Concernant l'Equipe, un artriclke des cahiers résume assez bien la chose :
POURQUOI L'ÉQUIPE NE COMPREND PAS LE FOOTBALL
Après sur l'affaire Emon et le rôle des medias, amha les torts sont partagés. Certes Emon est sans doute un entraineur limité, ce n'est pas Lippi ou Capello, mais est-ce une surprise ?
En fait je trouve que les questions du genre "êtes-vous menacés ? " en conférence de presse sont la cristallisation d'un jeu de dupe sur des exercices dont les tenants et les aboutissants sont connus de tous. Je m'explique. Tout le monde connait l'adage "quand un Président annonce que l'entraineur n'est pas menacé c'est que la hache est bien affutée". A partir de là le jeu des questions-réponses est une sorte de théâtralisation de l'événement qui participe du mécanisme promotionnel du match (cf les rapports de Mourinho avec la presse). On connait les questions et les réponses avant même le début de la conférence... on pourrait même dresser un inventaire suivant le contexte sportif de l'équipe.
A partir de là, que ce soit l’attitude d’Emon qui dit « si je suis limogé c’est à cause de la presse » tout comme celle de la presse qui dit « on y est pour rien si l’équipe joue mal » me parait d’un foutage de gueule éhonté dans la mesure où les 2 parties sont partie prenante d’une même logique mediatico-commerciale, et ce en toute conscience. Ca me fait penser aux sifflets de Barthez au SdF où l’Equipe après avoir mené campagne pour Coupet (c’est leur droit) s’indigne des réactions d’un public qu’ils se sont empressés de manipuler plus ou moins consciemment.
Cela pose la question du journalisme et de l’information en générale où, partant du principe que toute réalité ne peut être que subjective, il faut avoir le courage de ses opinions. La limite entre devoir d’information et propagande est très ténue puisque chaque information ets par nature orientée « idéologiquement ». Or aujourd’hui la presse en générale, et pas que l’Equipe, est la propriété de grands groupes et vit de ses annonceurs. Elle ne peut donc prendre le risque de se froisser avec l’un d’entre eux. Au niveau politique, cela se traduit par une presse conciliante, au niveau sportif par des infantilités comme l’affaire Emon, où la liberté de la presse et le devoir d’information sont brandies comme autant de principes sacrés qui dédouanent de toute remise en question. Bref, venant de journalistes, il est parfaitement hypocrite de reconnaître la difficulté du contexte marseillais et de nier avoir une quelconque influence sur le déroulement des événements dans la vie du club.