par Dragan » 19 Mar 2020, 10:36
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Le fair-play financier moins féroce avec les clubs touchés... sans oublier ceux qui étaient en faute avant, comme l'OM
Les experts de l'UEFA vont être plus conciliants avec les clubs secoués économiquement par le coronavirus. Mais ceux qui avaient dérapé avant, comme l'OM, ne sont pas à l'abri de sanctions.
L'onde de choc provoquée par la pandémie de coronavirus menace la santé financière des clubs européens. « Nous sommes dans une économie potentiellement sinistrée, prévient Bernard Caïazzo, président du conseil de surveillance de l'AS Saint-Étienne et de Première Ligue, le syndicat des clubs de l'élite. Les conséquences vont être lourdes pour notre football. » En France, la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion) sera évidemment attentive à cette situation exceptionnelle. Tout comme l'instance de contrôle financier des clubs (ICFC) de l'UEFA. En Europe, on le sait, les règles du fair-play financier imposent aux clubs de ne pas dépasser 30 millions d'euros de déficit sur les trois derniers exercices comptables. Sans pouvoir faire appel, en dernier ressort, à leurs actionnaires pour combler le trou, comme c'est autorisé au niveau français.
Mais avec l'arrêt des matches, les rentrées financières se font rares et plombent la trésorerie des clubs. L'UEFA en a conscience et va moduler la rigueur de l'ICFC en conséquence. Il est d'ailleurs prévu dans les règlements du fair-play financier un pareil cas de figure. « Dans le cadre de son examen, l'ICFC de l'UEFA peut également prendre en compte des événements extraordinaires ou des circonstances qui échappent au contrôle du club et qui sont considérés comme des cas de force majeure », est-il indiqué.
Le nombre de matches joués à huis clos sera pris en compte
Il est même précisé que « l'ICFC de l'UEFA peut également prendre en compte l'impact financier quantifiable sur le club d'événements économiques nationaux de nature extraordinaire qui sont temporaires et dépassent les fluctuations habituelles de l'environnement économique. De tels événements échappent au contrôle du club, et ce dernier n'a pas la possibilité raisonnable d'atténuer l'impact financier négatif significatif. » Dans ses textes, l'UEFA prévoit aussi « l'impact de la conversion en euros des comptes libellés dans une monnaie nationale ». Des clubs russes, ukrainiens et turcs en ont bénéficié quand leur monnaie a été fortement dévaluée. Du côté de la Confédération européenne, on confirme que « dans le calcul de l'équilibre des clubs, la situation particulière liée à cette crise sanitaire sera prise en compte ». Mais attention, pas de manière uniforme. Chaque dossier sera en effet traité séparément. Et jugé différemment en fonction des territoires. L'ICFC examinera notamment le nombre de matches joués à huis clos, en Championnat ou en Coupe d'Europe, avant de trancher. Et n'effacera pas les ardoises passées.
En clair, l'OM, largement en dehors des clous, ne profitera pas forcément de la situation. Coupable de n'avoir pas respecté « l'accord de règlement » passé en juin dernier, le club marseillais a été déféré, le 5 mars, par la chambre d'instruction de l'ICFC devant la chambre de jugement et risque une sanction très forte. Sa situation n'a donc rien à voir avec la crise liée au coronavirus, même si, évidemment, cela ne va rien arranger. À l'arrivée, le club présidé par Jacques-Henri Eyraud risque donc toujours une peine lourde, qui peut aller jusqu'à l'exclusion des Coupes d'Europe.
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Samba / Renan Lodi, Lacroix, Mbemba, Clauss / Lemar, Kondogbia, Guendouzi, Is. Sarr / Alexis, Aubameyang
Blanco / J. Firpo, Gigot, Seidu, R. Pereira / Harit, Soumaré, Ounahi, Mughe/ Ndiaye, Vitinha
Ventes : Touré, Balerdi, Lopez, Rongier, Veretout, Amavi, Lirola