par coton » 17 Jan 2007, 11:25
je remets donc l'interview ici
L’OM était un rêve »
JACK KACHKAR, candidat officiel à la reprise de l’OM, savoure son bonheur de venir à Marseille,
où il n’envisage aucun changement pour l’instant.
« POURQUOI ACHETEZ-VOUS l’OM ?
– D’abord et avant tout, ma famille et moi aimons beaucoup la France. On passe tous nos étés dans le sud de la France depuis cinq ans. Je vois donc les matches de l’OM depuis longtemps. C’est un grand club, avec un énorme potentiel et des supporters incroyables. La combinaison de tout cela, plus l’intérêt que j’ai pour le football, m’inspirent beaucoup. Ce qui me fascine avec l’OM, c’est son histoire. Quand je faisais mes études en Europe, j’ai vu la finale de la Ligue des champions 1993 contre le Milan (1-0). Ça m’a marqué. Cet été, j’ai également vu des matches de la Coupe du monde en Allemagne et j’ai pu constater à quel point le foot était devenu populaire. J’ajouterai que l’OM doit réussir, gagner de l’argent et porter haut les couleurs de la ville et de la région à l’étranger.
– Mais pourquoi l’OM et pas un club anglais, comme les Américains Malcolm Glazer à Manchester United ou Randy Lerner à Aston Villa ?
– Vous savez, Manchester United, c’est 1 milliard de dollars (773 millions d’euros). C’est trop pour ma poche. Et puis mon amour de la France et de l’OM ont fait que je suis plutôt allé dans cette direction.
– Combien allez-vous dépenser pour le rachat du club ?
– Ça va être autour de 115 M€. Vous voyez, c’est moins que Manchester.
– Avez-vous fait un audit ?
– Vous savez, ça fait à peu près quatre à cinq mois que j’ai commencé à prendre des renseignements sur ce club, à étudier un processus de financement. M. Louis-Dreyfus m’a beaucoup aidé et m’a fourni toutes les informations dont j’avais besoin. On a fait notre enquête et on a fait une offre au prix que nous estimions approprié. Là, je crois que tout le monde est content.
« Aucun contact
formel avec Eriksson »
– Quel est le calendrier, maintenant ?
– J’étais à Marseille aujourd’hui, et j’ai rencontré le maire. C’était une question de respect vis-à-vis de la ville et des fans. Je vais maintenant me présenter, dire aux supporters qui je suis, pourquoi je suis là, ce que je veux faire et quelles sont mes ambitions pour l’OM.
– Qu’avez-vous dit à M. Gaudin ?
– Je lui ai raconté d’où je venais, mes origines arméniennes. Je suis né en Syrie, mais j’ai été élevé au Liban jusqu’à l’âge de cinq ans, puis ma famille a émigré au Canada. Nous étions une famille catholique de six enfants, qui a travaillé très fort pour réussir. Je lui ai dit que j’espérais apporter ma force de travail à Marseille. Lui m’a répondu qu’il était important de préserver la tradition et le passé de l’OM.
– Comment allez-vous faire pour gérer le club depuis Miami ?
– J’ai une maison à Aix-en- Provence et beaucoup d’amis ici.
– Sven-Göran Eriksson sera- t-il le futur coach de Marseille ?
– Pour moi, comme pour M. Eriksson, c’est une situation malencontreuse. On s’est rencontrés une fois, le mois dernier, lors d’un séminaire avec des entraîneurs. On a beaucoup discuté de football en général. Pour moi, c’était davantage un apprentissage, une façon de me renseigner sur le football européen et son évolution. J’ai été très impressionné par son discours, mais je n’ai pris aucun contact formel avec lui. D’ailleurs, j’ai aussi discuté avec les autres entraîneurs présents.
– Cela veut dire que vous n’allez rien changer en arrivant à Marseille ?
– Changer n’est pas mon intention. Le moment serait malvenu, car le club est dans un élan positif et il est important de le conserver. Le management est bon. Et puis je n’aime pas changer pour changer.
– Votre engagement est-il un engagement à long terme ?
– Beaucoup de gens croient que je ne viens que pour faire du business. Mais j’achète le club avec l’argent de ma famille, de ma femme, de mes enfants. On a donc la ferme intention de réussir. Je vais m’impliquer vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept pour que ce soit le cas, avec la collaboration de tous les gens du club et mes conseillers. C’est un projet à long terme. Je sais que tout ne se fera pas en une nuit. Je demande donc à tout le monde d’être patient. Il y a beaucoup de boulot à faire, sur le terrain et en dehors, même si on a les joueurs pour y parvenir. Mais, pour moi, racheter l’OM était un rêve qui devient réalité.
– Êtes-vous au courant de la réputation des fans de l’OM, de leur implication dans la vie économique du club ?
– Je suis au courant de la tradition marseillaise. On va travailler avec eux, tous ensemble, pour que l’OM réussisse. »