C’est un secret de Polichinelle : l’actionnaire majoritaire du club, Margarita Louis-Dreyfus souhaite vendre l’OM. Cependant, elle ne souhaite pas céder le jouet préféré de son regretté mari à n’importe quel prix. Et pour cela, elle est prête à être patiente…
Le dévoilement par RMC des écoutes de José Anigo ont mis la lumière sur la volonté de vente de l’OM de la part de l’actionnaire majoritaire. Peu intéressée par le football, Margarita Louis-Dreyfus souhaite céder le club olympien dont la gestion au quotidien est compliquée.
Mais dans les écoutes, nous apprenons également qu’elle ne souhaite pas vendre à n’importe quel prix. Margarita Louis-Dreyfus veut récupérer les sommes investies par son mari. De la vente, elle souhaite en tirer pas moins de 95 millions d’euros, soit à peu près l’argent investi par Robert Louis-Dreyfus.
Pour récupérer le prix voulu, Margarita Louis-Dreyfus souhaite embellir l’OM
Pour obtenir ce prix-là, Margarita sait qu’elle ne possède que deux solutions : soit elle trouve un actionnaire étranger qui souhaite s’offrir l’OM à n’importe quel prix ; soit elle décide d’abord de remettre le club en bonne santé économique en le rendant auto-suffisant afin de plaire à un fond d’investissement intéressé par le profit.
Margarita Louis-Dreyfus a opté pour la seconde solution. Et elle s’est mise en tête une date de début de mise en vente : ça sera début 2015 avec la livraison du nouveau stade.
C’est pour cela qu’elle s’évertue à de grands chamboulements et qu’elle réfute officiellement la volonté de vendre le club au grand public. Sa stratégie est de remettre à l’équilibre le club phocéen. Et elle met toutes les énergies du club de son côté en n’indiquant pas publiquement son désir de partir.
Cette remise à flot des comptes passe par un encadrement strict de la masse salariale. Sous l’ère Deschamps, celle-ci est montée jusqu’à 100,8 millions d’euros ! Cette année, grâce à la vente de quelques cadres comme Loic Remy, Alou Diarra, Lucho (parti l’hiver dernier) ou encore Stéphane M’Bia, la masse salariale est redescendue à 65 millions d’euros. Le départ de Didier Deschamps, remplacé par Elie Baup, répond également à cette logique.
En parallèle avec l’encadrement des salaires, Margarita Louis-Dreyfus limite également drastiquement le budget alloué aux transferts. Il est loin le temps où l’OM pouvait s’offrir un Lucho Gonzalez en provenance de Porto pour 18 millions d’euros (+ 6 millions d’euros de bonus). Cette saison, la balance des transferts de l’OM est positive de 20,1 millions d’euros contre un déficit l’an dernier de 7,8 millions d’euros. Celui-ci était encore plus important il y a deux ans avec 23,5 millions d’euros de déficit en transferts.
Cette saison, grâce à l’encadrement des budgets et à des résultats sportifs positifs, l’OM devrait retrouver un résultat net positif malgré la non-participation à la Ligue des Champions. En déficit de plus de 8 millions la saison passée, le club sera en excédant cette saison. Le montant dépendra fortement de la place occupée en fin de saison.
En parallèle à cette restructuration des gros pôles de dépenses du club, Margarita Louis-Dreyfus s’intéresse aussi aux futures recettes du club. Pour cela, elle suit de près les travaux de rénovation du Stade Vélodrome qui vont porter la capacité du stade à 67 000 places contre 57 000 aujourd’hui. Cette rénovation tombe bien pour l’actionnaire du club : les coûts des travaux estimés à 273 millions d’euros sont entièrement financés par les différentes collectivités, l’Etat et le constructeur.
En 2015, le club devrait être dans un cycle économique vertueux. Il sera alors le moment de vendre pour Margarita Louis-Dreyfus. Espérons pour les supporters marseillais que l’OM ne soit pas vendu à un fond d’investissement qui désossera le club dans l’unique but de faire une plus-value à court terme.@Ecofoot.fr
Les chiffres sur les transferts me laissent perplexe, je me demande comment on a pu faire 20.1 millions d'€ en balance vu qu'on a rien vendus.