par Popol la buse » 28 Juil 2008, 08:37
Salut les gars,
Bon ben Puygrenier a signé au Zenith. On l'a encore bien profond
France football du mardi 29/07/08 pris sur le site de poteaux carrés:
Puygrenier, histoire d'un revirement
Annoncé et attendu à Saint-Etienne, le solide défenseur nancéien de vingt-six ans a subitement changé d’avis. Dimanche soir, il se dirigeait vers le Zénith Saint-Pétersbourg, où un salaire colossal l’attend.
Dimanche dernier, Sébastien Puygrenier a passé quelques coups de fil. Le matin, autour de 10 heures, il a joint le président nancéien, Jacques Rousselot. « Il m’a annoncé qu’il avait changé d’avis,
qu’il voulait aller en Russie, raconte celui-ci. Il a parlé avec son entourage.Moi aussi, je lui avais parlé. Je lui ai dit que l’offre de Saint-Pétersbourg ne pouvait pas se refuser, financièrement bien sûr,mais aussi sportivement. Saint-Pétersbourg vient de gagner la Coupe de l’UEFA, est champion de Russie et disputera la Ligue des champions la saison prochaine. C’est une opportunité formidable. Sébastien Puygrenier a réfléchi. Il m’a donc annoncé que, finalement, il irait à Saint-Pétersbourg. A mon avis, c’est le bon choix. »
Quelques heures plus tard, le défenseur a de nouveau pris son téléphone. Le coup de fil fut un peu plus délicat.Son interlocuteur ? Bernard Caïazzo, le coprésident de Saint-Etienne. Celui-ci raconte :« Sébastien m’a dit qu’il était un peu gêné, qu’il n’était pas à l’aise de m’annoncer ça, il s’est excusé et puis il a lâché le morceau : il m’a dit qu’il ne signerait pas à Saint-Etienne ! Et que maintenant il voulait aller en Russie ! Je suis tombé des nues. J’étais stupéfait. Je ne comprenais pas. J’ai essayé de comprendre son choix, de discuter avec lui, mais rien n’y a fait. Je lui ai demandé s’il mesurait bien la portée de son choix. Aller vivre en Russie, ce n’est pas rien. Laurent Roussey aussi l’a appelé. Sans succès. Il a choisi d’aller là-bas…» En fin d’après-midi, histoire de garder le rythme, Puygrenier a même passé un dernier appel. Il a téléphoné à Guy Lacombe, l’entraîneur rennais, un autre courtisan. A lui aussi, le stoppeur a confirmé : « C’est Saint-Pétersbourg et rien d’autre.» Selon les dirigeants nancéiens, Puygrenier devait même signer son contrat avec le club russe ce lundi, au plus tard mardi.
Un jour à l’ouest, un jour à l’est. C’est un coup de tonnerre, car tout semblait en place avec Saint-Etienne. Samedi, avec assurance, Bernard Caïazzo évoquait un transfert «aux alentours de cinq millions d’euros ». Le site officiel du club relayait même l’information dans la soirée. C’était calé. Alors, pourquoi la machine s’est-elle enrayée ? Dans ce dossier, les cartes étaient dans les mains du joueur. Et il les a souvent brouillées.A vrai dire, Puygrenier est même passé pour une girouette aux yeux de nombreux acteurs de ce micmac.
