Nouveau drame de la violence au Parc des Princes

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Messagepar Mtpstyle27 » 25 Nov 2006, 12:06

oui d'accord à l'extérieur , mais ces personnes sont connus pour supporters le psg et donc d'entrer dans le stade,
la situation est telle que s'ils lynchent à l'extérieur ils peuvent très bien le faire à l'intérieur du stade, rien ne les autorisent mais un jour cela va arriver si l'on ne fait rien pour prévenir ce fléau , parce que c'est un véritable fléau

Je me souviens avoir assisté à un France-Israel il y a une douzaine d'année au parc des princes et pendant l'hymne israelien plusieurs milliers de spectateurs de la tribune Boulogne faisaient le salut Nazi et sifflaient, et à la sortie du stade, c'était très chaud avec des drapeaux israeliens brulés et des chants ignobles.


c'est très bien que tu t'en souviennes comme ça au moins tu peux comprendre vraiment que c'est du domaine de l'abrutti et que si depuis tant d'années on a rien fait pour les écarter du stade c'est bien que quelqu'un les aime voir proférer des insultes antisémites et raciales, non?? :roll:
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Messagepar manuchao » 25 Nov 2006, 12:25

L'IGS a interet a éclaircir l'absence des forces de l'ordre pendant une dizaine de minutes 8) ou s'est passé cette histoire , le condé aurait eu le temps de prendre une ptite frite et un pti coca si on reflechit bien :lol:
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Messagepar Invité » 25 Nov 2006, 12:38

36 pages pour un raciste mort, ca fait un peu beaucoup je trouve.....
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Messagepar Mtpstyle27 » 25 Nov 2006, 12:40

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Messagepar Thorgal » 25 Nov 2006, 12:53

Pour que tout le monde ait connaissance du scénario et du contexte, voici exceptionnellement quelques articles de l'Equipe qui fait un dossier aujourd'hui, retraçant semble t-il fidèlement la réalité puisque tous les témoignages convergent, ainsi que le problème hooligan au psg
Thiriez et les autorités en prennent aussi pour leur grade à cause de leur laxisme

on apprend par exemple que le jeune israelien n'avait aucun signe distinctif sur lui mais qu'il était également supporter du psg depuis toujours en plus de venir soutenir un club israélien

Comment une fin de match agitée a tourné à la catastrophe.

22 H 40, BOULEVARD MURAT,
une rue parallèle au Parc des Princes.
Quatre jeunes gens sont pris à partie
par un groupe de supporters du Paris-
Saint-Germain. « Ils décident alors de
se séparer » selon la version développée
hier par Jean-Claude Marin, le
procureur de la République de Paris.
Yanniv Hazout, un Français de vingttrois
ans de confession juive venu
soutenir « deux équipes qu’il adorait
» d’après sa mère, est poursuivi
par un groupe de supporters du Paris-
Saint-Germain. Il est, semble-t-il, pris
pour un fan de l’Hapoël Tel-Aviv. Il
n’arbore pourtant aucun signe tangible
d’appartenance à ce club.
Lorsque Yanniv Hazout s’entend traiter
de « sale Juif » et qu’une meute
d’une centaine de personnes profèrent
de menaçants « mort au Juif », il
se metaussitôt à fuir en direction de la
place de la Porte-de-Saint-Cloud.« Je
me suis mis à courir quand je me suis
senti menacé par les personnes qui
couraient derrière moi », a confié,
hier, Yanniv Hazout, sur les ondes de
RMC.
22 h 50. – Antoine Granomort est un
gardien de la paix en civil de trentedeux
ans, d’origine antillaise et affecté
au service régional de la police des
transports. Il est en « garde de véhicules
de police » et en faction sur la
place. « J’avais fait 200 ou 300
mètres sur la place, confirme Hazout
et, là, il y a eu un policier qui s’est
interposé entre nous pour disperser la
foule et les dissuader de continuer. »
Tous les témoins de la scène sont formels
: le fonctionnaire de police ne
porte pas de brassard et rien
n’indique qu’il appartient aux forces
de l’ordre. « C’était un Noir d’une
trentaine d’années, assez grand, vêtu
d’un pull en laine beige. Il a en main
une grosse bombe de gaz lacrymogènes
et tente de faire face à une
foule de plus en plus hostile, raconte
Philippe Broussard, rédacteur en chef
du service société de L’Express, présent
sur les lieux. À l’évidence, il
cherche à protéger quelqu’un situé
près de lui et lance à plusieurs
reprises : “Reste derrière moi ! Reste
derrière moi…”. »
– « À ce moment-là, honnêtement,
s’il n’y en avait eu que deux ou trois et
si j’avais continué à courir cela se
serait terminé, a encore commenté
Yanniv Hazout. Mais, derrière, il y en
avait plein qui attendaient juste
qu’on m’attrape. »
22 h 53. – Cris de singe, saluts nazis,
propos racistes : face à ce déferlement
de haine, les deux hommes, paniqués
et isolés, se réfugient devant l’entrepôt
de la RATP, juste à côté du restaurant
McDonald’s, situé avenue de
Versailles. Labombe lacrymogène n’a
pas suffi pas à disperser les assaillants.
Antoine Granomort fait clairement
savoir qu’il est policier. Au lieu
de calmer les esprits, cette déclaration
attise la fureur dela horde. « Vasy,
vas-y, ce n’est pas un flic, il n’a pas
de brassard », hurlent les plus virulents.
À la vue de son arme de service,
un Sig Sauer 9 mm, certains se
seraient même exclamés : « Il s’agit
d’un pistolet à grenaille. » Après
avoir lancé divers projectiles et enlevé
leurs ceintures pour s’en servir
comme des fouets, les supporters
parisiens se rapprochent àmoins d’un
mètre et chargent leurs deux proies.
La scène se déroule devant l’entrepôt
de la RATP, selon l’enquête de l’IGS
(Inspection générale des services),
entre le McDo et la bouche de métro
de la ligne 9, Porte de Saint-Cloud,
selon d’autres témoignages. Acculé,
le policier est déséquilibré par un
coup de pied et un balayage. En tombant,
il perd ses lunettes. À terre, il
presse sur la détente de son arme de
service, une seule fois, de la main
droite et appuyé sur son bras gauche.
Antoine Granomort a indiqué aux
enquêteurs avoir simplement « vu
une masse sombre qui s’approchait
». Il a aussi précisé qu’il avait
tiré selon « un angle de 60 degrés,
plutôt en l’air ». La balle traverse le
thorax et le poumon de Mounir Douchaer
pour ressortir par l’omoplate et
se ficher en plein coeur de Julien Quemener.
Un phénomène dit de « transfixion
».
Hier, le procureur de la République a
estimé que le policier – qui était toujours
en garde en vue, hier soir – avait
fait preuve de « sang-froid, en ne
tirant qu’un seul coup face à un état
de danger immédiat et important ».
Jean-Claude Marin a parlé de « vraisemblance
de l’état de légitime
défense ». Analyse partagée par tous
les syndicats de police. « Il était pourchassé
par des individus qui voulaient
le lyncher, rappelle Dominique
Hachispon du syndicat national des
officiers de police (SNOP). « Sa mission
était de porter assistance à un
citoyen en danger, a ajouté Pierre
Ribeiro, secrétaire général adjoint de
Synergie. Et dans ce genre de situation,
on ne pense pas forcément à
remettre sa cravate… »
Insultes racistes
et xénophobes
22 h 54. – La détonation a provoqué
un mouvement de panique sur la
place. Tenant en joue une meute en
fureur, Antoine Granomort se réfugie,
avec son protégé, dans le McDo
de l’avenue de Versailles. Les trois
vigiles présents n’ont pas réussi à en
fermer les portes. Surpris, un
employé croit même à une prise
d’otage. « Reculez, reculez », intime
le policier qui se poste devant l’une
des deux entrées et surveille l’autre
avec son arme au poing. Il monte
ensuite au premier étage en compagnie
d’autres clients. L’autre partie
de la clientèle et le personnel se réfugient
en cuisine et au sous-sol. À
l’extérieur, de pseudo supporters du
PSG s’en prennent aux vitrines et
lancent des insultes racistes et xénophobes.
« La France aux Français »,
« Sale Nègre ».Àl’intérieur, certains
essayent de calmer les esprits. L’un
des casseurs s’exclame, en parlant
d’Antoine Granomort : « Il ne faut
pas le laisser sortir. Il a tué quelqu’un.
Il faut prévenir la police. »
23 h 10. – Les pompiers appelés
dans la minute qui a suivi le coup de
feu arrivent enfin. Julien Quemener,
torse nu et inerte, baigne dans son
sang. Autour de lui, agenouillés,
s’activent un homme de trente-cinq
ans et une « jeune femme blonde ».
Le premier administre des petites
gifles à Quemener parce qu’il sentait
« qu’il était en train de partir ».
Quant à la jeune femme, « le pompier
lui donnait des conseils à distance
(par téléphone) et elle lui
appuyait sur le thorax à l’endroit où
la balle avait pénétré, selon le témoignage
de deux jeunes gens recueillis
par l’Express. Ces deux jeunes supporters
parisiens ont également précisé
qu’ils avaient contacté les
secours dès 22 h 54. Et qu’ils avaient
eu des difficultés de liaison avec le
112. « C’était interminable, j’étais
complètement perdu », a expliqué
l’un d’eux.
Dès que les pompiers interviennent,
ils demandent aussitôt aux
employés du centre Bus de la RATP
de leur ouvrir les portes de l’entrepôt.
Ils tentent alors de réanimer
Quemener par un massage cardiaque
pendant vingt bonnes
minutes. En vain. Quant à Mounir
Douchaer, selon des témoignages
concordants, il sera retrouvé et soigné
dans une brasserie environnante
avant d’être évacué vers l’hôpital de
la Pitié Salpêtrière.
23 h 30. – Les forces de l’ordre ont
repris le contrôle du quartier.
3 h 08. – Un fourgon mortuaire
emporte la dépouille de Julien Quemener vers la morgue


