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Ces salaires qui pèsent si lourd
Depuis le rachat par Frank McCourt, la masse salariale a explosé. Difficile, alors, de se séparer des indésirables et de vendre ses meilleurs joueurs.
Peu importe les saisons, peu importe la durée des marchés, l’OM est sur une vilaine série en cours. Quatre mercatos d’affilée sans réussir à se séparer de ses indésirables, ou presque. C’est la mission d’Andoni Zubizarreta depuis des mois et le directeur sportif a un mal fou à s’en acquitter. Il faut dire qu’il doit composer avec une difficulté de taille : les joueurs concernés sont souvent très bien rémunérés. Depuis le rachat du club par Frank McCourt, en octobre 2016, la masse salariale a explosé, prix à payer pour attirer des joueurs dans un club dont le pouvoir d’attraction est moins important que les dirigeants ne l’affirment.
À l’exception de Matheus Doria, parti au Mexique (Santos Laguna) en juillet 2018, ils n’ont pas réussi à se séparer des joueurs placardisés, à moins d’actionner des procédures aux prud’hommes, comme pour Rod Fanni ou Henri Bedimo, en cherchant la faute pour arriver à leurs fins. Prêté depuis août 2017 par le Valence CF, Aymen Abdennour (250 000 euros mensuels) n’a pas souhaité écourter son aventure marseillaise malgré sa situation (0 minute de jeu cette saison). L’international tunisien (29 ans) n’a voulu faire aucun cadeau, quitte à aller au bout de son contrat sans jouer. Arrivé en janvier 2017 lors du premier mercato de l’ère McCourt, Grégory Sertic (29 ans, sous contrat jusqu'en 2020) s’est résigné au départ, mais seul un prêt semble envisageable. Il est difficile pour lui de trouver preneur, vu ses émoluments (180 000 euros ). Il discuterait toujours avec l’Hajduk Split alors que le marché ferme vendredi en Croatie.
Thauvin, un autre type de casse-tête
Tomas Hubocan (33 ans, sous contrat jusqu'en juin) figure aussi parmi les joueurs sous-utilisés dont les dirigeants se seraient bien débarrassés cet hiver. Même s'il n’a pas le même niveau de salaire (120 000 euros), car il a signé à l’OM au crépuscule de l’ère Margarita Louis-Dreyfus, une époque où les finances étaient gelées.
Florian Thauvin n’appartient pas, bien évidemment, à cette catégorie de joueurs invités à partir. Et s’il a connu, lui aussi, l’époque MLD, il a bénéficié d'augmentations qui le placent désormais dans le top 5 du club (voir ci-contre). Une rémunération en rapport avec ses statistiques mais qui le dessert à l’export, visiblement. « Au-delà des réserves techniques des clubs du top 16 européen à son sujet, Thauvin est confronté à un vrai problème : son niveau de rémunération,explique le recruteur français d’un club anglais. Même si un joueur rêve d’Angleterre ou d’Espagne, il attend une bascule conséquente en multipliant son salaire par deux, trois ou quatre. Dans le cas de Thauvin, c’est impossible. » Une difficulté supplémentaire alors que le gaucher représente la meilleure valeur marchande de l’OM