par marcos011 » 23 Aoû 2007, 11:16
[info]Le Tendon d'Achille (Tendo Calcaneus), fléchisseur plantaire, résulte de la fusion des tendons des muscles du mollet (muscle soléaire et muscles jumeaux). Ce tendon s'attache en bas sur le calcanéum.
La Rupture Complète du Tendon d'Achille apparaît classiquement au cours d'un saut ou d'un appui jambe tendue avec réception en dorsiflexion du pied. Elle survient volontiers chez des patients sportifs de 30 à 50 ans, notamment sur tendinopathie pré-existante.
L'endroit de la rupture est en général compris entre 3 et 5 cm par rapport à son insertion calcanéenne .
Le diagnostic est porté , en général sans difficulté :le sujet ressent une vive douleur au mollet au cours d'un effort de démarrage ou d'un saut appuyé .Le médecin constate l'impossibilité de se mettre sur la pointe des pied. L'IRM et l'échographie sont utiles pour faire le bilan de la rupture et apporter des précisions en cas de réparation chirugicale.
La tendite chronique d'achille est la plus fréquente: Il s'agit de l'inflammation d'un tendon ou de la gaine qui l'entoure. La tendinite est un surmenage lié à la répétition des mouvements, accentué par l'utilisation d'un matériel inadapté ou par un geste technique défaillant. La douleur, discrète au début, va progressivement s'accroître pour rendre le mouvement impossible. Continuer à s'entraîner en "serrant les dents" expose à la rupture compléte du tendon.
Classiquement, deux types de traitement peuvent être proposés en cas de rupture du tendon d’Achille :
Le traitement orthopédique, codifié en France par Jacques Rodineau consiste en une immobilisation plâtrée de 6 semaines en équin de gravité sans appui, complétée par une botte de marche pendant 4 semaines. Il présente l’avantage d’être de mise en œuvre facile, d’éviter l’acte chirurgical et ses complications, de ne pas nécessiter d’hospitalisation et d’être moins onéreux. Ses inconvénients consistent en l’inconfort du patient, la longue durée d’immobilisation, la possibilité de cicatrisation avec un allongement du tendon entraînant une moindre efficacité du triceps et surtout une proportion non négligeable (de 8% à 20% selon les séries) de ruptures itératives à la sortie de l’immobilisation. Chez le sportif de compétition, la durée de l’incapacité fonctionnelle rend parfois impossible le retour au niveau de performance antérieure.
Le traitement chirurgical est variable, selon les auteurs dans sa réalisation technique. Il permet une réparation anatomique du tendon, un montage solide autorisant une mobilisation rapide de la cheville. Les inconvénients sont ceux inhérents à tout geste chirurgical. Les nécroses cutanées et/ou tendineuses sont fréquentes (20% dans l’étude de Willis) laissant des séquelles fonctionnelles importantes. [/info]