des signes avant-coureurs
Deux événements violents avaient récemment impliqué des supporters du Paris-SG.
Signes annonciateurs que personne n’a voulu voir ?
RENNES –
de notre correspondant permanent
DANS LA NUIT du samedi 11 au dimanche
12 novembre, Abdoulaye se promène dans le
centre-ville du Mans avec son amie. Ce jeune
Manceau d’origine sénégalaise sort du cinéma et
a le malheur de croiser la route d’une bande affiliée
au kop de Boulogne. Un peu plus tôt dans la
soirée, le PSG, avec Traoré, Diané, Mulumbu ou
Kalou, a obtenu le nul (1-1) au stade Léon-Bollée.
Les supporters parisiens sont dans un état
d’ébriété avancé. Ilsont fait la tournée des bars de
la place de la République.
D’abord insulté (« sale nègre, fils de pute »),
Abdoulaye est passé à tabac. Tandis qu’il est
transporté à l’hôpital, des policiers coincent six
fans parisiens qui sont immédiatement placés en
garde à vue. Jugés dans le cadre d’une procédure
de comparution immédiate, ils sont déférés, le
lundi 13 novembre, à la barre du tribunal correctionnel
du Mans pour « violences volontaires
assorties de circonstances aggravantes ». Les
juges ont en effet noté que les violences ont eu
lieu en réunion, avec usage et menace d’une
arme. Deux des six protagonistes, deux frères,
sont condamnés : Julien Barrère – déjà interdit de
stade à vingt-deux ans – à six mois de prison
ferme et à 200 euros d’amende, Olivier (20 ans) à
six mois de prison ferme, dont deux avec sursis.
Les peines qu’ils encouraient étaient bien plus
lourdes puisqu’elles pouvaient aller jusqu’à cinq
ans d’emprisonnement et 75 000 euros
d’amende. Placés sous mandat de dépôt, ils ont
fait appel en début de semaine. Leur dossier doit
migrer vers la cour d’appel d’Angers.
Propos racistes au tribunal
Changeront-ils d’attitude ? Au tribunal du Mans,
le racisme primaire a clairement transpiré de leurs
propos. Olivier se prétend artiste. Après son interpellation,
les policiers ont retrouvé deux de ses
sinistres oeuvres. À la barre, il n’a pas hésité à
décrire l’une d’elle comme « le stéréotype du skin
d’extrême droite, un individu de race blanche,
crâne rasé, qui tend le bras ». Nos confrères du
Maine-Libre ont relevé que le dessin contenait
également « une batte de base-ball au bout de
laquelle pend “ un oeil de Nègre ” et une croix
celtique ».
Autre exemple du climat de violence et de xénophobie
qui entoure les matches du PSG. Le
28 octobre, Paris accueille Rennes. En fin de
match, Monterrubio, le capitaine breton, est blessé
(main ouverte) par une bouteille de whisky cassée
puis lancée d’une tribune. Les stadiers veulent
ramener l’ordre. Deux jeunes supportrices rennaises
sont blessées. Pilotées depuis le PC central,
les caméras ont-elles été braquées sur les
perturbateurs, pour les identifier et les interpeller
? « J’avais donné des places à des copains,
nous avait raconté Emmanuel Cueff, le président
rennais, quelques jours après le match. Ils ont vu
des skins courir après des Noirs pour les tabasser.
Après le match, les stewards de leur tribune
étaient attendus par des supporters. Mes copains
étaient avec des gosses. Ils se sont retrouvés au
milieu de charges de CRS. Quand j’ai vu Monterrubio
rentrer au vestiaire, la main bandée, j’ai
demandé ce qui s’était passé. On m’a répondu
qu’il avait reçu un projectile, une bouteille de
verre. Je mesuis rendu sur la pelouse avec le délégué.
Ona trouvé des piles, des pièces demonnaie,
des bouts de verre. J’ai demandé que ce soit
consigné dans le rapport. Pas pour ennuyer le
PSG. Je compatis avec le président du PSG et celui
de l’OM, leur job n’est vraiment pas facile. »
Le 2 novembre, la commission de discipline a
condamné le club parisien – dont le budget est
évalué à 70 millions d’euros – à 15 000 euros
d’amende pour « usage d’engins pyrotechniques
et lancement d’objets ». Les skins, qui n’ont pas
été inquiétés, courent toujours.
RAPHAËL RAYMOND


Les lois antihooligans

DEUX TEXTES DE LOI sont venus récemment compléter l’arsenal
législatif réprimant la violence autour et dans les enceintes
sportives, établi dans la loi Alliot-Marie adoptée en 1994. Le premier,
datant du 5 juillet 2006, prévoit la dissolution des associations
de supporters dont lesmembres ont fait preuve de manière
répétée de violences dans le cadre de rencontres sportives. Cette
loi n’a pas encore trouvé d’application.
La seconde, moins récente (23 janvier 2006), octroie au préfet la
possibilité de prononcer à l’encontre d’une personne qui constitue
« une menace pour l’ordre public (…) une mesure d’interdiction
de pénétrer ou de se rendre aux abords des enceintes sportives
» . Cet arrêté prévoit aussi la possibilité de convocation aux
heures de matches et, enfin, une amende de 3 750 euros. Les
interdictions de stade se sont multipliées mais ne concernent que
les supporters ayant déjà fait preuve de comportement répréhensible.
Le PSG avait d’ailleurs 36 supporters visés par les arrêtés
préfectoraux au 4mai 2006. Et une centaine aujourd’hui, selon le
PSG. – P.-E. M.


