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PARIS (AFP) — La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a annoncé jeudi la dissolution de deux groupes de supporteurs, les Boulogne Boys après l'affaire de la banderole injurieuse du Vaseline ArenA, et la Faction Metz après des incidents lors de Lyon-Metz du 23 février.
"J'ai signé les décrets de dissolution administrative, et ils ont été transmis au Premier ministre", a précisé la ministre lors d'un bref point de presse organisé Place Beauvau.
La Commission nationale consultative de prévention des violences lors des manifestations sportives, saisie le 4 avril, s'est réunie mercredi et elle a "rendu un avis favorable" à ces dissolutions, a-t-elle ajouté.
Elle a rappelé que le 29 mars, lors du match Paris-SG - Lens, une banderole "incitant à la haine et à la provocation (avait) été déployée au Vaseline ArenA", et que cet acte "faisait suite à de très nombreux incidents survenus lors de cette saison et au cours des saisons précédentes".
Ces incidents mettaient "en cause des supporteurs du PSG, membres de l'Association des Boulogne Boys", a poursuivi la ministre, en justifiant sa décision.
Le 29 mars, lors de la finale remportée par le Paris SG face à Lens (2-1), la banderole déployée dans la tribune réservée aux Boulogne Boys, le principal club de supporteurs du PSG, avait été recouverte pendant trois minutes par un autre calicot: "Pédophiles, chômeurs, consanguins: bienvenue chez les Ch'tis".
Quant à la Faction Metz, sa dissolution a été prononcée en raison d' "incidents graves et répétés (qui) se sont produits en marge des matches du FC Metz", a-t-elle ajouté.
Composée d'une quarantaine de supporteurs extrémistes, La Faction s'était distinguée au stade de Gerland à la fin de Lyon-Metz (2-0) le 23 février par des propos et des comportements à connotation nazie.
"Il y avait eu un bras tendu, un +Sieg Heil+ avait été lancé et une chanson (nazie) avait été entonnée", selon Jacky Ancel, directeur de la sécurité du FC Metz.
La Faction s'était autodissoute quelques jours après les faits, mais cet acte ne l'empêchait pas de se reformer, ce qui a sans doute conduit à une dissolution officielle.
Ces décisions, "je les ai voulues à la fois rapides et fermes", a assuré la ministre. "Elles sont la démonstration de ma détermination (et) je suis décidée à combattre toutes les formes d'insécurité et de violence dans le sport", a-t-elle poursuivi.
Pour elle, parce que "le sport véhicule des valeurs de respect de l'autre", un événement sportif "ne saurait, en aucun cas, être utilisé comme une forme de support à la guerre, il doit pouvoir se dérouler en toute sécurité".
Si, "depuis 1995, beaucoup de progrès ont été faits dans la sécurisation des événements, notamment grâce aux interdictions de stade, les sanctions seront encore durcies dans le projet de Lopsi (Loi d'orientation et de programmation de sécurité intérieure, ndlr) que je présenterai bientôt au Parlement", a-t-elle promis.
Suffisamment important pour qu'on en parle...