C'est à vomir.
La FIFA attend une «documentation officielle» de la part de la Fédération anglaise sur son projet de matches de Championnat joués à l'étranger pour se prononcer sur la question. Le gouvernement mondial du football dira le 14 mars si oui ou non la Premier League pourra organiser certaines de ses rencontres en dehors de l'île à partir de 2011. Selon le scenario envisagé par Richard Scudamore, le patron de la PL, chacune des 20 équipes serait amenée à disputer, en janvier et à l'étranger, un match supplémentaire contre une autre équipe de Premier League dont le résultat serait ensuite comptabilisé dans l'optique du classement final.
Les supporters anglais ont exprimé vendredi leur franche hostilité, l'appât du gain des propriétaires mettant selon eux en danger l'identité des clubs. «La seule motivation de la Premier League, c'est l'argent. Est-ce qu'ils n'en ont pas déjà assez ?», s'insurge le président de l'association anglaise des supporters, Malcolm Clark. Les tabloïds ont également donné de la voix: «L'homme qui a vendu notre sport», accuse le Daily Mail sous la photographie de Richard Scudamore, «Vendu», insulte l'Express, «Clowns», raille le Mirror.
Les entraîneurs partagés, l'Amérique intéressée
Dans leur grande majorité, les entraîneurs des clubs anglais ne sont pas de chauds partisans de ce projet, à l'exception notable d'Arsène Wenger. «Pour promouvoir le championnat et faire en sorte qu'il reste le meilleur au monde, c'est une bonne idée», estime le Français d'Arsenal. Son collègue de Manchester United, Alex Ferguson, ne partage pas le même enthousiasme : «Je ne serai plus là, j'espère. Un vol pour Bombay, Sumatra, ou je ne sais où, ça ne m'amuse pas particulièrement».
En réalité, la FA vise de grandes métropoles comme Hong Kong, New York, Los Angeles, Singapour, Sydney, Johannesburg, Dubai ou encore Pékin. Tout en restant prudents, les dirigeants de la Ligue américaine de football (MLS) ne cachent pas leur intérêt pour des matches ''exportés'' d'Angleterre.