L’état d’urgence

La mort d’un supporter, avant-hier à Paris, incitera-t-elle le monde du football à lutter efficacement contre le racisme et la violence ?
Jeudi soir, après la
défaite du Paris-SG à
domicile contre l’Hapoël
Tel-Aviv (2-4), un policier
a tué par balle un
supporter parisien et en a
blessé un autre en
voulant secourir un fan
du club israélien pris à
partie par des hooligans.
Ce drame illustre
l’incapacité des hommes
à lutter contre la violence
dans le football, et plus
particulièrement au PSG,
dont une partie des
tribunes est gangrenée
depuis des années par le
racisme et
l’antisémitisme.
UNJOUR, si ça continue, il y aura un
mort. C’est ce qu’on entend depuis
des années au lendemain des nombreux
incidents qui précédent ou
accompagnent lesmatches du Paris-
SG, chez lui, au Parc des Princes,
comme dans toutes les villes de province
où une minorité de ses supporters
fait régner la terreur depuis au
moins quinze ans. Au PSG et ailleurs,
pourront toujours rétorquer les dirigeants
parisiens en brandissant leur
contingent d’interdits de stade. Mais
s’ils n’ont pas le monopole de la violence
et de la haine, leurs supporters
restent les plus extrémistes et les
plus dangereux d’un paysage footballistique
de plus en plus violent.
Les plus incontrôlables ? C’est également
ce qu’on pensait des hooligans
anglais il y a vingt ans, jusqu’au
jour où la volonté d’agir des uns a
pris le pas sur les soupirs et le fatalisme
des autres.
Cette fois, donc, un homme est mort.
Et comme on pouvait le redouter, ce
drame qui a fait l’ouverture du 20
heures devrait marquer le énième
point de départ d’une véritable prise
de conscience des décideurs : les
politiciens, longtemps attentistes
dans leur volonté de légiférer, le
club, si ambigu dans la condamnation
très feutrée de ses supporters, la
Ligue de football professionnelle,
toujours rétive à dénaturer le produit,
mais aussi les pouvoirs publics,
dont on ne comprend toujours pas
pourquoi ils n’ont pas classé cette
rencontre à hauts risques. Si cela
avait été le cas, il n’y aurait pas eu
entre 600 et 700 policiers aux alentours
du Parc des Princes, mais au
moins le double, et donc suffisamment
d’hommes pour boucler la
porte de Saint-Cloud, haut lieu des
exactions hooligans d’après match.
Le spectacle continue
Ce dysfonctionnement est d’autant
moins contestable que la réunion de
sécurité d’avant match, deux jours
plus tôt, avait évoqué le risque de
voir une quarantaine de jeunes
extrémistes de droite s’en prendre à
des supporters israéliens isolés (voir
ci-dessous). Cela ne s’est pas passé
autrement. Pourquoi le club parisien
continue-t-il d’accueillir ce genre de
clients alors que de nombreuses
associations déplorent régulièrement
les insultes, les intimidations et
les agressions à caractère raciste en
marge des matches du PSG (voir
page 2) ?
Mais ce drame n’est pas seulement
celui de l’incompétence présumée et
du consensus mou. Ni seulement
celui de la montée du racisme ou de
la violence urbaine. Il appartient
désormais clairement au monde du
football et à ses acteurs, inévitablement
responsables. L’autre jour,
durant la rencontre Nice - Marseille
(2-1, 11e journée de L 1), un pompier
a perdu deux phalanges en ramassant
plusieurs pétards de forte puissance
qui lui ont explosé entre les
doigts. Durant plusieurs minutes,
pompiers, stadiers et joueurs, filmés
en direct par les caméras de Canal +,
ont recherché ses doigts sur la
pelouse, pendant que l’arbitre
décomptait méticuleusement le
temps d’arrêt de jeu. Pourquoi n’a-til
pas stoppé la rencontre ? Il paraît
que cela aurait provoqué une
émeute, et peut-être même nui à
l’enquête… Mais peut-être la prochaine
fois, si un pompier perd un
bras, ou s’il y a un mort…
L’enquête, elle, a coûté un match à
huis clos à l’Olympique de Marseille,
que le club phocéen purgera le 24
janvier contre l’AJ Auxerre. Dans le
même esprit, demain soir, quatre
jours à peine après les événements
de la porte de Saint-Cloud, le match
Nantes - Paris-SG aura bien lieu. Car
du stade du Ray à la Beaujoire, il y a
toujours d’excellentes raisons pour
que le spectacle continue.
Les condamnations de circonstance
restent souvent sans lendemain,
comme les arrivées en fanfare au
Parc des Princes les soirs de PSG-OM
ou les promesses de nettoyer les
stades de France de leur vermine.
Hier matin, Frédéric Thiriez, le président
de la Ligue de football professionnel,
et Alain Cayzac, le président
du PSG, ont eu un entretien avec
Nicolas Sarkozy, qui les a informés
des premiers résultats de l’enquête.
Toute la journée, de Jacques Chirac à
son ministre de l’Intérieur, les responsables
du pays ont déploré et
condamné. Frédéric Thiriez s’est dit
« bouleversé », estimant que « le
football ne peut pas être la guerre »
et qu’il faut désormais « trouver les
moyens que cela ne se reproduise
plus jamais. »
Une rencontre
Sarkozy-supporters
Il parlait déjà ainsi il y a quelques
années, même si, reconnaissons-le,
les moyens ont augmenté, malheureusement
sans résultat. En 2004,
notamment, année qui a vu naître le
pointage au commissariat, pendant
lesmatches, des supporters interdits
de stade, la multiplication des interpellations
ou le contrat local de sécurité
(CLS), destiné à améliorer la
coordination des moyens de sécurité
autour du Parc des Princes. Accueilli
comme un modèle, son efficacité est
aujourd’hui discutée en raison du
manque de dialogue entre les parties
concernées. Le ministère de l’Intérieur
et la préfecture de police de
Paris seraient par exemple trop éloignés
politiquement pour collaborer
efficacement.
Aujourd’hui, les associations antiracistes,
comme la LICRA (Ligue
internationale contre le racisme et
l’antisémitisme), doutent clairement
de la réelle détermination du PSG à
vouloir se débarrasser de ses extrémistes.
Les dirigeants parisiens
seraient-ils menottés par leurs supporters
? Ces tergiversations ont
déjà coûté son poste à Jean-Pierre
Larrue, cet ancien commissaire de
police devenu responsable de la
sécurité du club pendant dix mois,
entre 2004 et 2005. Sa volonté de
faire respecter le droit au Parc des
Princes n’a pas été suivie. « Le soutien
des instances du football est
devenu de plus en plus discret et les
autres clubs avaient peur qu’on leur
impose de mettre en oeuvre la même
politique de sécurité qu’au Parc, si
elle faisait ses preuves, confiait Larrue
en quittant le PSG. Au lieu de
s’engouffrer dans la porte ouverte
par le PSG, tout le monde a reculé.
Les dirigeants des autres clubs n’ont
pas compris que le fléau de la violence
était susceptible de les rattraper.
»
Aujourd’hui, peut-être le comprendront-
ils en prenant des mesures
radicales et impopulaires. Ce matin,
le trio Sarkozy-Thiriez-Cayzac se
revoit Place Beauvau en présence
des principales associations de supporters
du PSG. Il sera question des
circonstances dans lesquelles Julien
Quemener (25 ans) a trouvé la mort.
Mais aussi des propositions qui
affluent de tous côtés, tantôt pour
appeler à la dissolution de certaines
associations de supporters du PSG,
tantôt pour demanderqu’on purge le
kop Boulogne de ses supporters les
plus violents.
RÉGIS TESTELIN


LE PRÉCÉDENT

Avant le drame de jeudi soir, le football
français avait déjà eu à déplorer un
mort en marge d’un match de football.
Le 7 avril 1984, lors d’un Lyon-Marseille
de Championnat de D 2, Serge
Fuster, âgé de vingt et un ans, avait été
mortellement blessé par un fumigène
reçu au visage, alors que des supporters
des deux équipes s’étaient affrontés.
L’OL avait alors été condamné
pour « manque de moyens » en
matière de sécurité.


Nantes-PSG maintenu

LA RUMEUR A ENFLÉ, et la volonté
d’envoyer un message fort aurait sans
doute mérité que la décision d’un
report soit prise. Pourtant, demain
soir, le match Nantes - Paris-SG
(15e journée de Ligue 1) aura bien lieu.
Le dispositif de sécurité sera simplement
« renforcé », explique la préfecture
de Loire-Atlantique, qui parle de
« précaution supplémentaire ». Les
effectifs de police et de gendarmerie
mobile seront portés à 300 éléments,
contre 220 à l’occasion des matches
dits« sensibles ».Le FCNA, de son
côté, disposera 450 stadiers au sein de
l’enceinte, alors que leur nombre
tourne autour de 400 unités en temps
normal. Comme toujours, les supporters
parisiens seront pris en charge et
escortés dès la barrière de péage
d’Ancenis, à une quarantaine de kilomètres
de Nantes, et raccompagnés au
même endroit après la rencontre. Les
autorités attendent un millier de supporters
du PSG, dont une cinquantaine
« d’indépendants incontrôlables ».
Au cours de son histoire, le stade de la
Beaujoire n’a connu que des incidents
mineurs : l’irruption d’une dizaine de
supporters turcs sur la pelouse lors de
Nantes-Galatasaray (0-1), le 26 septembre
2001, ou celle d’un « streaker
» (exhibitionniste) déguisé en panthère
rose le 22 janvier 2003
(Nantes-Sedan, 4-1).
Mais l’avant-dernier passage du PSG
dans la région a laissé des traces. Le
25 février 2006, des supporters parisiens
s’étaient affrontés sur le chemin
du retour, dans une station-service
située à Varades (44), sur l’A 11. Vingtdeux
individus avaient été interpellés
puis remis en liberté. Les forces de
l’ordre ont prévu un dispositif de surveillance
des aires de repos sur l’axe
Nantes-Paris. – R. D.


