mise au point du dounier sur OPIOM...
L'article paru aujourd'hui en page 3 porte ma signature par erreur, dans la mesure où il ne correspond en rien à celui que j'avais envoyé. Suite à l'intervention d'un chefaillon de mes deux. Je suis en train de régler l'affaire.
L'article paru comporte quelques conneries (L'OM acheté par RLD un franc , Aston Villa plus cher que l'OM alors que c'est moins, il n'est pas précisé que la DST et les RG n'ont rien trouvé sur Kachkar, il est question d'une lettre de confort de Kachkar qui sort d'on ne sait où, il est écrit qu'il n'est pas exclu que RLD vende à Roussier ce qui est une aberration). Donc, du travail d'orfèvre, il ne reste plus qu'une vingtaine de lignes de ce que j'avais écrit.
Que je mets ici:
A quoi joue Kachkar ?
Près de deux mois après avoir déposé la caution, plus de deux semaines après la date prévue, Jack Kachkar ne verserait pas les fonds avant fin mars…
Par un hasard de leurs calendriers respectifs, Jack Kachkar et Robert Louis-Dreyfus sont tous les deux à Paris depuis lundi. Le premier depuis le matin en provenance des Etats Unis, le second l’après midi, venu de Suisse. Ils n’ont pas prévu de ce rencontrer, le processus de vente de l’OM ne le nécessitant pas. Il ne manque plus qu'une formalité, de taille, le versement par Kachkar des 115 millions d’euros réclamés par RLD. Une formalité qui se fait attendre depuis un bon moment.
Le 16 janvier dernier, l’homme d’affaires canadien a déposé en banque la caution de 115 millions d’euros. Il était alors question d’un délai de trois ou quatre semaines avant le « closing », c’est à dire la conclusion de l’affaire. Délai porté à six semaines, le 26 février. Mais ce jour là, Kachkar et les 115 millions d’euros n’étaient pas au rendez-vous fixé. Nouveau report, négociations entre les avocats des deux parties, aboutissant à des garanties supplémentaires à l’avantage de Robert Louis-Dreyfus si la vente ne se faisait pas. Suite au couac du 26 février, après quelques grincements sémantiques, les deux parties communiquaient début mars sur le même constat : la vente allait se faire. Restait à savoir quand. Du côté de Robert Louis-Dreyfus on comprenait que cela pourrait être le 16 mars. Du côté de Kachkar, on indique que cela sera au plus tard fin mars. Il est clair que dans cette affaire, Kachkar joue volontiers à cache cache.
Qui est Jack Kachkar ?
Né à Damas (Syrie) de parents arméniens, grandi d’abord au Liban avant de partir au Canada à l’âge de cinq ans, il a obtenu son diplôme de médecin à Budapest en 1992 et épousé Viktoria Benkovitch, son épouse. Grâce à la fortune de sa femme, il a investi dans l’édition médicale pour le marché américain, les faibles coûts de fabrication en Hongrie générant des profits que Kachkar a investi pour partie en bourse avec succès. Profitant de la montée des cours du NASDAQ (cotation des nouvelles technologies) et évitant le krach de 2001, car il avait réinvesti ses fonds dans l’immobilier en 1997, lorsque les prix ont monté au niveau mondial. Il péserait aujourd’hui 386 millions d’euros, répartis dans une fondation financière (Shelton Fondation) coiffant deux holdings, JEM Family Trust et Karver Capital Holding. Lancé dans les affaires avec 100.000 dollars avancés par son épouse, Jack Kachkar a jonglé avec la bulle internet, l’envolée de l’immobilier et les prêts bancaires et il a réparti ses fonds dans un assemblage de Fondation, holdings, entre Etats Unis, Suisse, Iles Vierges Britanniques, Canada, le tout démontrant flair et astuce.
C’est cet homme là qui est depuis lundi, dans son hôtel près des Champs Elysées, et consulte, reçoit, négocie. En particulier l’identité du sponsor maillot de l’OM pour la saison prochaine, une compagnie aérienne du Qatar étant sur les rangs. Egalement l’identité de la société destinée à gérer le marketing du club marseillais, Kachkar (après avoir été contacté par Sportive à hauteur de 40 millions d’euros sur 10 ans) sollicitant des sociétés étrangères. Il se comporte donc comme le propriétaire de l’OM, mais sans l’être puisqu’il n’a pas versé les fonds nécessaires. Robert Louis-Dreyfus, amusé par l’enthousiasme de l’homme d’affaires canadien, lui a livré les clés du club afin qu’il fasse le tour du propriétaire. Kachkar ne s’en est pas privé, visitant chaque recoin, apparaissant en bonne place dans les tribunes officielles, signant moult autographes et il est immortalisé en clichés sur un nombre impressionnant d’appareils photos et de téléphones portables de supporters de l’OM. Immortalisé également le soir de la victoire en Coupe de France le 31 janvier contre Lyon (2-1), grimpé avec les joueurs sur la table des vestiaires. Il triomphait fin janvier, prépare mi-mars la saison prochaine sur le plan financier. Mais il n’a toujours pas acheté officiellement l’OM. Kachkar se comporte donc actuellement comme un chat effectuant des sauts périlleux. Va t-il retomber sur ses pattes ?
Kachkar a t-il des problèmes pour payer ?
