par Rivera » 27 Oct 2003, 13:35
Par MICHAEL BALCAEN
De Sports.fr
Philippe Mexès a décidé de prendre position. Après une nouvelle contre-performance face à Montpellier (0-1), les Bourguignons sont en effet dans une position fort délicate au classement. Surtout, le niveau de jeu déployé par les hommes de Guy Roux est bien souvent proche du néant. Or, avec une stabilité évidente et une génération dorée encore en place, cette situation est difficile à comprendre. Aujourd'hui, Philippe Mexès a décidé monter au créneau et de poser les vraies questions...
Mexès met les pieds dans le plat.
Auxerre est proche du chaos. La situation sportive est déplorable et il existe aujourd'hui une fracture entre les joueurs et Guy Roux. Celui-ci campe surs ses positions et s'appuie sur des méthodes éprouvées, mais qui ne sont plus forcément efficaces. Aussi, Philippe Mexès, le défenseur international, parle sans langue de bois dans les colonnes de l'Equipe: "On n'arrive pas à enchaîner les bonnes performances alors qu'on dispose d'un potentiel important. L'entraîneur est censé développer le jeu de notre équipe. Il ne faut pas compter à chaque fois sur les individualités. Dans les autres clubs, je constate que les entraîneurs changent. Ici, rien ne se passe."
Une position incroyable il y a encore quelques années. Plus aujourd'hui. Cela fait un moment que les joueurs réclament plus ou moins ouvertement du changement dans les méthodes utilisées. Ils évoquent en substance la lassitude provoquée par les interminables mises au vert et une envie sans cesse grandissante de découvrir de nouvelles choses. Bien évidemment, le défenseur ajaïste fait partie de ceux qui prônent un changement rapide.
"Le problème, c'est qu'une forme de routine s'est installée au sein du club. Elle est lourde à évacuer pour pas mal d'entre nous Que faut-il faire pour changer tout ça? Là, on ne peut raisonnablement continuer de la sorte." Les attentes suscitées sont énormes dans la mesure où Boumsong, Cissé, Mexès ou encore Kapo sont restés. Avoir quatre internationaux français dans son équipe reste a priori un gage de sécurité.
"Le public a raison de siffler"
Mais avec cinq défaites en onze rencontres et déjà dix points de retard sur le duo de leaders formé par Monaco et Marseille, le constat mathématique parle de lui-même. «Le public a raison de nous siffler. La saison dernière, on avait un meilleur fond de jeu. Mais il ne faut pas se limiter aux seuls raisonnements de supporters. Il faut creuser plus profondément les choses», poursuit Mexès, qui avait déjà eu maille à partir avec Guy Roux la saison dernière à propos de la prolongation de son contrat.
Alors quelles solutions s'offrent aujourd'hui aux dirigeants? Guy Roux ne semble a priori pas disposé à modifier sa manière de travailler. Peut-il encore changer le cours des choses en réinstaurant un climat de confiance? Difficile à croire. S'il reste sur ses positions et continue de vouloir imposer une autorité en partie perdue, la fracture ne peut que s'amplifier. Une chose est sûre: sans une volonté commune d'aller de l'avant et de gagner ensemble, l'AJA ira droit dans le mur...