Unemort en questions

De la préparation de la rencontre aux premiers pas de l’enquête, le drame de jeudi soir
suscite plusieurs interrogations.
Pourquoi la rencontre
n’a-t-elle pas été classée
à hauts risques ?
Avant chaque match de Coupe
d’Europe, une réunion se tient pour
déterminer les mesures de sécurité à
prendre. Mardi 21 novembre, elle
s’est déroulée dans les locaux de la
préfecture de Paris sous la présidence
de Philippe Justier, le contrôleur général.
Elle a réuni les organisateurs –
deux représentants de l’ambassade
d’Israël et Jean-Philippe D’Hallivillée,
directeur de la sécurité du PSG – et les
instances policières. Sa conclusion
étonne : la rencontre n’est pas classée
à hauts risques. Pourtant, le procèsverbal
recèle des menaces réelles de
violences physiques entre les supporters.
Les données générales énoncées
sont même sans équivoque (voir cicontre)
: « Une minorité de jeunes (30
à 50) de la tribune R2 issus de la mouvance
d’extrême droite sont susceptibles
de prendre à partie d’éventuels
supporters israéliens isolés.» Une
phrase quasi visionnaire mais qui n’a
semble-t-il pas alerté les autorités…
Deux hypothèses reviennent pour
expliquer cette erreur. L’une serait
bassement budgétaire, l’autre plus
insidieuse encore. Le ministère de
l’Intérieur et la préfecture de police ne
seraient pas sur la même longueur
d’onde politique, d’où une collaboration
pas toujours constructive…
Quel était le dispositif
de sécurité ?
En raison du caractère jugé ordinaire
de cette rencontre, 600 à 700 policiers
étaient en service jeudi soir. L’équivalent
d’un match de championnat classique
sans antagonisme. Les PSG -
Marseille mobilisent ainsi 2 000 policiers.
Les risques liés à la réception du
club de Tel-Aviv n’ont donc pas été
suffisamment anticipés, alors même
que le procès verbal de la réunion de
sécurité laissait craindre des incidents
graves en raison des positions antisémites
de certains supporters du PSG.
Plus grave, peu de policiers se trouvaient
sur la place de la porte de Saint-
Cloud au moment des faits. D’après le
ministère de l’Intérieur, un certain
nombre d’unités opérationnelles
étaient engagées sur un autre front,
derrière la tribune Auteuil, plus précisément
devant un café voisin du lycée
Claude-Bernard où des supporters
s’apprêtaient à en découdre… La
preuve évidente qu’il y avait un
manque de brigades.
Pourquoi les secours ont-ils
mis autant de temps
à intervenir ?
On peut d’abord mettre en cause le
positionnement des policiers. Tous les
habitués du Parc des Princes connaissent
la dangerosité de la place de la
porte de Saint-Cloud. D’habitude, de
nombreux CRS sont en faction à cet
endroit propice aux affrontements. Ce
n’était pas le cas jeudi soir. Même les
habitants ont été surpris de ce vide…
Il a donc fallu longtemps aux CRS et
aux policiers en civil avant de pouvoir
intervenir. Certains témoins ont aussi
évoqué la lenteur des pompiers qui
ont mis plus de dix minutes à arriver.
Ces derniers se défendent. « Vers 23
heures, nous avons été appelés et
nous avons éprouvé de grandes difficultés
à remonter l’avenue de Versailles,
a expliqué l’un d’eux. La circulation
était bloquée par l’émeute
autour du McDo. En arrivant sur place,
entre les fumigènes et les lacrymogènes,
on n’y voyait pas grand
chose. »
Où en est l’enquête ?
Le policier était toujours en garde à
vue hier soir. L’IGS (inspection générale
des services) poursuit ses auditions.
Les enquêteurs ont déjà entendu
les premiers témoignages et lancé
des expertises médico-légales. Une
autopsie du corps a été réalisée hier et
uneanalyse balistique a été ordonnée.
Ces deux questions vont déterminer si
le policier était ou non en état de légitime
défense ce qui semble être la
thèse la plus vraisemblable pour Jean-
Louis Marin, le procureur de la République.
Autre nécessité : connaître la
position exacte du corps du policier au
moment du tir. Antoine Granomort
assure qu’il était allongé et qu’il a voulu
tirer en l’air pour se dégager. Une
autre interrogation tient au nombre
de coups de feu : un ou deux ? Pour
l’instant, on penche pour la première
version et le procureur amêmesignalé
« le sang-froid » du policier dans ces
circonstances. Un point sera fait
aujourd’hui avec les enquêteurs et
une information pénale devrait être
ouverte avec comme chef d’accusation
« coups et blessures volontaires
ayant entraîné la mort sans intention
de la donner ». En tout cas, des règles
précises régissent l’utilisation des
armes. Un policier et un gendarme en
service peuvent les utiliser dans des
cas circonstanciés et proportionnellement
à l’intensité de l’attaque.
La victime blessée, Mounir Douchaer,
entendue hier, pourrait être mise en
examen pour « agression délibérée
contre unagent de la force publique ».
En attendant, plusieurs interpellations
ont été effectuées pour vandalisme.
Elles feront l’objet d’une information
judiciaire distincte. La
préfecture de police avait déjà fait état
de personnes entendues pour
« injures racistes et antisémites ».
Que risque le PSG ?
En France, rien. La Ligue amêmeautorisé
la tenue du match du PSG à
Nantes dimanche. La rencontre, jeudi,
avait lieu sous l’égide de l’UEFA. Au
niveau européen, l’affaire est plus
délicate. Lundi, le rapport du délégué
devrait parvenir au siège de l’instance
européenne à Nyon. Mais l’UEFA n’a
pas vraiment les moyens d’intervenir :
elle concentre son attention sur le
stade et ses alentours proches. « Il ne
peut y avoir une sanction que si
l’Hapoël Tel-Aviv ou la Fédération
israélienne porte plainte contre le
PSG, explique William Gaillard, directeur
de la communication de l’UEFA.
Dans ce cas, le comité de discipline
s’occupera de cette affaire. » Les
exemples existent déjà : la Fédération
anglaise a saisi l’UEFA pour des actes
de vandalisme en dehors du stade
après le match en Croatie (11
octobre). L’an passé, Villarreal avait
porté plainte contre les Rangers pour
le « caillassage » de son bus par des
supporters écossais. Les Rangers
avaient écopé de 20 000 francs
suisses d’amende (13 000 euros environ).
Le cas est évidemment autrement
plus grave aujourd’hui. « Mais
c’est très dur pour nous car c’est lié à
un phénomène d’extrémisme politique,
deux heures après un match,
dans un lieu qui n’est pas de notre ressort,
poursuit William Gaillard. C’est
évidemment dramatique et on va déjà
attendre le rapport du délégué. »
Ensuite, seulement, une sanction
pourra éventuellement être prise.
Que vont devenir les groupes
extrémistes du PSG ?
La victime possédait une carte des
Boulogne Boys, selon Jean-Louis
Marin, le procureur. Cela relance la
question de l’existence de ce groupe
d’ultras. « C’est le degré zéro de la
pensée, il faut qu’on arrive à dissoudre
ces associations», dit-il. D’après lui, le
contrat de sécurité du 30 juin 2004 qui
lie la Ville, les pouvoirs publics et le
PSG devrait être repensé. Pour que ce
drame serve au moins à quelque
chose…
HERVÉ PENOT
et SYLVAIN LE DUIGOU
(avec J.C. et R.Te.)
L’état d’urgence
La mort d’un supporter, avant-hier à Paris, incitera-t-elle le monde du football à lutter efficacement contre le racisme et la violence ?
Jeudi soir, après la
défaite du Paris-SG à
domicile contre l’Hapoël
Tel-Aviv (2-4), un policier
a tué par balle un
supporter parisien et en a
blessé un autre en
voulant secourir un fan
du club israélien pris à
partie par des hooligans.
Ce drame illustre
l’incapacité des hommes
à lutter contre la violence
dans le football, et plus
particulièrement au PSG,
dont une partie des
tribunes est gangrenée
depuis des années par le
racisme et
l’antisémitisme.
UNJOUR, si ça continue, il y aura un
mort. C’est ce qu’on entend depuis
des années au lendemain des nombreux
incidents qui précédent ou
accompagnent lesmatches du Paris-
SG, chez lui, au Parc des Princes,
comme dans toutes les villes de province
où une minorité de ses supporters
fait régner la terreur depuis au
moins quinze ans. Au PSG et ailleurs,
pourront toujours rétorquer les dirigeants
parisiens en brandissant leur
contingent d’interdits de stade. Mais
s’ils n’ont pas le monopole de la violence
et de la haine, leurs supporters
restent les plus extrémistes et les
plus dangereux d’un paysage footballistique
de plus en plus violent.
Les plus incontrôlables ? C’est également
ce qu’on pensait des hooligans
anglais il y a vingt ans, jusqu’au
jour où la volonté d’agir des uns a
pris le pas sur les soupirs et le fatalisme
des autres.
Cette fois, donc, un homme est mort.
Et comme on pouvait le redouter, ce
drame qui a fait l’ouverture du 20
heures devrait marquer le énième
point de départ d’une véritable prise
de conscience des décideurs : les
politiciens, longtemps attentistes
dans leur volonté de légiférer, le
club, si ambigu dans la condamnation
très feutrée de ses supporters, la
Ligue de football professionnelle,
toujours rétive à dénaturer le produit,
mais aussi les pouvoirs publics,
dont on ne comprend toujours pas
pourquoi ils n’ont pas classé cette
rencontre à hauts risques. Si cela
avait été le cas, il n’y aurait pas eu
entre 600 et 700 policiers aux alentours
du Parc des Princes, mais au
moins le double, et donc suffisamment
d’hommes pour boucler la
porte de Saint-Cloud, haut lieu des
exactions hooligans d’après match.
Le spectacle continue
Ce dysfonctionnement est d’autant
moins contestable que la réunion de
sécurité d’avant match, deux jours
plus tôt, avait évoqué le risque de
voir une quarantaine de jeunes
extrémistes de droite s’en prendre à
des supporters israéliens isolés (voir
ci-dessous). Cela ne s’est pas passé
autrement. Pourquoi le club parisien
continue-t-il d’accueillir ce genre de
clients alors que de nombreuses
associations déplorent régulièrement
les insultes, les intimidations et
les agressions à caractère raciste en
marge des matches du PSG (voir
page 2) ?
Mais ce drame n’est pas seulement
celui de l’incompétence présumée et
du consensus mou. Ni seulement
celui de la montée du racisme ou de
la violence urbaine. Il appartient
désormais clairement au monde du
football et à ses acteurs, inévitablement
responsables. L’autre jour,
durant la rencontre Nice - Marseille
(2-1, 11e journée de L 1), un pompier
a perdu deux phalanges en ramassant
plusieurs pétards de forte puissance
qui lui ont explosé entre les
doigts. Durant plusieurs minutes,
pompiers, stadiers et joueurs, filmés
en direct par les caméras de Canal +,
ont recherché ses doigts sur la
pelouse, pendant que l’arbitre
décomptait méticuleusement le
temps d’arrêt de jeu. Pourquoi n’a-til
pas stoppé la rencontre ? Il paraît
que cela aurait provoqué une
émeute, et peut-être même nui à
l’enquête… Mais peut-être la prochaine
fois, si un pompier perd un
bras, ou s’il y a un mort…
L’enquête, elle, a coûté un match à
huis clos à l’Olympique de Marseille,
que le club phocéen purgera le 24
janvier contre l’AJ Auxerre. Dans le
même esprit, demain soir, quatre
jours à peine après les événements
