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FOOTBALL | LIGUE 1 | MARSEILLE
L'OM n'a pas tout réglé
VINCENT GARCIA et BAPTISTE CHAUMIER
Jeudi 25 septembre 2014
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Tandis que tout roule sur le terrain, les dirigeants marseillais sont passés devant la DNCG, hier, pour faire le point sur une situation financière compliquée.
Après s'être régalé devant la démonstration de son équipe à Reims (5-0), mardi, Vincent Labrune avait un rendez-vous un peu moins réjouissant, hier, devant la Direction nationale de contrôle de gestion. Traditionnellement, la DNCG reçoit les clubs de Ligue 1 vers novembre pour faire un point sur le budget de la saison en cours, mais lors du précédent passage de l'OM, le 2 juin, le club et le gendarme financier du football français s'étaient entendus pour se revoir un peu avant cette échéance. Car la situation de l'OM n'est pas simple. « Rien d'alarmant, tempère-t-on à la Ligue. Ils n'ont pas vendu autant qu'ils l'auraient souhaité cet été. Mais Marseille a un actionnaire solide. Les contrôles sont plus pointus avec les gros clubs qui engagent des montants importants. » Au 30 juin, Marseille accusait un déficit estimé à 12 M€, en comptant la facture liée à la taxe à 75 % (6 M€). La propriétaire du club, Margarita Louis-Dreyfus, qui pourrait être présente lors de la prochaine réunion en novembre, avait donc dû injecter environ 20 M€. À la fois pour combler ce déficit mais aussi pour permettre au club d'investir rapidement sur des recrues comme Michy Batshuayi (7 M€) ou Romain Alessandrini (5 M€). Car les dirigeants olympiens avaient joué carte sur table en juin avec la DNCG. Malgré la non-qualification européenne, et le manque à gagner qu'elle engendrait, l'OM n'entendait pas remettre en question sa politique de recrutement et sa stratégie, basée sur le renouvellement de son effectif. Les dirigeants marseillais ont fait le pari d'investir sur des jeunes, à fort potentiel de revente, un dernier point qui pouvait laisser sceptique la saison dernière, un peu moins aujourd'hui depuis que Bielsa réussit à (bien) les faire jouer ensemble. En un peu plus d'un an et deux mercatos d'été, l'OM vient de dépenser plus de 60 M€, ce qui en fait le troisième club le plus dépensier de France, derrière le Paris-SG et Monaco.
BIELSA PAYÉ COMME DESCHAMPS
À cet argent il faut ajouter l'investissement consenti pour l'arrivée de Bielsa et de son staff. L'entraîneur argentin, un technicien mondialement reconnu, n'est pas venu que pour la gloire. Avec 300 000 euros brut, il touche à peu près ce que gagnait Didier Deschamps à Marseille. Après impôts et via le jeu des réductions fiscales pour les étrangers, son salaire net, environ 150 000 euros mensuels sans les primes, est même un peu plus élevé que celui que percevait à l'époque (2009-2012) l'actuel sélectionneur des Bleus.
Parallèlement à toutes ces dépenses, Marseille s'était engagé en juin dernier à réduire sa masse salariale pour la saison à venir, en garantissant treize départs (douze au final en comptant les fins de contrats et les prêts), pour sept arrivées (cinq au final). Le compte n'est pas bon et Bielsa, à qui les dirigeants avaient tenu le même discours, n'a donc pas menti quand il l'a souligné lors de sa fameuse conférence de presse sur le mercato. Pour la DNCG, l'ordre de priorité penche dans le sens des départs et il est évidemment différent de celui de l'entraîneur phocéen. Sous peine d'un déficit qui pourrait atteindre les 40 M€ cette saison, le club devra vendre avant le 30 juin 2015 et compter sur un bon remplissage de son nouveau Vélodrome ainsi que sur l'arrivée de nouveaux sponsors, qu'il recherche activement. Paradoxalement, la saison 2015-2016 s'annonce plus réjouissante pour les finances. De nombreux joueurs (Fanni, Cheyrou, Morel...) seront en fin de contrat en juin prochain, dont Gignac et Ayew, deux énormes salaires (330 000 euros brut environ). Malgré leur valeur marchande potentielle, l'OM ne peut pas se permettre de les prolonger, une option qui ne déplairait pas au premier. Mais si l'actuel meilleur buteur de L 1 (8 buts) veut rester à l'OM, il devra baisser fortement ses émoluments. Dans ce contexte financier compliqué cette saison, une qualification en Ligue des champions (et les 25 à 30 M€ de recettes qu'elle garantit) devient quasiment une obligation. Dépendre des résultats sportifs est toujours un pari risqué. C'est celui qu'a fait l'OM, pour l'instant leader du Championnat.
VINCENT GARCIA et BAPTISTE CHAUMIER
L'UEFA VALIDE LE DIPLÔME DE BIELSA
Le contrat de Marcelo Bielsa, l'entraîneur de l'OM, va pouvoir être homologué par la Ligue. Selon nos informations, l'UEFA, sollicitée par la Fédération française, a considéré, hier, que le diplôme argentin du technicien marseillais et son expérience lui permettaient d'avoir une équivalence à la licence pro UEFA. E. M.