12 Déc 2007, 19:09
12 Déc 2007, 20:12
12 Déc 2007, 20:57
12 Déc 2007, 21:10
12 Déc 2007, 22:12
Krahor a écrit:EL MAGNIFICO, La Celeste c'est la sélection de l'Uruguay. (si c'est bien d'elle que tu parles, désolé pour mon ignorance pour pas avoir vu le rapport ;p)
[Edit] Tiens en cherchant sur le net je pense avoir compris en fait ;p Y a un River Plate en Uruguay.
12 Déc 2007, 22:18
13 Déc 2007, 11:52
Moonwalker a écrit:Fidel Cienaga, pourrais tu expliquer la différence de philosophie dans le jeu entre, par exemple, boca et river? ( mis à part que boca est plus populaire que river)
Car ma relation avec le football argentin est pour le moment, complexe, j'adore des joueurs comme Zanetti, Mascherano,Heinze,Aimar et par le passé, Redondo. Quand on retrouve parfois la grinta et une organisation tactique parfaite.
Mais je déteste Maradona, et apprécie très moderemment Messi.
J'ai besoin d'être éclairé la dessus.
13 Déc 2007, 11:54
13 Déc 2007, 12:05
13 Déc 2007, 12:31
13 Déc 2007, 12:58
13 Déc 2007, 13:25
13 Déc 2007, 18:20
marseillais4ever a écrit:beau portrait de maradna ,dailleurs si on laisse l'humaina part je ne comprend pas comment on ne peut pas aimer ce genre de joueurs
avoir comme idoles des casseurs de tibias et des aboyeurs cest cool ,mais si le foot n'était constitué que de ce genre de joueurs ,il n'yaurait plus bcp de match ...
13 Déc 2007, 19:50
ideh a écrit:marseillais4ever a écrit:beau portrait de maradna ,dailleurs si on laisse l'humaina part je ne comprend pas comment on ne peut pas aimer ce genre de joueurs
avoir comme idoles des casseurs de tibias et des aboyeurs cest cool ,mais si le foot n'était constitué que de ce genre de joueurs ,il n'yaurait plus bcp de match ...
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Ne pas aimer Maradona c'est ne pas aimer le hand tout simplement...
13 Déc 2007, 19:52
13 Déc 2007, 20:13
gob a écrit:ideh a écrit:marseillais4ever a écrit:beau portrait de maradna ,dailleurs si on laisse l'humaina part je ne comprend pas comment on ne peut pas aimer ce genre de joueurs
avoir comme idoles des casseurs de tibias et des aboyeurs cest cool ,mais si le foot n'était constitué que de ce genre de joueurs ,il n'yaurait plus bcp de match ...
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Ne pas aimer Maradona c'est ne pas aimer le hand tout simplement...
13 Déc 2007, 20:23
ideh a écrit:gob a écrit:ideh a écrit:marseillais4ever a écrit:beau portrait de maradna ,dailleurs si on laisse l'humaina part je ne comprend pas comment on ne peut pas aimer ce genre de joueurs
avoir comme idoles des casseurs de tibias et des aboyeurs cest cool ,mais si le foot n'était constitué que de ce genre de joueurs ,il n'yaurait plus bcp de match ...
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Ne pas aimer Maradona c'est ne pas aimer le hand tout simplement...
Tout ça grâce a un arbitre Tunisien!!
13 Déc 2007, 22:58
Fidel Cienaga a écrit:gob, Maradona est la seule preuve tangible, manifeste, de l'existence de Dieu.
13 Déc 2007, 23:57
Fidel Cienaga a écrit:Moonwalker a écrit:Fidel Cienaga, pourrais tu expliquer la différence de philosophie dans le jeu entre, par exemple, boca et river? ( mis à part que boca est plus populaire que river)
Car ma relation avec le football argentin est pour le moment, complexe, j'adore des joueurs comme Zanetti, Mascherano,Heinze,Aimar et par le passé, Redondo. Quand on retrouve parfois la grinta et une organisation tactique parfaite.
Mais je déteste Maradona, et apprécie très moderemment Messi.
J'ai besoin d'être éclairé la dessus.
On va commencer avec Maradona. Tu es un peu jeune pour détester Maradona, tu ne peux en détester que le souvenir, l'image, la légende. Le joueur Maradona, le regarder jouer en son temps, c'était laisser entrer la magie, la frivolité, la légèreté dans un stade ou sur un écran. Maradona a donné ce qu'il y a de plus beau dans le football, soit le jeu et rien qu'un jeu. C'est à dire une technicité surnaturelle et un amour tactique hors norme. Les grands entraineurs qui l'ont dirigé te disent que c'était le seul à parfaitement intégrer le déroulement tactique d'un match et à continuer de réfléchir sur un terrain.
C'est aussi le gamin qui menant 8-0 à la mi-temps (quadruplé de Diego) vise systématiquement les arbres au dessus des cages en 2e mi-temps pour décrocher un nid d'oiseau.
