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Le stade Vélodrome de Marseille va changer de nom. Ou plutôt, va modifier son nom. Les importantes dépenses engagées pour la rénovation du Vélodrome, en vue de l'Euro 2016, ont conduit Arema, l'entreprise qui gère le stade, à recourir au naming. C'est la société Teamstadia, qui avait déjà travaillé sur le projet du MMArena du Mans, qui a été chargée de chercher un sponsor. Pour apposer son nom sur ce haut lieu du sport marseillais, les investisseurs potentiels devront débourser 75 millions sur 10 ans, soit 7,5 millions par an. Teamstadia assure que le choix de l'entreprise partenaire sera effectué "courant 2012".
L'OM garantit les retombées médiatiques...
Bénéficier d'une exposition durant l'Euro 2016 de football, qui attirera des milliers de spectateurs venus de l'Europe entière, voire du monde, constitue potentiellement un attrait pour une marque. Sans compter que s'y ajoutent les retombées des retransmissions, radio ou télé, des matchs du club le plus populaire de l'héxagone. Le public français est ainsi "exposé en moyenne 80 fois par an à la marque Vélodrome, soit quatre milliards de vue", affirme le directeur associé de Teamstadia, Stéphane Thuillier. Soit une exposition plus large, selon lui, que celle offerte par le sponsoring du maillot de l'OM. Lequel coûte sensiblement le même prix: 7 millions pour l'actuel sponsor, Betclic, un peu plus pour le nouveau, Intersport.
Mais le club ne touchera rien
Dans cette affaire, l'Olympique de Marseille, ne touchera rien. Le club est en effet locataire de l'enceinte sportive, et paye donc un loyer au propriétaire, Arema, principal bénéficiaire du contrat de sponsoring. La ville de Marseille en revanche, qui a mis 53 millions d'euros dans les travaux (pour un coût total de 273 millions, financé à moitié par Arema) y trouvera aussi son compte. Les bénéfices de l'opération seront en effet répartis entre Arema et la municipalité. Le naming du Vélodrome s'inscrit également dans un projet "de requalification totale du quartier avec un projet immobilier de 100.000 m² autour du stade mené par Arema", précise Richard Miron, adjoint aux sports de la ville de Marseille. "Qu'un gros investisseur ait envie de venir à Marseille, c'est une bonne nouvelle, poursuit-il. C'est une marque de confiance en ces temps de crise, et cela fait gagner la ville en notoriété". Comprendre: un gros investisseur pourrait en entraîner d'autres.
Quel nom pour le Vélodrome?
Alors, le Vélodrome-quoi? Si rien n'a filtré sur les candidats, Stéphane Thuillier admet que Teamstadia "a avancé sur plusieurs pistes sérieuses". Cela pourrait être des sociétés étrangères, notamment asiatiques, en plein essor et désireuses de s'implanter en Europe. Cependant, " ien n'est exclu, par exemple une marque française qui voudrait asseoir sa notoriété à l'international." Mais que les supporters se rassurent, leur stade ne portera pas un nom de couche-culotte ou de papier toilette. Même si la marque recherchée ne sera pas forcément en rapport avec le football. "Le Vélodrome est bien sûr un stade de football, mais aussi de rugby ainsi qu'un lieu de concert. Nous cherchons une marque qui corresponde à ces trois critères", poursuit le dirigeant de Teamstadia. Le champ d'investigation se resserre donc, même s'il reste large.