de la porte de Saint-Cloud, le match
Nantes - Paris-SG aura bien lieu. Car
du stade du Ray à la Beaujoire, il y a
toujours d’excellentes raisons pour
que le spectacle continue.
Les condamnations de circonstance
restent souvent sans lendemain,
comme les arrivées en fanfare au
Parc des Princes les soirs de PSG-OM
ou les promesses de nettoyer les
stades de France de leur vermine.
Hier matin, Frédéric Thiriez, le président
de la Ligue de football professionnel,
et Alain Cayzac, le président
du PSG, ont eu un entretien avec
Nicolas Sarkozy, qui les a informés
des premiers résultats de l’enquête.
Toute la journée, de Jacques Chirac à
son ministre de l’Intérieur, les responsables
du pays ont déploré et
condamné. Frédéric Thiriez s’est dit
« bouleversé », estimant que « le
football ne peut pas être la guerre »
et qu’il faut désormais « trouver les
moyens que cela ne se reproduise
plus jamais. »
Une rencontre
Sarkozy-supporters
Il parlait déjà ainsi il y a quelques
années, même si, reconnaissons-le,
les moyens ont augmenté, malheureusement
sans résultat. En 2004,
notamment, année qui a vu naître le
pointage au commissariat, pendant
lesmatches, des supporters interdits
de stade, la multiplication des interpellations
ou le contrat local de sécurité
(CLS), destiné à améliorer la
coordination des moyens de sécurité
autour du Parc des Princes. Accueilli
comme un modèle, son efficacité est
aujourd’hui discutée en raison du
manque de dialogue entre les parties
concernées. Le ministère de l’Intérieur
et la préfecture de police de
Paris seraient par exemple trop éloignés
politiquement pour collaborer
efficacement.
Aujourd’hui, les associations antiracistes,
comme la LICRA (Ligue
internationale contre le racisme et
l’antisémitisme), doutent clairement
de la réelle détermination du PSG à
Les loisantihooligans
DEUX TEXTES DE LOI sont venus récemment compléter l’arsenal
législatif réprimant la violence autour et dans les enceintes
sportives, établi dans la loi Alliot-Marie adoptée en 1994. Le premier,
datant du 5 juillet 2006, prévoit la dissolution des associations
de supporters dont lesmembres ont fait preuve de manière
répétée de violences dans le cadre de rencontres sportives. Cette
loi n’a pas encore trouvé d’application.
La seconde, moins récente (23 janvier 2006), octroie au préfet la
possibilité de prononcer à l’encontre d’une personne qui constitue
« une menace pour l’ordre public (…) une mesure d’interdiction
de pénétrer ou de se rendre aux abords des enceintes sportives
» . Cet arrêté prévoit aussi la possibilité de convocation aux
heures de matches et, enfin, une amende de 3 750 euros. Les
interdictions de stade se sont multipliées mais ne concernent que
les supporters ayant déjà fait preuve de comportement répréhensible.
Le PSG avait d’ailleurs 36 supporters visés par les arrêtés
préfectoraux au 4mai 2006. Et une centaine aujourd’hui, selon le
PSG. – P.-E. M.
vouloir se débarrasser de ses extrémistes.
Les dirigeants parisiens
seraient-ils menottés par leurs supporters
? Ces tergiversations ont
déjà coûté son poste à Jean-Pierre
Larrue, cet ancien commissaire de
police devenu responsable de la
sécurité du club pendant dix mois,
entre 2004 et 2005. Sa volonté de
faire respecter le droit au Parc des
Princes n’a pas été suivie. « Le soutien
des instances du football est
devenu de plus en plus discret et les
autres clubs avaient peur qu’on leur
impose de mettre en oeuvre la même
politique de sécurité qu’au Parc, si
elle faisait ses preuves, confiait Larrue
en quittant le PSG. Au lieu de
s’engouffrer dans la porte ouverte
par le PSG, tout le monde a reculé.
Les dirigeants des autres clubs n’ont
pas compris que le fléau de la violence
était susceptible de les rattraper.
»
Aujourd’hui, peut-être le comprendront-
ils en prenant des mesures
radicales et impopulaires. Ce matin,
le trio Sarkozy-Thiriez-Cayzac se
revoit Place Beauvau en présence
des principales associations de supporters
du PSG. Il sera question des
circonstances dans lesquelles Julien
Quemener (25 ans) a trouvé la mort.
Mais aussi des propositions qui
affluent de tous côtés, tantôt pour
appeler à la dissolution de certaines
associations de supporters du PSG,
tantôt pour demanderqu’on purge le
kop Boulogne de ses supporters les
plus violents.
RÉGIS TESTELIN
SAMEDI 25 NOVEMBRE 2006 PAGE3
Noir Jaune
FOOTBALL
Les Anglais ont (presque)
réglé leproblème
AUCUN PAYS N’A MIEUX mesuré
les ravages du hooliganisme que
l’Angleterre. Dans les années 1980, les
incidents violents se sont multipliés et
il fallut la catastrophe du Heysel
en 1985 (39 morts lors de la finale de
C 1 Juventus-Liverpool) puis, quatre
années plus tard, le désastre de Hillsborough,
le stade de Sheffield
(96 morts parmi les supporters de
Liverpool avant une demi-finale de
Cup), pour que des mesures radicales
soient prises, notamment à l’initiative
du gouvernement de Margaret Thatcher
: obligation pour tous les stades
de Premier League de ne proposer que
des places assises, interdiction formelle
de se tenir debout pendant un
match (sous peine d’exclusion immédiate),
vidéo surveillance généralisée à
l’intérieur comme à l’extérieur des
stades et, surtout, peines sévères de
prison et interdictions de stade de longue
durée.
Les pouvoirs publics britanniques ont
imposé à tous les clubs de faire le
ménage et la police (pourtant non
armée) n’a jamais hésité à intervenir
dans les tribunes pour procéder à des
interpellations. Le moindre jet de projectile
est assimilé à une criminal
offence (délit criminel) et traité en tant
que tel. Combiné à l’augmentation
sensible du prix des billets, qui a écarté
une grande partie des couches populaires
de la Premier League, les
mesures ont eu un effet radical.
Les incidents sont aujourd’hui rarissimes
à proximité des stades, bien trop
surveillés pour que les hooligans s’y
manifestent. Enfin, la plupart des clubs
font appel à la délation pour bannir le
langage ordurier des gradins et les
invectives racistes. Récompense à
l’appui, ils encouragent le spectateur
lambda à dénoncer les fautifs sur des
lignes anonymes (clubs, police, organisations
antiracistes, etc.) et, une fois
vérifiés, les témoignages suffisent à
provoquer des mises en examen.
Certes, des groupes d’irréductibles se
donnent encore parfois rendez-vous
pour en découdre mais toujours loin du
lieu des matches.
Les divisions inférieures, où la réglementation
est moins contraignante,
sont parfois encore exceptionnellement
le théâtre d’affrontements. Mais
c’est plutôt l’exception confirmant la
règle. Un fan de Fulham (alors en D 3)
avait ainsi été poignardé à mort
en 1998 à Gillingham.
Ainsi, quand la presse anglaise fait ses
gros titres sur les thugs (voyous) du
football, c’est désormais pour s’émouvoir
de pièces de monnaie lancées dernièrement
sur Van Persie (Arsenal) à
West Ham et Jensen (Fulham) contre
Everton. Les coupables sont en cours
d’identification : ils risquent jusqu’à
cinq ans d’emprisonnement et dix ans
d’interdiction de stade… – J.-M. R.
Denisot : « Tout le monde a échoué »
L’animateur producteur de Canal + est
le seul ancien président (*) du club parisien
à s’exprimer.
« C’ESTUNSUJET extrêmement complexe, lourd et
délicat, sur lequel tout le mondea échoué, concède-til.
Je ne suis pas plus compétent que d’autres. Il faut
beaucoup d’humilité et de compétence pour tenter
de cerner le problème. Que faire, en l’état actuel des
choses ? Que les parties prenantes se réunissent et
travaillent ensemblele plus possible etque l’onmette
en place une vraie collaboration. Mais je parle davantage
de façon affective que comme un vrai stratège.
Je suis sorti du jeu et je ne veux surtout pasme mettre
à la place de qui que ce soit. Ce problème demande
une mobilisation maximale. On a la preuve, dès lors,
que les dirigeants parisiens sont assez vite impuissants,
que la police ne peut pas tout faire et la justice
non plus. Au bout du compte, on a ce qui peut y avoir
de pire : une mort d’homme, et ça, c’est toujours un
moment bouleversant qui donne envie de tout arrêter.
Ce qu’il ne faut pas faire, bien sûr. J’ai vécu moi
aussi des débordements au Paris-SG et ce qui s’est
passé aurait pu arriver à n’importe quel président
parisien. C’est trop facile de dire que c’est un problème
de société. Peut-être peut-on s’inspirer des
mesures de sécurité prises dans d’autres pays,
l’Angleterre ou l’Allemagne, par exemple. Je veux
aussi exprimer toute ma solidarité à Alain Cayzac
dans ce moment épouvantable. »
GUY ROGER
(*) Sol licité pour réagir , Francis Grail le
( juin 2003-mai 2005) et Pierre Blayau
(mai 2005-mai 2006) n’ont pas souhaité s’exprimer.
Laurent Perpère (décembre 1998-juin 2003) « ne fait
plus aucun commentaire sur le football et ses àcôtés
». Enfin, Daniel Hechter, président fondateur
(juin 1973-janvier 1978), n’a pas donné suite à nos
messages et Charles Biétry (mai-décembre 1998),
actuellement sur un tournage, est demeuré injoignable.
« Thiriez a préféré le business… »
JEAN-PIERRE LARRUE, l’ancien directeur de la sécurité du PSG, dénonce une volte-face de la Ligue en matière de répression des hooligans.
Nommé par Francis Graille à
l’été 2004, écarté un an plus tard
par Pierre Blayau et Jean-FrançoisMeaudre,
Jean-Pierre Larrue
est retourné vivre dans la région
de Bordeaux, où il gère notamment
une société de stockage de
matériel. Un peu plus d’un an
après son départ, il conserve un
regard aiguisé sur les problèmes
de violence autour du PSG.
« ÊTES-VOUS ÉTONNÉ par le
drame de la porte de Saint-
Cloud ?
–Non. Ce problème de violence à Paris
existe depuis des années. Ça devait
arriver.
–Avec le recul, estimez-vous que
votre action, très répressive,
était la plus adaptée pour éradiquer
la violence autour du PSG ?
– Je pense que j’avais vite analysé la
situation. Mais j’admets que les
moyens que j’ai mis en place étaient
alors trop forts et trop rapides. Cela dit,
au moment où j’arrive (été 2004), les
pouvoirs publics tannaient le président
du PSG et celui de la LFP pour prendre
des mesures. Quand j’ai été nommé,
Frédéric Thiriez m’encourageait. Mais
il a ensuite fait passer ces encouragements
au second plan quand il a vu le
bordel créé à Paris. Comme Canal +,
Thiriez a alors préféré mettre le business
en avant en fermant la fenêtre de
tir que j’avais ouverte… À la limite, je
peux comprendre que Canal + privilégie
le business. Mais comment la Ligue
a-t-elle pu me faire ça, alors que je
mettais en place un système qui devait
produire ses effets dans les trois ou
quatre années suivantes ?
–Quelle étaitvotre analyse sur le
problème du hooliganisme à
Paris ?
– Elle était de dire que, sur les
11 000 abonnés des deux virages du
Parc des Princes, il y avait 300 à
500 fauteurs de troubles. Alors, qu’aije
voulu faire ? Avec mes relations au
sein de la police urbaine et parmi les
magistrats, je voulais, à chaque fois
qu’un individu était reconnu coupable
QUAND
[/quote]

