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CMA CGM; "Le premier sponsor made in Marseille" Tanya Saadé Zeenny, nous explique les raisons qui ont poussé le groupe marseillais à devenir le nouveau partenaire principal de l'OM pour les deux prochaines saisons. , Directrice générale déléguée
Le coup d'envoi a été donné dès samedi, avec quelques messages et photos postés sur les réseaux sociaux du groupe. Annoncé le 10 novembre 2022 pour prendre la suite de Cazoo qui, pour des raisons stratégiques et financières, n'aura honoré que la première de ses deux années de contrat, le partenariat entre l'OM et CMA CGM (qui possède "La Provence") est enfin officiel. Il lie, pour deux saisons au moins, les deux entités pour un montant annoncé conséquent mais qui demeure confidentiel. Un mariage qui coulait de source, le groupe marseillais devenant le partenaire principal de l'institution olympienne.
"Quand l'OM s'est mis à la recherche d'un nouveau sponsor, il était logique et naturel que ce soit CMA CGM, nous explique Tanya Saadé Zeenny, Directrice générale déléguée du groupe CMA CGM et Présidente de la Fondation éponyme. Nous avons des points en commun : Marseille et le sport. Nous sommes très attachés et très implantés dans le territoire, et nous partageons les mêmes valeurs autour du sport : l'agilité, l'audace, l'esprit d'équipe, le dépassement de soi. Quand on aime Marseille, on aime l'OM. CMA CGM est le premier sponsor made in Marseille. Ce partenariat est la rencontre de deux grandes institutions de la ville, deux grands symboles. Ça fait sens."
"Ce partenariat nous donne de la visibilité, mais ce n'est pas ce que l'on recherche"
Les contours de cet accord se révèlent bien plus vastes que les précédents, puisque le nom de l'armateur de porte-conteneurs s'affichera également sur les tuniques des féminines et des jeunes pousses olympiennes. "Ces six lettres sur le maillot sont une immense fierté pour nos 155 000 collaborateurs, on va tous vibrer pour les matches de l'OM, insiste Tanya Saadé Zeenny. Ce partenariat nous donne de la visibilité, de la notoriété, mais ce n'est pas ce que l'on recherche. On cherche juste à avoir un impact positif sur le territoire. Cet accord va au-delà d'un sponsoring."
Un programme commun de rénovation de city stades
Les fondations de l'OM et de CMA CGM vont oeuvrer ensemble, main dans la main, avec des projets qui leur tiennent à coeur. Elles ont entamé une collaboration commune depuis deux ans, déjà ; celle-ci va se prolonger naturellement. "On va droit au but en rénovant des city stades, annonce Tanya Saadé Zeenny. Le top départ sera donné la semaine prochaine, avec la rénovation du city stade de la Major. L'éducation passe par le sport et l'un des principaux piliers de notre fondation est l'éducation. En réhabilitant les city stades, on va permettre à beaucoup d'enfants de quartiers prioritaires de pratiquer le sport autant qu'ils le veulent. Au total, trois enceintes seront rénovées.
"On veut donner du sens à tout ce qu'on fait, à tous les partenariats noués. Le groupe CMA CGM s'est beaucoup développé ces dernières années ; on veut se rendre utile. Le sport fédère, rapproche, unit. D'où nos trois partenariats ambitieux avec l'OM, les Jeux olympiques et paralympiques, ainsi que Ferrari (à travers Ceva, filiale logistique du groupe, ndlr)."
De là à lorgner d'autres horizons et regarder au-delà de 2025 ? "Il y a beaucoup de choses à faire, d'actions communes à entreprendre pendant ces deux ans. Rendez-vous dans un an et demi pour parler d'une suite éventuelle", répond Tanya Saadé Zeenny dans un sourire. Si les étages de la tour où siège le groupe marseillais frétillent depuis l'annonce de ce partenariat, ils ne sont pas hermétiques aux rumeurs qui ruissellent dans la ville.
Beaucoup d'amoureux de l'OM prêtent à la famille Saadé l'intention de racheter le club, alors que plusieurs démentis ont été apportés, dans un passé plus ou moins récent. La position n'a pas varié d'un iota : "Je vais vous répondre avec trois lettres : N-O-N. Notre soutien s'arrêtera au sponsoring", martèle Tanya Saadé Zeenny.
Et la dirigeante de CMA CGM de conclure en rappelant l'indépendance éditoriale de "La Provence", dont le traitement ne sera pas influencé par le rapprochement avec l'OM : "On a une règle d'or avec 'La Provence' : on n'intervient pas. Il y a une vraie indépendance, on tient à la garder."
La Provence