Maradona c'était la conscience absolue du génie footbalistique assumé : au gardien de Boca "tu es un con et un prétentieux, aujourd'hui je t'en mets 3, non et puis 4, je t'en mets 4" et à 19 ans il lui colle un quadruplé. Le but du milieu du terrain pour son premier match à Naples.
Et Maradona, pour finir, c'est le tragique argentin, le tragique du tiers monde, icône des quartiers pourris de Buenos Aires à Jakarta en passant par Naples. Quelqu'un qui n'a jamais eu peur de personne, surtout pas du public qu'il a laissé le dévorer nu. Il faut avoir vu la finale de coupe entre le Barç et Bilbao pour comprendre ça.
Avec une dimension bien trop grande pour un seul être humain sorti du ruisseau. Un désir bien trop intense qui l'a consumé. Pour reprendre un écrivain argentin, c'est finalement un mort vivant, un héros argentin ne peut qu'être mort et le problème de Maradona c'est qu'il est toujours vivant.
Alors je comprends que ses incohérences politiques t'agacent, mais dans un sport aseptisé ce fut un des rares joueurs debout.
Pour en revenir à River/Boca. L'histoire de River Plate est la suivante : River incarne dans son jeu et dans son histoire le mépris des élites argentines pour le peuple initiant dès les années 30 le pouvoir de l'argent dans le football achetant des joueurs en lingots d'or et s'installant dans le quartier bourgeois de Palermo. Alors oui sont sortis de River des Sivori, des di Stefano, des Ortega et Crespo (seuls joueurs véritablement formés par le club) mais sinon c'est un peu le Real Madrid argentin avec un jeu tourné vers l'attaque payé à prix d'or avec la spécificité de contester systématiquement les résultats et de truander quand la qualité de l'équipe ne suffit pas.
Boca, c'est une équipe de tacherons, longtemps équipe de prolos issus du quartier autour avant qu'elle ne devienne la puissance qu'on connait aujourd'hui. Boca c'est l'histoire de la rigueur défensive argentine, de la hargne (la grinta est un concept italien, en Argentine c'est la garra, la rage), du mimétisme parfait entre des joueurs et les tribunes. Cette équipe ne peut exister ni évoluer sans ses supporters (ils ont d'ailleurs inventé le concept de 12e homme, la doce). Boca c'est surtout l'obligation de dignité, de mourir sur le terrain en cas de défaite. Ce qui fait qu'une équipe souvent médiocre, composée historiquement pour moitié de bouchers est aujourd'hui recordman planétaire du nombre de titres internationaux gagnés. (ce qui fait que j'ai vraiment du mal à digérer l'attitude des joueurs de l'OM mardi soir, pour moi ce n'est pas possible de baisser culotte de cette façon).
Et puis il y a les deux autres écoles du foot argentin que sont Argentinos Junior et Independiente. Tout aussi importantes. Argentinos c'est surtout Maradona et Redondo, mais aussi Riquelme et Sorin. Independiente ce sont Bertoni, Burruchaga, Bochini, Walter Jiménez, Cambiasso, les Milito, Agüero. Ces deux clubs sont dépositaires du toque argentin, soit un apprentissage basé sur la technique balle au pied, la passe à une ou deux touches de balle et le mouvement du bloc. C'est à dire que c'est le ballon qui voyage et les joueurs qui font la différence par la qualité de leurs appels : toujours offrir au minimum 2 à 3 solutions au porteur. Independiente a ce petit truc en plus qu'ils ont basé cela sur les milieux, le rôle de l'ombre accordé à un 5 qui joue 10 devant sa défense (le doble cinco 2X5=10) et joue verticalement vers l'avant, capable de lire le jeu offensif de l'adversaire pour couper les trajectoires et ensuite projeter immédiatement le ballon vers l'avant. Avec un gout pour la solidarité, l'abnégation au service de l'efficacité collective, une école du don de soi et du jouer ensemble. Mais ça fait quelques années qu'ils n'ont pas sorti un tel joueur.
Pour Messi, c'est un joueur fade avec un talent extraordinaire. On verra ce que l'avenir lui réserve.
Voila j'espère ne pas vous avoir ennuyé.
14 Déc 2007, 11:47
Fidel Cienaga a écrit:fourcroy, pas exactement. Mais on peut apprécier le morceau d'histoire que représente Boca en Argentine, ce que ce club génère à Buenos Aires, le respect pour le maillot de la part des joueurs, l'école tactique Boca (très différente d'Independiente mais tout aussi respectable eu égard à ce qu'elle a donné au foot argentin), et la ferveur magnifique de ce stade. J'aime bien ce club qui porte haut les couleurs du foot argentin contrairement à River.
Par contre on ne saurait supporter Independiente et le Racing ou Arsenal de Sarandi.