Jeudi dernier, en revenant d’une visite de vingt-quatre heures à Saint-Pétersbourg en compagnie de son épouse et de ses agents, Sébastien Puygrenier voulait absolument signer en Russie. Son agent se chargeait même de le faire savoir à Saint-Etienne. Caïazzo raconte encore : « Ce soir-là, on nous a expliqué que l’offre russe ne pouvait se refuser,que c’était l’occasion d’une vie. Et on l’a parfaitement compris. On s’est incliné et j’ai envoyé des textos à tout le staff pour leur dire que la piste tombait à l’eau et qu’il fallait trouver autre chose. On était déçu, mais on comprenait. »
Le lendemain, premier revirement de situation. A minuit, Sébastien Puygrenier prend son portable et appelle Laurent Roussey, l’entraîneur des Verts. « Cette fois, il lui a annoncé qu’il ne voulait plus du tout aller en Russie et qu’il souhaitait absolument nous rejoindre, reprend Caïazzo. Laurent a été surpris mais très heureux. Moi, je suis un peu passé pour un idiot auprès de mon staff mais j’étais évidemment ravi et, très vite, on a recommencé les négociations avec Nancy. On savait qu’il fallait faire un effort de plus. On l’a fait. »
Le lendemain, donc samedi, les Stéphanois se rendent à Cannes où Jacques Rousselot possède une résidence. Leur offre, qui s’élevait précédemment à 3,5 millions, est réévaluée à hauteur de 4,3 millions d’euros plus de menus bonus répartis sur quatre ans. Les Lorrains acceptent à contre coeur. L’offre n’est pas tout à fait celle qu’ils espéraient, mais les semaines passent et le joueur est décidé à rejoindre le Forez.
C’est presque une faveur qui lui est faite. Nancy espérait encore 8 M€ il y a quelques semaines et le Zénith était disposé à lâcher 6 M€ cash. Dans la foulée, rapidement, les représentants du joueur se mettent d’accord avec les dirigeants stéphanois au niveau salarial. Pour récompenser le joueur de ne pas aller en Russie, l’offre verte est réévaluée : 15 000 euros brut de plus par mois.Un protocole d’accord est même signé. A la fin des négociations, Caïazzo prend Puygrenier au téléphone. Ce dernier dit sa joie et son bonheur de rejoindre l’ASSE.
Que s’est-il alors passé dans les heures qui ont suivi cette entrevue téléphonique pour que le joueur change à nouveau d’avis, cette fois définitivement, semble-t-il ? Il y a eu des pressions,des conseils. C’est évident.Le président Rousselot, pas disposé à faire le moindre cadeau à son homologue stéphanois, n’a pas caché à son joueur qu’il préférait nettement le transférer en Russie. Question de gros sous. L’offre de Saint-Pétersbourg est supérieure de près de 2 M€ à celle formulée par Saint-Etienne. «Pour nous, il n’y a effectivement pas photo », confirme le président lorrain, qui est en train de devenir le spécialiste des transferts aussi exotiques que rentables. La saison dernière, le Sénégalais Pape Diakhaté était parti au Dynamo Kiev pour 7 M€. Cet été, le Brésilien Kim a rejoint le Qatar pour 9 M€, en attendant le prochain transfert de Mickaël Chrétien (voir ci-dessus).
Caiazzo ne digère pas. Dans l’entourage de Puygrenier, plusieurs personnes se sont également positionnées en faveur d’un transfert vers la Russie. Ses agents, d’abord. Pour des raisons financières évidentes. Sa femme, ensuite. Pour des proches du dossier, elle a joué un rôle majeur dans le revirement de son mari. Originaire de Bretagne, elle aurait d’abord poussé pour un transfert vers Rennes. Puis elle se serait laissé séduire par la perspective de vivre la grande vie en Russie. Un contrat de quatre ans attend son mari. Le salaire offert donne le tournis : 150 000 euros net par mois ! Plus de sept millions d’euros net en quatre ans. C’est le jackpot.
Mais Caïazzo ne digère pas : « Il m’avait juré que l’argent ne comptait pas pour lui, que seul le projet sportif importait. Il nous avait également raconté que sa femme avait une boule au ventre à l’idée de s’installer en Russie. Il avait même prétendu que rejoindre Saint-Pétersbourg, cela signifiait dire au revoir pour de bon à l’équipe de France ! On ne comprend vraiment pas ! Qu’est-ce que les gens diraient si on se comportait comme ça… C’est incompréhensible. »
Mais c’est le foot moderne.
Paix et Amour
Allez les Verts
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Mets les bières au frigo, j'arrive !!