par JPP REVIENS » 20 Mai 2008, 19:58
Vanter les mérites du consommateur supporter anglais, et chier sur la gueule des socios espagnols et des tifosi ritals, c'est à chialer de rire.
Le spectateur anglais est un cadre, car l'ouvrier n'a plus les moyens d'aller au stade, qui applaudit quand il y a un but, qui ferme sa gueule quand le spectacle n'est pas au rendez-vous, et qui n'a pas le droit de protester, de vociférer, ou de lever son cul de son siège douillet sous peine d'expulsion du stade, voire de procès.
Le consommateur anglais comprend tellement bien le football, qu'il sait que le spectacle ne se passe finalement ni en tribune, ni sur le terrain, mais dans la boutique de son équipe préférée dans laquelle il va acheter sa panoplie de supporter (maillot obligatoire, et porte clé parlant) avant d'aller se détendre en famille dans les restaurants du club, situés près du stade.
Le consommateur anglais est un génie, tout l'inverse des espagnols ou de ces enfoirés d'italiens qui revendiquent, défendent l'âme de leurs clubs et font un bordel monstrueux quand leurs dirigeants leur font avaler une décision indigeste.
Non le consommateur anglais, lui, ferme sa gueule, et applaudit bien sagement son propriétaire canadien, américaine, ou russe, venu se remplir les poches, blanchir de l'argent ou claquer son fric en endettant le club et en tuant son âme à grands coups de millions et de joueurs de 134 nationalités différentes.
Enfin, ce football de rêve, proche du peuple (qui est dans les pubs, faute de places abordables), est vraiment représentatif et porteur d'une histoire. D'ailleurs Lassana Diarra nous expliquera parfaitement son attachement à Arsenal, non à Tottenham, enfin non à Portsmouth, pendant que Gillett et Benitez entameront un "You'll never walk al...without money"
Champagne ! Vive le sport !
La vie c'est long, surtout vers la fin.