par gob » 24 Sep 2007, 09:47
[info]Fermement décidés à agir pour stopper l'hémorragie en cours, quelle est la marge de manoeuvre des dirigeants olympiens ? Cette question est au centre de la réflexion conduite depuis plusieurs jours, accélérée samedi soir après la nouvelle déconvenue. Elle a débouché sur une réunion de près de quatre heures, hier en fin d'après-midi à LaCommanderie, entre Pape Diouf, José Anigo et Julien Fournier.
L'état des lieux doit permettre de dégager un diagnostic précis, avant de prendre une décision unanime. De nombreuses voix, conscientes qu'Albert Emon n'est pas le noeud du problème, se sont élevées pour son maintien. Une majorité de supporters abonde également en ce sens. Ces prises de position sont prises en considération par Pape Diouf, soucieux de fouiller sa réflexion, de dégager un consensus, comme il a toujours essayé de le faire depuis son arrivée aux affaires pour arrêter une position avec bon sens.
Chacun prend en compte, encore, l'aspect humain. Les dirigeants ont le plus profond respect pour Emon et tentent de le ménager, par respect pour sa sensibilité et ce qu'il a apporté au club. C'est dans cette optique qu'ils attendront de le recevoir, soit aujourd'hui soit demain, pour l'écouter. Lui faire comprendre qu'il n'existe aucune volonté de le chasser, plutôt de l'aider. À la condition qu'il se livre sans retenue. Le résultat de cette entrevue servira de dernière étape pour la prise de décision finale. Soit Albert Emon décide d'arrêter, perspective qu'il n'a jamais envisagée jusqu'ici. Soit les dirigeants le renforcent dans ses prérogatives. Soit ils comprennent que son désarroi est trop grand pour la mission qui lui a été confiée et décident de tourner la page.
Les dirigeants sont face à leurs responsabilités. Il en va de leur crédibilité. Ils savent qu'ils seront jugés sur leurs actes, que toute détérioration de la situation leur sera créditée. D'où une volonté de ne pas précipiter les choses, de parvenir à un consensus, alors que Louis Acariès, partisan de la stabilité, est annoncé d'ici demain matin à La Commanderie. La nécessité d'une nouvelle méthode apparaît indispensable. Soit avec un discours plus musclé d'Emon. Soit avec un autre technicien. Mais lequel? Les solutions ne courent pas les rues. Les possibilités internes ont été étudiées. José Anigo a rejeté depuis belle lurette l'idée d'un retour sur le banc.
Pour autant, Pape Diouf peut-il lui imposer de se rapprocher d'Albert Emon, pour apporter une autorité supplémentaire à un groupe au sein duquel, malgré les apparences, les relations sont loin d'être au beau fixe? Une telle perspective ne retient pas les suffrages. D'autres pistes peuvent surgir. Au sein de la cellule de recrutement, plusieurs individualités, comme Jean-Philippe Durand, disposent du brevet et des compétences nécessaires. Le très méticuleux Dominique Cuperly, qui a toujours privilégié le travail de l'ombre à l'exposition médiatique, est trop proche d'Albert Emon pour que le poste lui soit proposé. La solution serait alors forcément extérieure.
Si Pape Diouf a déjà envisagé la venue de Bruno Metsu, ce dernier a contre lui la méconnaissance de la Ligue 1 : sélectionneur de nombreux pays africains, il n'a jamais entraîné de clubs de haut niveau en France. Dès lors, les noms circulent, comme ceux de Deschamps, Tigana, Mourinho : l'OM n'a pas la capacité financière pour les attirer. Dans ce panorama, il convient de trouver la personne idoine, capable de satisfaire le président olympien et le directeur sportif. Un homme aux compétences multiples dont le profil serait le suivant : il parle français ; a l'habitude d'arriver en cours de route dans des clubs en crise ; peu impressionné par la pression médiatique et l'exigence des supporters ; connaît la Ligue 1 ; devra travailler avec le staff technique en place. La décision mûrit, mais l'heure presse.
La marge de manoeuvre des dirigeants est étroite. Demain matin, à la reprise de l'entraînement, l'équipe se remettra au travail pour préparer le déplacement à Liverpool. Si Albert Emon est conforté, autant le savoir rapidement. Il a déjà essuyé deux situations périlleuses lors du dernier exercice et il s'en est sorti. Pourquoi ne réussirait-il pas encore cette fois-ci ? Peut-être que certains joueurs ne lui en laissent pas la latitude...
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rien que ce qui est en gras est à gerber ...