Les dirigeants de l'Olympique de Marseille ont été reçus au siège de l'UEFA, le 19 janvier dernier, par les inspecteurs du Fair-Play Financier. Un rendez-vous sollicité par l’Olympique de Marseille auprès de l’UEFA. Demander un entretien pour faire le point, plutôt que subir une convocation : une manière de prouver la bonne foi du club, au sein duquel les dirigeants sont totalement conscients que l’investissement consenti par le nouveau propriétaire doit être en rapport avec une augmentation des sources de revenus.
Joint par RMC Sport, l’UEFA nous a confié que "l’Instance de Contrôle Financier des Clubs (ICFC) a rencontré les dirigeants de l’Olympique de Marseille en janvier dans le cadre du suivi des clubs (monitoring) qui participent aux compétitions de l’UEFA. Il n’y a à l’heure actuelle pas d’enquête en cours sur l’Olympique de Marseille."
Selon l'UEFA, l'OM a désormais très peu de chances de respecter les règles du Fair-Play Financier avant la fin du mois de juin
Pour autant certains membres au sein de l’Institution européenne s’interroge sur les dépenses du club. Au sein de l’UEFA une source évoque même une possible enquête ouverte contre l’OM. En cause: les dépenses qui ont explosé depuis la prise de fonction de l'Américain Frank McCourt, en 2016. Le dernier marché estival n'aurait fait qu’accroître les inquiétudes de l'UEFA, qui parle aujourd'hui de "surinvestissement".
Ce sont les dépenses en transferts mais aussi et surtout en salaires qui ont explosé à l'OM. "Le rythme des investissements à Marseille est insoutenable", juge un proche de la confédération européenne. Le point d'équilibre est loin d'être atteint, les dépenses étant beaucoup plus importantes que les revenus du club. Selon l'UEFA, l'OM a désormais très peu de chances de respecter les règles du Fair-Play Financier avant la fin du mois de juin pour des raisons d’investissements. Des investissements dues au fait que le nouvel état major de l’OM a récupéré un club au bord de la faillite avec 11 joueurs majeurs qui ont quitté le club avec un club qui avait la 7e valeur en Ligue 1, des contrats marketing encaissés par anticipation et une Commanderie placé en fiducie (presque sous hypothèque) pour 10 millions d’euros.
Comme pour le PSG au début du mois de septembre, l'UEFA étudie l'intérêt d'une sanction pour l'OM. Cependant, il s'agirait d'une sanction "négociée", voire simplement d’une amende, étant donné que le club n'a encore jamais été pénalisé pour non-respect du Fair-Play financier.
La direction de l’OM et la direction de la communication de l’UEFA parlent plutôt de "monitoring". En résumé, les dépenses du club olympien sont "sous surveillance" et l’OM collabore avec l’UEFA avec plusieurs autres RDV au programme, même si une sanction financière est jugée "probable" au sein de l’institution olympienne.