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Dans la course à la Ligue des champions, il y a entre 35 et 50 millions d'euros minimum en jeu
À cause de l'historique européen des dix dernières saisons, le ou les deux clubs qui vont rejoindre le PSG en Ligue des champions ne recevront pas de l'UEFA la même dotation de base.
P. Lahalle/L'Équipe)
Marseille, Monaco, Nice ou Rennes... Le deuxième de Ligue 1, qualifié directement avec le PSG pour la phase de groupes de la prochaine Ligue des champions, sera assuré de recevoir, selon son identité, entre 35 et 50 M€, même sans remporter le moindre match (2,8 M€ pour chaque victoire) ni prendre un seul point (0,93 M€ pour un nul) - sans parler d'une éventuelle qualification pour la phase à élimination directe (9,6 M€ pour les 8es ; 10,6 M€ pour les quarts, etc.) (*).
(*)Les chiffres cités ici sont ceux de la présente saison mais ils devraient être très proches en 2022-2023.
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Hors primes de performance, trois critères sont pris en compte par l'UEFA pour distribuer les dotations. Si la prime de participation est la même pour tous (15,64 M€), la part de « market pool » (droits télé et recettes commerciales de la compétition) varie selon le nombre de clubs qualifiés par pays.
Les deux ou trois clubs français devraient se partager une soixantaine de millions, dont une moitié selon un taux dégressif, du champion au troisième, et l'autre moitié en fonction du nombre de matches disputés par chacun. Enfin, le montant alloué au titre du coefficient UEFA, indexé sur les performances européennes des clubs lors des dix dernières saisons, peut creuser des différences de recettes significatives.
Monaco va doubler l'OM au classement... des coefficients
Chaque place faisant gagner 1,13 M€, le mieux classé des 32 qualifiés au coefficient UEFA (le Real Madrid) touchera 36,38 M€ et le dernier 1,13 M€. Dans le prochain classement, Monaco (77 000 points) dépassera l'OM (69 000), qui va perdre le bénéfice de sa participation aux quarts de finale de la C1 en 2011-2012 contre le Bayern Munich (0-2, 0-2). Ces niveaux, comme ceux de Rennes (33 000 points) et de Nice (14 500), devraient situer le deuxième club français (et l'éventuel 3e) dans le troisième (Monaco, OM) ou le dernier quart du classement (Rennes, Nice), soit un écart possible d'une quinzaine de millions.
Outre la dotation UEFA, une qualification pour la C1 rapporte des revenus additionnels en billetterie (au moins trois matches à domicile à tarif « premium ») et en revenus commerciaux (bonus « européen » éventuel aux contrats équipementier et sponsor maillot, partenaires spécifiques pour la compétition). « La participation régulière aux Coupes d'Europe a aussi un effet positif à terme sur la base de fans, les performances commerciales et la valeur des joueurs », souligne-t-on à Monaco, qui enchaînerait sa septième campagne continentale en neuf saisons.
Pour la billetterie, l'ASM est le moins bien placé des quatre prétendants aux deuxième et troisième places avec une moyenne légèrement supérieure à 4 000 spectateurs cette saison en Ligue Europa, alors que l'OM a rassemblé au stade Orange-Vélodrome plus de 50 000 spectateurs en moyenne en C3 et près de 36 000 en Ligue Europa Conférence, devant Rennes (environ 24 000 en C4), Nice affichant une moyenne de 18 000 spectateurs en Ligue 1 (32 000 contre le PSG le 9 mars).
Pour l'affluence, la qualité de l'opposition compte aussi, comme Lille en a fait l'expérience en engrangeant moins de recettes cette saison en phase de groupes contre Wolfsburg, le Séville FC et Salzbourg que face à Chelsea, Valence et l'Ajax lors de sa précédente participation il y a deux ans. Un moindre gain très largement compensé par le nombre de points collectés (11 contre 1), sa première place du groupe, sa qualification en huitièmes de finale contre Chelsea (0-2, 1-2), et l'affluence au match retour contre les Anglais à Villeneuve-d'Ascq au stade Pierre-Mauroy (49 048 spectateurs).