Cette décision a été prise en plein accord entre l'actionnaire principal, Robert Louis-Dreyfus, et les deux principaux candidats à la mairie de Marseille, Jean-Claude Gaudin (UMP) et Jean-Noël Guérini (PS).
Pour autant, la vente du club n'a jamais paru aussi proche. En coulisses, les repreneurs potentiels mettent la dernière main à leur dossier respectif. Il y a d'abord ce fonds d'investissement américain qui aurait déjà transmis une offre de rachat du club pour la somme de 100 millions d'euros. Ce fonds est représenté par Jean-Michel Roussier, président-délégué de l'OM de 1995 à 1999. Celui-ci travaille à cette reprise depuis maintenant près d'un an (voir « le Parisien » - « Aujourd'hui en France » du 10 mars 2007) . Il est aidé dans cette tâche par Eric Turcon, un avocat renommé, ancien conseil d'Alfred Sirven, l'ex-n°2 d'Elf.
Dans l'entourage de RLD, on confirme bien l'existence de ce projet de reprise. Mais une interrogation demeure. Qu'en est-il aujourd'hui des relations entre Louis-Dreyfus et Roussier ? Il s'est longtemps dit que le premier ne portait pas spécialement le second dans son coeur depuis le procès des comptes de l'OM l'an dernier. Début 2007, RLD avait purement et simplement refusé de discuter de l'offre de reprise de Roussier.
Un mystérieux dossier franco-belge
La question est donc de savoir si Louis Acariès, membre du conseil de surveillance du club phocéen et ami intime de l'homme d'affaires, a réussi sa mission en rapprochant les deux hommes ? Dans l'affirmative, ce dossier serait alors le mieux placé. D'autres candidats repreneurs existent. A la demande de l'actuelle municipalité, un projet associerait Jacques Saade, un homme d'affaires franco-libanais, fondateur et président de la CMA-CGM, la troisième compagnie de fret maritime du monde (en 2006), à Jacques Pfister, le président de la chambre de commerce et d'industrie de Marseille. Du côté du conseil général, on soutiendrait un dossier piloté par Luc Dayan, déjà candidat à la reprise du PSG en 2006, composé de fonds qataris et où interviendrait l'ancien international Jean Tigana. Enfin, plus récemment, on note l'apparition d'une 4e offre émanant d'un mystérieux consortium franco-belge. Le principal point d'achoppement de ce dossier de reprise pourrait, selon certaines sources, porter sur la traçabilité des fonds.
Pour y voir plus clair, il faudra quoi qu'il en soit encore patienter au minimum une quinzaine de jours. Mais tout porte à croire aujourd'hui, sauf improbable renversement de tendance, que l'OM changera bel et bien de mains au printemps.
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