Je l'aime de plus en plus ce Barthez
FOOTBALL, COUPE DE FRANCE/OM - PSG J - 3. Barthez : « Ça me plairait de finir ma carrière à l'OM »
Fabien Barthez va vivre samedi son premier match au sommet sous ses nouvelles couleurs. L'ancien gardien de Manchester United revient sur les conditions de son retour et décrit son plaisir de rejouer à l'OM. Marseille (Bouches-du-Rhône) DE NOTRE CORRESPON
FABIEN BARTHEZ aime la Coupe de France. Il a d'ailleurs qualifié l'OM dans la séance des tirs au but face à Strasbourg en 32 e de finale. Depuis, il s'est fondu dans le quotidien du club phocéen et doit (déjà) s'habituer à un nouvel entraîneur, José Anigo.
Lequel annonce la couleur : « Pour la réception de Paris, je vais tenir à mes joueurs un discours différent dans les vestiaires. Moins axé football, mais certainement plus centré sur l'identitaire. » Avant ce « choc », Barthez s'explique. Votre retour à l'OM a été assez mouvementé. Comment avez-vous vécu ces événements ? Fabien Barthez. D'abord quand j'ai appris que je pouvais revenir ici, j'ai été excité, motivé, j'en ai même eu l'appétit coupé. Je me suis fait un petit film, les souvenirs revenaient, les personnes que j'allais retrouver, l'ambiance, le stade... Vous savez, je suis arrivé à Marseille à l'âge de 20 ans et j'ai tout découvert ici. J'ai tout connu dans ce club et c'est ce qui m'a permis plus tard de gérer assez bien certaines situations. Marseille c'est tous les jours des événements, des situations nouvelles... C'est ce qui explique que tous les joueurs qui passent dans ce club, même s'ils n'y restent qu'un an, croient avoir fait toute leur carrière là-bas. J'en parlais récemment avec Marcel (Desailly) et il est complètement d'accord avec moi. Mais cela n'a pas été simple avec Vedran Runje... J'ai vécu cette affaire en étant mal à l'aise vis-à-vis de Vedran. Je le respecte énormément parce que c'est un grand gardien. Vis-à-vis du groupe aussi je me sentais un peu mal à l'aise. Je suis quelqu'un d'assez discret. On peut penser ce qu'on veut de moi, mais cette situation a été pénible, mais maintenant tout est arrangé. Vous avez assisté à deux mois (novembre et décembre) mauvais pour l'OM. Comment jugiez-vous l'équipe ? Je suivais les résultats et ça me faisait du mal pour Vedran, mais aussi pour l'équipe, parce que j'ai tout de suite vu que ce groupe n'était pas à sa place. Qu'il avait un potentiel pour faire des choses bien meilleures. Etes-vous là pour longtemps ? Dans le foot, tout va très vite. Quand j'étais à Monaco, je pensais y faire ma carrière et ensuite je suis parti à Manchester et, là aussi, je pensais rester longtemps. Vous avez vu la suite... Cette fois, je dis que ça me plairait de finir ma carrière à l'OM. J'aime cette région et ce club et il n'y a que dans cette ville qu'on voit un stade pareil avec les supporters passionnés et enthousiastes. Et puis à Marseille, je le répète, il se passe toujours quelque chose... Samedi, vous affrontez le PSG au Vélodrome. Vous avez vécu plusieurs OM - PSG, cela reste-t-il pour vous un match particulier ? Oui, bien sûr, mais dans notre situation, Paris est un match important, mais il ne servirait à rien de battre le PSG et de tout perdre derrière. Je ne dirais pas que c'est un match comme un autre. Ça me fait penser au Manchester United contre Manchester City. J'ai connu ce type de situation, c'est top de jouer ça. Il faut surtout penser à en profiter et à prendre son pied sur le terrain.