« Thiriez a préféré le business… »

JEAN-PIERRE LARRUE, l’ancien directeur de la sécurité du PSG, dénonce une volte-face de la Ligue en matière de répression des hooligans.
Nommé par Francis Graille à
l’été 2004, écarté un an plus tard
par Pierre Blayau et Jean-FrançoisMeaudre,
Jean-Pierre Larrue
est retourné vivre dans la région
de Bordeaux, où il gère notamment
une société de stockage de
matériel. Un peu plus d’un an
après son départ, il conserve un
regard aiguisé sur les problèmes
de violence autour du PSG.
« ÊTES-VOUS ÉTONNÉ par le
drame de la porte de Saint-
Cloud ?
–Non. Ce problème de violence à Paris
existe depuis des années. Ça devait
arriver.
–Avec le recul, estimez-vous que
votre action, très répressive,
était la plus adaptée pour éradiquer
la violence autour du PSG ?
– Je pense que j’avais vite analysé la
situation. Mais j’admets que les
moyens que j’ai mis en place étaient
alors trop forts et trop rapides. Cela dit,
au moment où j’arrive (été 2004), les
pouvoirs publics tannaient le président
du PSG et celui de la LFP pour prendre
des mesures. Quand j’ai été nommé,
Frédéric Thiriez m’encourageait. Mais
il a ensuite fait passer ces encouragements
au second plan quand il a vu le
bordel créé à Paris. Comme Canal +,
Thiriez a alors préféré mettre le business
en avant en fermant la fenêtre de
tir que j’avais ouverte… À la limite, je
peux comprendre que Canal + privilégie
le business. Mais comment la Ligue
a-t-elle pu me faire ça, alors que je
mettais en place un système qui devait
produire ses effets dans les trois ou
quatre années suivantes ?
–Quelle étaitvotre analyse sur le
problème du hooliganisme à
Paris ?
– Elle était de dire que, sur les
11 000 abonnés des deux virages du
Parc des Princes, il y avait 300 à
500 fauteurs de troubles. Alors, qu’aije
voulu faire ? Avec mes relations au
sein de la police urbaine et parmi les
magistrats, je voulais, à chaque fois
qu’un individu était reconnu coupable

