumé remplaçant est quasiment aussi fort que le titulaire. Cela dit, dans ma tête, je vois moins de problèmes en attaque que dans l'entre-jeu ! M'Bami joue comme dans sa période la plus forte de la saison passé, Kaboré est certainement le meilleur dans la récupération, Zenden est mon joueur le plus fort tactiquement... Chacun doit comprendre qu'il ne jouera pas toujours. Tout dépendra au fond des tactiques arrêtées et de l'adversaire.»
Vous semblez compter beaucoup sur Karim Ziani cette saison...
«Je me suis aperçu d'abord qu'il était plus un joueur d'axe que de côté. Ensuite, compte tenu de ce qu'il m'a montré en préparation (avant sa blessure, ndlr), je suis obligé de lui donner sa chance, sachant qu'il va devoir se battre avec Valbuena pour jouer. Je lui ai dit. Il a incontestablement les mêmes qualités que Mathieu, mais pas le même jeu. Il peut donner plus de passes décisives que lui, il est plus meneur de jeu.»
Si Cissé devait finalement partir, le remplaceriez-vous ?
«Je pars du principe qu'il ne partira plus. Si c'était le cas, à la dernière minute, je verrais où en est mon secteur offensif. Si Valbuena a bien récupéré physiquement et si Ben Arfa fait le travail auquel je pense, il n'est pas impossible que l'on ne recrute personne».
Un mot sur Koné ?
«Je me suis battu pour lui. Il a une qualité que personne n'a dans l'effectif: demander le ballon chaque fois à temps, pour prendre l'espace. J'adore ce joueur !»
Quels objectifs vous ont été fixés par vos dirigeants, et par vous-même ?
«Jouer à 100% du temps le football qu'on a joué au Vélodrome 70% du temps l'an dernier, pour que le public, rentrant à la maison, se dise que cela valait le coup. Il faut aussi tout doucement gagner quelque chose... Mon rêve, c'est d'être champion. Mais je crois que si l'on termine deuxième, la direction ne me tuera certainement pas ! Une chose est sûre: le club a fait le nécessaire pour me suivre dans mes idées, il n'y aura donc pas d'excuse, encore moins pour moi-même, si l'on fait un Championnat moyen».