quelques passages dans le dossier de l'equipe:
C’EST CE WEEK-END ou au début
de la semaine prochaine que Robert
Louis-Dreyfus doit donner sa
réponse à l’homme d’affaires canadien
Jack Kachkar, candidat à la
reprise de l’OM, lequel avait été invité,
fin décembre, à apporter des
garanties sur son offre avant la mijanvier.
Vendredi dernier, RLD s’est
rendu, à bord de son avion personnel,
à Marignane afin de rencontrer
Pape Diouf dans un hôtel proche de
l’aéroport. Les deuxhommes ont discuté
pendant près de deux heures et
demie.
Il s’agissait pour l’actionnaire principal
du club, qui n’avait communiqué
que par bribes avec le président de
l’OM sur le dossier de reprise, de
l’informer de la situation et de son
état d’esprit. Louis-Dreyfus lui a fait
part de son pessimisme quant à la
solidité de l’offre de Kachkar, une
parmi les dizaines qu’il a reçues,
mais aussi de sa décision, malgré
tout, de la considérer. Une manière
claire de faire comprendre à Diouf
qu’il fallait envisager le départ de
l’actionnaire principal. Il a également
informé le président des conditions
posées à Kachkar : un investissement
de nature à assurer la
pérennité du club et le maintien des
salariés en place.
À Marignane, RLD a bien précisé à
Diouf que ce genre de déplacement
éclair ne faisait pas partie de ses
habitudes. Pape Diouf y a vu une
marque d’estime. Il sait aussi que
l’emploi du temps du patron du
groupe Louis-Dreyfus (15 milliards
d’euros de chiffre d’affaires annuel)
laisse peu d’espace à ce genre
d’escapade. Si le club marseillais
occupe en ce moment l’agenda de
RLD, il semble donc bien que ce soit
parce que ce dernier est en train de
solder sa relation avec l’OM.
Un peu plus de dix ans après son arrivée
à l’OM, Robert Louis-Dreyfus,
âgé de soixante ans, est clairement
gagné par le désamour. Même s’il ne
donne pas suite, dans quelques
jours, à l’offre de reprise de Jack
Kachkar, le compte à rebours est bel
et bien amorcé. Ce qui inquiète
sérieusement Jean-Claude Gaudin,
le maire de Marseille, qui se voit
revenu douze ans en arrière. En
mai 1995, après le départ de Bernard
Tapie, la liquidation judiciaire de
l’OM et la succession de plusieurs
repreneurs de pacotille, Gaudin
s’était retrouvé, contre son gré, président
du club pendant un mois. Le
maire de Marseille considère donc
aujourd’hui d’un oeil très soupçonneux
l’offre de reprise de Jack Kachkar,
qui ne lui dit rien qui vaille. À un
an des élections municipales, le
départ envisagé de Robert Louis-
Dreyfus ressemble pour lui à une
mauvaise nouvelle.
Pour le reste, le dossier dit que l'OM ets un des rares clubs francais attractif et capable de gagner de l'argent.
Le reste est dans l'Equipe.
En tout cas, diouf est parfaitement au courant de cette vente !