– Qu’est-ce qui a compliqué
votre action ?
– L’idée, c’était de supprimer les abonnements
et d’éviter que les fautifs se
réabonnent. Pour cela, il fallait un
contrôle d’identité adapté. Il fallait
s’assurer de la véritable identité des
supporters car, avant mon arrivée et
depuis mon départ, il est courant que
les voyous s’abonnent sous une identité
qui n’est pas la leur. Cette mesure
n’a pas pu aboutir, car la LFP m’en a
empêché, considérant qu’on allait trop
loin, alors que Thiriez trouvait une telle
mesure normale quelques mois plus
tôt… Mais, bon, la Ligue a eu peur que
le bordel s’étende à tous les stades de
France.
« Un sentiment
d’impunité »
– Qui est le plus responsable du
drame de jeudi soir ?
– On ne peut pas dire que le PSG n’est
pas du tout responsable de ce qui se
passe à 300 mètres de son stade. Les
pouvoirs publics ont une grosse part de
responsabilité. Mais il n’y a pas de dispositif
efficace, car les voyous se fondent
parfois dans la foule ou s’isolent
dans des coins sombres et, quand vous
arrivez, il est déjà trop tard. Ce qui
marche, c’est la policemontée, comme
en Angleterre. C’est plus efficace que
1 000 CRS. On en revient au triangle
prévention-dissuasion-répression.
Avec 9 000 ultras du PSG, la prévention
suffit. Avec 1 500, il faut un vrai travail
de dissuasion. Et, vis-à-vis de 500 individus,
il ne faut que de la répression. Il
ne faut plus discuter, mais réprimer et
les foutre hors du Parc.
– Que doivent faire les pouvoirs
publics ?
– Des types recensés, fichés comme
racistes et xénophobes doivent être
interdits de stade à vie. Sur ce plan, il y
a encore du travail à faire du côté des
Renseignements généraux. Il faut
évincer certains individus du stade,
même s’ils n’ont pas commis d’infraction.
À l’époque, j’étais plus soft,
puisque je ne voulais supprimer
l’abonnement qu’après une infraction
constatée. Aujourd’hui, il faut durcir
tout ça et l’assortir d’un véritable
contrôle d’identité. Car, quand ils se
font délivrer des cartes d’abonnement
sous un faux nom, c’est parce qu’ils
savent qu’ils vont faire des conneries.
–Aujourd’hui, quel est votre sentiment
sur la situation à Paris ?
– Je ne suis pas aigri, mais je regrette
de ne pas avoir pu aller au bout de mon
action. Quand j’étais au PSG, les habitués
du kop de Boulogne ne bougeaient
pas trop parce qu’ils se
méfiaient. Ils connaissaient la gravité
de leurs actes. Quand ils ont vu qu’on
me sciait la planche, ils se sont manifestés
pour que le boulet m’emporte.
Mais, quelque part, ils avaient peur.
Avec mon départ, ils ont retrouvé un
sentiment d’impunité… »
JÉRÔME TOUBOUL


Quinze ans de hooliganisme

L’HISTOIRERÉCENTEDUPSGest marquée par des incidents, plusou moins
graves, impliquant différentes franges de ses supporters. C’est dans les
années 90 que les affrontements se sont multipliés. Au début de cette décennie,
la rivalité avec Marseille a concentré nombre de heurts. Depuis deux ans,
ce sont d’abord de violentes bagarres entre groupes radicaux du PSG qui alimentent
la chronique de ses supporters.
 5 octobre 1991 : après un PSG-Toulon,
des membres du kop de Boulogne
s’en prennent à des policiers et à des personnes
d’origine maghrébine.
29 mai 1993 : àMarseille, des supporters
parisiens lancent des fusées traçantes
et des affrontements s’ensuivent avec des
forces de l’ordre ; 14 blessés, 10 parmi les
CRS.
28août1993 :à l’occasiond’unmatch
contre Caen, au Parc, des supporters de la
tribune Boulogne chargent des CRS ;
10 blessés, un grièvement.
11avril1995: lors dela demi-finalede
Coupe de France, PSG-OM, de violents
heurts provoquent 146 interpellations ;
9 policiers sont hospitalisés.
 9 novembre 1997 : après un PSGOM,
des supporters jettent des pierres et
des bouteilles sur des policiers ; 12 policiers
blessés, 7 interpellations.
13 octobre2000 : présent au Parc, un
supporterde l’OM de dix-huit ans reste en
partie paralysé après avoir reçu sur la tête
un siège lancé par un Parisien.
13 mars2001 : PSG-Galatasaray (C 1)
est interrompu vingt minutes après des
affrontements dans les tribunes. Bilan :
56 blessés, dont 24 hospitalisés. Deux
Turcs et sept Parisiens interpellés. Le PSG
est suspendu de terrain pour deux
matches.
29 octobre 2001 : bagarres enmarge
d’un PSG-OM ; 44 blessés, 15 interpellations.
 10 février 2002 : lors d’un PSG-OM,
des éléments de robinetterie des toilettes
de la tribune Auteuil sont jetés sur la
pelouse ; 22 personnes sont interpellées.
13 mars 2004 : au Mans, entre 150 et
200 Parisiens sans billet forcent l’entrée
du stade. Un hooligan est blessé. À son
arrivéeau stade, la lunette arrière du véhiculede
Frédéric Thiriezavait été brisée par
des jets de bouteilles.
1er mai 2004 : à Strasbourg, les forces
de l’ordre doivent intervenir pour séparer
des groupes parisiens rivaux ; 5 blessés
graves.
 7 novembre 2004 : le car qui transporte
joueurs et dirigeants de l’OM est
caillassé, en arrivant au Parc, par une cinquantaine
de hooligans parisiens. Aucun
blessé.
7 décembre2004 : des bagarres avec
la police ont lieu en marge de PSG-CSKA
Moscou(C 1). Deux Parisiens seront interdits
trois ans de stade.
 18 décembre 2004 : pour protester
contre la politique de sécurité du club, des
supporters jettent des fumigènes sur le
terrain, entraînant une interruption
momentanée de PSG-Metz. Un supporter
tente de pousser une buvette dans le vide,
au-dessus de la tribune Boulogne. Le PSG
devra jouer un match à huis clos.
6 février 2005 : les joueurs de couleur
deLens sont la cible de « cris de singe » de
la part de supporters de la tribune Boulogne
et des références néo-nazies apparaissent
sur des banderoles.
 24 septembre 2005 : au Mans, des
bagarres éclatent entre Tigris et Boulogne
Boys. Au retour, au pied du Parc, une quarantaine
de Boys attendent les Tigris causant
la grave blessure d’un membre des
Boys.
 21 décembre 2005 : des bagarres
opposent, au Stadium de Toulouse, une
quinzaine de membres des Tigris à une
trentaine de Boulogne Boys.
 4 février 2006 : avant PSG - SaintÉtienne,
près du Parc, une bagarre impliquant
environ 150 personnes oppose des
groupes de supporters parisiens.
 25 février 2006 : après un match à
Nantes, une station-service d’autoroute
est saccagée lors d’affrontements entre
Parisiens ; 22 personnes en garde à vue,
deux finalement mises en examen.
 29 avril 2006 : lors de la finale de la
Coupe de France, OM-PSG, des affrontements
opposent des supporters des deux
camps autour du Stade de France ; 2 blessés,
33 interpellations.
13 novembre2006 : deux supporters
parisiens sont condamnés à six et quatre
mois de prison ferme pour avoir agressé
un Français d’origine sénégalaise après
Le Mans-PSG, deux jours plus tôt.
d’une infraction, résilier son abonnement
et le mettre dehors. J’ai pu en
dégager 50 comme ça. J’aurais pu en
écarter 80, je pense, ce qui, sur cinq
ans, aurait mis hors d’état de nuire
environ 400 personnes.



