Lorik Cana parle du match de dimanche, de la fin de saison et de son avenir (dsl si l'interview a déjà été posté)
Source : La Provence
Cana : "Pas question que je parte"
Le capitaine olympien évoque le prochain match face à Bordeaux et son attachement au club.
"J'aime l'OM. Si des clubs s'intéressent à moi, il faudra que ceux-ci en valent la peine. Une certitude: si je dois partir de l'OM unjour, ce ne sera pas pour aller rejoindre n'importe quel club. Mais ce n'est vraiment pas d'actualité", souligne Cana.
À trois jours du choc face à Bordeaux, au stade Vélodrome, Lorik Cana a accepté de répondre, hier, aux questions de LaProvence. Le capitaine olympien se penche sur la confrontation de dimanche, le final du championnat, le niveau actuel de l'OM, mais aussi sur son avenir personnel. Entretien.
- Venant après un brutal revers devant Lille au Vélodrome (1-3), la victoire obtenue à Monaco (2-3) a-t-elle rassuré le groupe ?
Lorik Cana : Je ne dirais pas que ce succès nous a rassurés. Il nous a plutôt relancés après le petit coup d'arrêt face à Lille. C'est toujours une performance d'aller s'imposer à l'extérieur et notamment à Monaco. Cela nous permet de travailler plus sereinement cette semaine. Nous sommes ainsi dans les meilleures conditions pour bien entamer le sprint final.
- Un sprint qui passe par la réception de Bordeaux, dimanche. À trois journées du terme, dans votre mano a mano avec Nancy pour la 3e place, tous les points sont extrêmement précieux. Ce match face aux Bordelais, dauphins de Lyon, apparaît-il comme capital ?
L. C. : (Formel) Déjà, je pense que la 3e place ne se jouera pas lors de la dernière journée. Tout se jouera lors des deux prochains matches. Après notre déplacement au Mans (avant-dernière journée le 10 mai), nous serons fixés. Après Le Mans, on saura... Je suis certain qu'avec deux victoires lors des deux prochains matches, nous décrocherons la 3e place.
- II vous faudra commencer par battre Bordeaux, une équipe majeure du championnat...
L. C. : Certes, c'est une référence, mais nous avons toujours su répondre présent au stade Vélodrome dans les grandes occasions. Même lorsque nous ne sommes pas parvenus à gagner, nous avons au moins toujours donné le meilleur de nous-mêmes. Je suis persuadé que ce sera encore le cas dimanche. Cette confrontation mettra aux prises le 3e au 2e. Ce sera évidemment délicat et compliqué pour nous, mais pas davantage que face au Mans, le week-end suivant.
- Il reste que Bordeaux est une formation particulièrement complète...
L. C. : Oui, il s'agit d'un bloc cohérent. Bordeaux a trouvé le bon équilibre, les bons automatismes. Dans le talent brut, j'estime que les Girondins sont moins bons que nous, mais ils s'appuient sur une cohérence dans le jeu qui leur permet de faire la différence au classement vis-à-vis de nous.
- Les Bordelais disposent également d'un arsenal offensif de premier rang, avec les Cavenaghi, Wendel, Chamakh, Bellion...
- L. C. : (Sourire malicieux) Effectivement, mais ça nous donnera l'occasion de fournir une grosse prestation et de nous confronter à ce qui se fait de mieux en France. Vous évoluez dans l'axe de la défense.
- Comment jugez-vous le rendement de l'arrière-garde olympienne actuellement ?
L. C. : Nous venons d'encaisser deux buts sur coup de pied arrêté à Monaco, mais ce n'est pas qu'une histoire de défense. C'est une responsabilité collective. Il y a eu un manque d'attention sur le premier but; nous avons lâché le marquage. Quant au second, c'est un coup du sort. Ça peut arriver. Mais je fais tout de même remarquer que dans le jeu, nous n'avons concédé qu'une seule occasion dans tout le match. C'est pas mal, non?
- Vous êtes l'un des cadres essentiels de l'OM. Le serez-vous toujours la saison prochaine ?
L. C. : (Catégorique) Il n'est pas question que je parte. Surtout si l'OM termine troisième et dispute la Ligue des champions.
- Donc, si l'OM termine 3e , on est certain que vous serez encore Olympien cet été...
L. C. : (Ferme) Oui. Il n'y a pas de raison que je parte. J'aime ce club. Tant que sportivement, je m'éclate, tant que je prends énormément de plaisir, tant que l'OM parvient à atteindre ses objectifs, je serai loin d'être pressé de partir. Maintenant, c'est vrai, si nous ne devions plus être en phase avec nos objectifs, je pourrais être amené à réfléchir. Mais ce n'est vraiment pas d'actualité.
- Vous pourriez être amené à réfléchir si l'OM finit 4e et participe seulement à la coupe UEFA par exemple ?
L. C. : Non. Après, d'autres paramètres pourraient entrer en ligne de compte. En tout cas, si des clubs s'intéressent à moi, il faudra que ceux-ci en valent vraiment la peine. Une certitude: si je dois partir de Marseille un jour, ce ne sera pas pour aller rejoindre n'importe quelle équipe. Carl'OM reste le plus grand club en France, un club magique et reconnu en Europe.