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Le rapport de la DNCG pour 2008-09 amorce une inquiétude pour la L1. Elle ne touche pas encore l'OM
La saison dernière, la fréquentation du stade Vélodrome a permis à l'OM de réaliser 24853000€ de billetterie.
La publication, hier, par la Direction nationale de contrôle et de gestion du rapport annuel des comptes des clubs de Ligue1 classe l'OM parmi les bons élèves, pour ne pas dire les deux meilleurs, au terme de la saison 2008-09. Un chiffre d'affaire en hausse de 5% (1 048M€) n'a pu contrarier le déficit de neuf clubs contre cinq en 2008 dans un environnement où la masse salariale des joueurs professionnels (444,6M€) représente 77% du total de la masse salariale des clubs. La rémunération fixe des joueurs représente toujours la charge la plus forte des clubs, quand bien même une baisse de 2% pour 2010 est estimée, alors qu'elle sera en augmentation de 25% à l'OM.
Comme tout ce qui touche aux chiffres, avec la volonté de trop en donner sans garantir une totale transparence eu égard aux informations transmises, le rapport reste très lourd à digérer. Néanmoins, dans les grandes lignes, il interpelle sur différents points. Il s'inquiète de la situation des clubs, en soulignant que le résultat net passera de -14,68M€ à environ -100M€ au terme du présent exercice. La DNCG met en avant la forte baisse de la trésorerie (-66M€), doublée d'une hausse de l'endettement (+18M€), phénomène qui a épargné l'OM les saisons dernières, mais qui devrait l'affecter au terme de cet exercice.
Cette tendance s'explique par une diminution du nombre de transactions de transferts, un solde achats/vente de contrats de joueurs en dégradation d'où une difficulté des clubs à réaliser des plus-values sur ces opérations. Le rapport met encore l'accent -cela n'est pas nouveau- sur le décalage du niveau de "recettes d'exploitations hors transferts par rapport aux autres grands championnats d'Europe. Une déficience principalement due à l'insuffisance de recettes de "jour de match et du sponsoring", avec l'espoir d'une meilleure valorisation des recettes en billetterie grâce à la modernisation des stades dans l'optique de l'Euro 2016.
Dans l'ensemble, les recettes de matches ont rapporté 150M€ aux clubs de L1, le sponsoring et publicités 188M€. L'OM s'inscrit à l'envers de cette tendance, à l'image de quatre autres clubs seulement (Caen, Grenoble, Nantes et PSG). Ainsi, malgré un relatif équilibre (113 000€), l'OM a plus perçu en billetterie (24,853M€) qu'en sponsoring et publicités (24,740M€). Cela se comprend par la capacité du stade Vélodrome, le plus grand de France pour un club.
Cela permet de souligner aussi la politique tarifaire plus populaire de l'OM par rapport - c'est le seul exemple- au PSG, lequel, avec un stade de 47000places, a réalisé 24,979M€ de recettes dans ce domaine. Toutefois, cela remet au goût du jour la question soulevée par "LaProvence" dans son édition du 12 novembre. Eu égard à son pouvoir d'attraction, le club réunit-il toutes les compétences pour valoriser au mieux son image, pour négocier au mieux ses contrats, dont certains (Direct Énergie, Betclic) apparaissent avantageux pour le client !
Avec 65,642 M€ de droits télé (championnat et coupe d'Europe), l'OM a été le club le mieux rétribué la saison dernière, un chiffre naturel si on prend en compte son exposition, lequel a réalisé, dans la foulée d'une seizième année sans titre, cinq des six meilleures audiences de Canal + . Dans cette abondance de chiffres, il convient de mettre en évidence le résultat du compte d'exploitation hors transfert (+88 000 €), le seul à être excédentaire en France, excepté Lyon, et un résultat avant impôt de 2,183 M€. Hormis les titres, l'OM reste positif...