Son explication selon laquelle sa banque américaine a tiqué en lisant dans la presse française que les services secrets et de police s’intéressaient à son cas est effectivement la cause du retard à payer RLD. La question aujourd’hui est de savoir s’il en a trouvé une autre. Au départ, il avait été question de la Goldman Sachs (dont Robert Louis-Dreyfus est également client). Laquelle a fait forfait devant les articles de presse évoqués plus haut. Puis de la CountryWide Bank. Ce ne serait pas celle là non plus. Et les hypothèses fleurissent sur une difficulté de l’homme d’affaires canadien à trouver une banque acceptant ses garanties sur les 115 millions d’euros de l’achat. A t-il gagé ses biens immobiliers, une partie de son portefeuille boursier, les banques approchées se montrent-elles réticentes, estimant les risques trop grands de se protéger ? Car Jack Kachkar a dû verser mi-janvier 115 millions d’euros en garantie. Il doit maintenant verser 115 autres millions d’euros pour acheter le club. Soit au total 230 millions d’euros pour une fortune estimée à 380 millions. Même si en cas de vente conclue, il récupère sa garantie première (115 millions), il lui faut également trouver les 20 ou 25 millions estimés nécessaires par la DNCG pour assurer tous les ans la pérennité financière de l’OM.
A quelle date l’affaire va t-elle être conclue ?
De fait seul Kachkar le sait et pas RLD. Après l’amusement, Louis-Dreyfus est passé au net agacement lorsque Kachkar lui a posé un lapin le 26 février, jour de la conclusion prévue de la transaction. Et il ne serait aujourd’hui pas loin d’être interloqué par le numéro du félidé canadien et ses sauts périlleux, lequel cherche actuellement à engranger du « cash » pour la saison prochaine sans l’avoir payé. D’après l’entourage de Kachkar, les fonds nécessaires à la vente arriveraient d’ici à la fin mars. Mais plutôt fin mars. De fait, Robert Louis-Dreyfus est contraint d’attendre le bon vouloir de l’homme d’affaires canadien. Rien ne l’empêche à priori de dire fin mars que ce sera courant avril. Mais il arrive aussi un moment où l’acheteur peut difficilement jouer plus avant avec les nerfs du vendeur et la bonne volonté de RLD qui a fait preuve avec Kachkar d’ouverture et de patience. Ce dernier, avec ses retards perpétuels, est aussi en train d’entamer sa crédibilité, personnelle et financière, déjà mise à mal par une succession d’articles le mettant en cause. Il est donc temps pour lui de donner un signe fort sur son engagement. Fin mars devrait être la date butoir finale. C’est le scenario le plus vraisemblable. Plutôt, vu le feuilleton depuis janvier, le moins invraisemblable..
Pourquoi RLD veut à tout prix vendre l'OM ?
La volonté manifeste de Robert Louis-Dreyfus de vendre l’OM, a mûri chez lui après le procès des comptes de l’OM en mars dernier et sa condamnation en première instance début juin à trois ans de prison avec sursis et 375.000 euros d’amende. Au sortir de la Coupe du Monde en Allemagne , qu’il a parcouru en tous sens pour aller voir des matches, sa décision était prise. Une décision allant également de pair avec son statut de patron du groupe Louis-Dreyfus depuis mars dernier, un empire familial de 25 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an. Et dès l’été dernier, il conviait Jack Kachkar, qu’il avait détourné lors d’un voyage à Londres de sa volonté d’investir dans Aston Villa, à un match au stade vélodrome. Il avait alors déjà trouvé son acheteur potentiel.
Quelles sont les portes de sortie pour RLD ?
Elles sont à priori au nombre de trois, mais, et Jack Kachkar le sait très bien, difficile à pratiquer pour la première, impensable pour la seconde, à admettre pour la troisième.
Pour la première, Robert Louis-Dreyfus est potentiellement en mesure d’encaisser la garantie de 115 millions déposée le 16 janvier par Kachkar, s’il estime que la lenteur mise à le payer est insupportable et que l’homme d’affaires canadien se moque de lui. Sauf qu’il est en quelque sorte coinçé. S’il procède ainsi, il donne de force les clés du club à un acheteur à propos duquel il met en question la solvabilité. C’est à dire tout le contraire du discours de RLD et son souhait que la pérennité du club soit assurée. De fait il ne peut donc pas déclencher ce casus belli. Là aussi Kachkar joue sur du velours, et il est sans doute en train de miser là dessus.
La seconde porte de sortie serait de considérer la deuxième offre, virtuelle, annoncée par Jean Michel Roussier et son avocat, Eric Turcon. Lesquels n’ont pas approchés RLD malgré ce que le second avait affirmé en janvier. Cela semble très compliqué pour Roussier, après leurs très fraîches relations pendant le procès des comptes de l’OM en mars dernier. Et cette offre est à hauteur de 80 millions d’euros, 35 millions de moins que Kachkar.
Pour la troisième, il s’agirait pour RLD de renoncer à vendre à Kachkar. Un scenario à priori improbable vu l’envie de Louis-Dreyfus de mettre fin à ses dix ans à l’OM. Mais vu la lenteur de Kachkar à verser les fonds, cette hypothèse ne peut être négligée, surtout si l’homme d’affaires canadien ne parvient pas à les trouver. Cette hypothèse est combattue par le comportement actuel de Kachkar, qui fait comme si il était déjà propriétaire. Dans ses sauts périlleux, le chat Kachkar va t-il aller jusqu’à demander à Robert Louis-Dreyfus de l’aider à boucler son budget afin d’acheter l’OM et de retomber sur ses pattes ? Du côté de RLD, on réfute catégoriquement cette solution. Mais on se demande bien si la vente va être conclue et surtout quand…
thanks le douanier...
par john66 » 14 Mar 2007, 22:37 
