par marcos011 » 24 Nov 2007, 09:24
[info]Besoin d'un bon bol d'air...10 réactionsPublié le samedi 24 novembre 2007 à 05H37
L'OM reçoit Metz avec l'obligation de s'éloigner de la zone rouge, histoire de mieux respirer
A Lyon, Juninho a beaucoup couru après Samir Nasri et Mathieu Valbuena. En ce 11 novembre, l'OM a prouvé qu'il ne méritait pas sa place actuelle.
Ah ! Si les matches de l'OM étaient aussi conviviaux que les entraînements du moment, que de bonheur, de gaieté, de décontraction, d'optimisme partagerions-nous ! En ce jeudi d'avant-match, les éclats de rire qui envahissent les terrains de La Commanderie amènent un peu de soleil dans un ciel bas et ténébreux. Les jeux à thèmes sont disputés avec méthode, intensité, conviction.
Par-ci, par-là, quelques rappels à l'ordre d'Éric Gerets, en survêtement noir au milieu de ses joueurs, des encouragements aussi. Des étonnements encore sur l'évolution du score des oppositions : "Quand j'arbitre, raconte l'entraîneur belge avec malice, je triche un peu pour arriver à un match nul. Comme ça, je leur propose un but décisif. C'est primordial pour la bonne humeur."
Au bout du compte : des cris de joie, quelques facéties, des retrouvailles avec pose improvisée pour photo fictive. Pendant les temps de récupération, Gerets convoque des individualités : "M'bami, approche. Mais approche." Un petit mot et le Camerounais repart hilare, se replacer.
Plus loin : "Taiwo, pourquoi tu marques en sélection et pas avec nous ?" Le défenseur s'exécute et inscrit le but décisif, grands cris à l'appui. Sur le bord de la touche, Alain Soultanian, le kiné s'adresse aux joueurs s'approchant de lui : "Ne lâche rien, allez !" L'OM soigne son classement par du travail pédagogique avec quelques zestes de psychologie ! Tout le monde s'investit. Une méthode comme une autre.
"Le travail à l'entraînement s'est amélioré de plusieurs pour cent", atteste Gerets. Cette embellie demande à être validée par des résultats pour sortir des bas-fonds, de cette 17e place crispante , contrariante au point de tétaniser une formation qui a souvent perdu les pédales par impatience pour se retrouver dans une situation inconfortable. "On doit s'appliquer sur le contenu de nos matches plutôt que se poser les mauvaises questions, insiste Laurent Bonnart. Jouer et ne pas se demander si recevoir Metz est un match décisif pour le maintien."
Lyon est déjà loin, si loin. Cette victoire de haute lutte acquise avec brio ne permet pas d'oublier que l'OM n'a pas été capable d'aligner deux succès d'affilée depuis le début de cet exercice. Une tâche. Une vérité aussi. Elle appelle en ces dernières semaines de 2007 une correction immédiate pour s'éloigner de la zone rouge afin de se donner un peu d'oxygène. De remonter aussi vers des sphères moins turbulentes. Parvenir vers la 7e ou 8e place à la trêve favoriserait une deuxième partie de championnat plus ambitieuse.
Seule la répétition de rencontres de qualité favorisera cette destinée : "Les derniers matches ont montré que nous savions jouer au football", rappelle Gerets. Il n'oublie pas combien le football est fragile, combien son équipe est instable et a besoin de prouver son aptitude à enchaîner les résultats positifs, quitte à être un peu plus cynique. Aujourd'hui, les Olympiens ont la nécessité de penser à Metz plutôt qu'à Istanbul, d'avoir un esprit comptable, d'accumuler des points pour respirer.
Cette réflexion pousse Éric Gerets au constat suivant : "Je suis un entraîneur qui veut montrer au stade Vélodrome un football offensif. On a tellement besoin de gagner qu'on s'appuiera sur cette idée. Si tout n'est pas parfait dans l'organisation, je fermerai même les yeux pourvu que nous nous imposions." Pour une fois, toute une ville l'accompagnera dans cet idéal...[/info]