Deux décennies d’impuissance

Le PSG n’est jamais parvenu à éradiquer la violence
d’une frange de ses supporters.
C’EST LE PROBLÈME qui noircit le
plus son image. Depuis deux décennies,
le club de la capitale court désespérément
après la recette qui lui permettrait
d’en finir avec la violence d’une partie
de ses supporters. D’en finir, aussi, avec
cette forme d’homonymie dans le football
français : hooliganisme = PSG.
Jusqu’à l’aube des années 1990, la position
du club apparaissait comme celle
d’une large tolérance à l’égard des
dérives déjà perceptibles du kop,
notamment dans la manifestation de
son idéologie ultranationaliste. Pour le
PSG, le problème semble alors moins
aigu qu’il ne le deviendra par la suite. Et
le regard sur Boulogne puise sa bienveillance
dans le constat qu’à l’époque,
celle-ci forme la seule tribune de supporters
ultras derrière le PSG. Autrement
dit, sans eux, peu d’ambiance au
Parc. Il faudra attendre 1991 et l’émergence
du kop d’Auteuil pour que Boulogne
perde son exclusivité dans le soutien
bruyant et organisé au PSG.
Sans doute faut-il considérer que tout
bascule en 1993, à l’occasion du match
PSG-Caen, lorsqu’un CRS coincé au
coeur du kop de Boulogne est grièvement
blessé. Le club parisien prend
conscience, alors, que les exactions de
ses suiveurs les plus violents pourraient
déboucher sur une mort. Les forces de
l’ordre sont de moins enmoins enclines
à assurer la sécurité dans l’enceinte du
Parc. De son côté, à partir de 1995, le
PSG estime que l’apparition des stewards,
dont certains sont issus du kop,
pourra permettre de réguler les convulsions
du kop de Boulogne, où des
bagarres éclatent régulièrement.
Entre deux feux
Ainsi la violencene disparaît-ellejamais
complètement du Parc, même si le PSG,
où Jean-François Domergue s’occupe
alors des questions relatives à la sécurité,
décide de donner du poids et
quelques avantages à la mouvance
« dure » en espérant, en contrepartie,
une sorte de paix sociale au Parc. Une
démarche qui découle aussi de l’adoption
de la loi Alliot-Marie en 1994, qui
rend les clubs responsables de la sécurité
au sein de leur stade. Domergue parti,
le club ne change pas radicalement
de ligne. Paris clame publiquement sa
volonté de tourner la page du hooliganismemais,
dans les faits, il se heurte à
un obstacle majeur : un manque d’harmonie
avec les pouvoirs publics.
En mars 2001, au soir de graves affrontements
entre supporters parisiens et
turcs lors du match PSG-Galatasaray
(2-0) en Ligue des champions, le club et
la police ne cessent de se renvoyer la
responsabilité des incidents…
Il faudra attendre 2004 et la nomination
par FrancisGraille de Jean-Pierre Larrue
au poste de directeur de la sécurité pour
que la situation évolue (voir ci-dessus).
Après des années de complaisance ou
de vaines tentatives de dialogue, le PSG
opte pour une répression sévère des
infractions commises par ses ultras.
Avec une donnée nouvelle : longtemps
monopole du kop de Boulogne, la violence
surgit parfois, désormais, des
groupes du virage Auteuil. Larrue
semble en phase avec les pouvoirs
publics. Mais la pression des ultras lui
sera fatale. Pour le PSG, son départ ne
règle pas les problèmes de fond. Sentiment
de Larrue : « Aujourd’hui, Alain
Cayzac n’a pas envie de se battre sur ce
dossier car, d’expérience, il sait que
c’est perdu d’avance. Alors, il fait amiami
et les gars font ce qu’ils veulent.
Comme avant… »
Ànouveau, Paris se retrouve entre deux
feux. La tentation, latente, de s’appuyer
sur des mouvances dures pour « tenir »
le Parc et gérer les tensions discrètement.
Et le besoin pressant d’être aidé
par les forces de l’ordre, en déplacement
ou aux abords du Parc. Vingt ans
après les premiers troubles, le sentiment
est que le PSG n’a pas tout fait
pour chasser ceux qui nuisent à son
image et qu’il s’est même parfois fourvoyé.
Mais l’évidence est que le club,
dépourvu d’un pouvoir de répression,
ne pourra jamais, à lui seul, éliminer le
hooliganisme. – J. T.


Le combat perdu de Graille

L’ancien président du PSG fut le seul à s’attaquer vraiment au problème des supporters.
En vain.
EN ARRIVANT à la présidence du
PSG, en juin 2003, en remplacement
de Laurent Perpère, Francis Graille a
fait du problème des supporters une
priorité. À l’époque, Canal +, l’actionnaire
principal, veut en effet redorer
l’image du club parisien, sur le plan
sportif (plus aucun titre depuis 1998)
mais aussi médiatique et économique.
Les pertes financières sont abyssales
(moins 61 millions d’euros cette saison-
là) et les conflits entre supporters
n’en finissent plus de ternir le climat.
Graille sera donc l’homme des basses
besognes.
Très vite, l’ancien patron duLOSCcomprend
pourtant que la tâche sera
ardue. Il découvre ainsi que le Kop of
Boulogne est une marque déposée et
qu’au club on parle de « tribune
blanche » pour désigner les endroits
du stade où étrangers et gens de couleur
sont proscrits.Dès la première réunion
avec les supporters, il se prend un
« T’es qui, toi ? » de la part d’un
membre d’une association qui scelle
les fondations d’une relation pipée dès
le départ. On lui fait sentir qu’il est un
intrus, un président illégitime :« Nous,
on est là depuis le début, vous, dans six
mois, vous ne serez plus là. »
Le bilan sportif (2e du Championnat,
vainqueur de la Coupe de France) de la
première saison du président Graille
(2003-04) apaise néanmoins les tensions.
Mais pas les objectifs de ce dernier,
qui doit déplorer un nouveau
dérapage des suiveurs du PSG, lesquels
se sont battus entre eux lors d’un
déplacement à Strasbourg (50 blessés),
en mai 2004. Encouragé par le
ministère de l’Intérieur et la Ligue,
il passe la vitesse supérieure.
Le1er août 2004, Graille intronise Jean-
Pierre Larrue directeur de la sécuritédu
club. Il fait fouiller les installations des
associations de supporters au Parc des
Princes, demande qu’on interdise les
déplacements de certains d’entre eux
et réclame la présentation de cartes
d’identité pour l’achat de billets ou
d’abonnements. En retour, il se fait
traiter de « facho » lors d’une émission
de télé.
Cercueils
et menaces de mort
Aussitôt, Frédéric Thiriez enclenche
une marche arrière qui met le dirigeant
parisien dans la bordure. Là où Graille
demande un personnel chargé du
maintien de l’ordre, le président de la
Ligue lui oppose une real politik, un
consensus mou. Graille persévère
cependant. Il érige un contrat local de
sécurité, implore la fermeture de la tribune
Boulogne et refuse la collaboration
de membres des RG ou celle de
Gilles Kaehlin, directeur de la sécurité
de Canal +, qui se rendra célèbre pour
avoir fait espionner Bruno Gaccio, l’un
des fondateurs des Guignols. Il remet
aussi en cause les avantages des associations
de supporters, qui bénéficient
de places gratuites pour chaque rencontre
au Parc. Il oppose enfin une fin
de non-recevoir à un indépendant
qui lui offrait, contre une prime de
20 000 euros, d’assurer l’encadrement
des supporters.
Les mauvais résultats de l’équipe
entraînée par Vahid Halilhodzicne font
qu’ajouter de l’huile sur un feu qui
prend de l’ampleur, exacerbant la frustration
et la violence. Sa politique, et
celle de Larrue, se retourne contre lui.
Graille reçoit des menaces de mort, des
cercueils à son domicile. On le suit, on
l’épie. Pour mieux l’impressionner, on
cible même son épouse. La BAC (brigade
anticriminalité) planque devant
chez lui et le suit partout. La préfecture
de police lui demande de signaler tous
ses déplacements. L’homme est traqué,
acculé. Et les incidents se multiplient.
Le 18 décembre 2004, au Parc,
le match contre Metz est arrêté en raison
de jets de fumigènes et de tentative
de propulsion d’une buvette sur la
pelouse. Comme si on voulait faire
prendre conscience à Graille, qui n’a
pas encore mesuré l’influence de certains
lobbies (anciens joueurs, entraîneurs,
dirigeants), toute l’inefficacité
desonaction. LePSGdevra disputerun
match à huis clos contre Bastia, le
26 février 2005.
À cette date, Graille, contraint de
débarquer son ami Halilhodzic, a cédé
à la pression. Sous l’influence conjuguée
de Thiriez et de Canal, il a été à
l’origine d’une médiation avec les supporters,
un mois auparavant. Mais il
refusera de lâcher Larrue, dont la tête
est réclamée par les tribunes, et se fend
mêmed’un « si vous le virez, je partirai
avant ». Cela lui coûtera sa place. En
avril, il quitte son poste de président
délégué, que reprendra Pierre Blayau.
La première démarche de ce dernier
sera une visite aux supporters.
Quelques semaines plus tard, il
débarque Jean-Pierre Larrue. Comme
si de rien n’était.
THIERRY MARCHAND


Denisot : « Tout le monde a échoué »

L’animateur producteur de Canal + est
le seul ancien président (*) du club parisien
à s’exprimer.
« C’ESTUNSUJET extrêmement complexe, lourd et
délicat, sur lequel tout le mondea échoué, concède-til.
Je ne suis pas plus compétent que d’autres. Il faut
beaucoup d’humilité et de compétence pour tenter
de cerner le problème. Que faire, en l’état actuel des
choses ? Que les parties prenantes se réunissent et
travaillent ensemblele plus possible etque l’onmette
en place une vraie collaboration. Mais je parle davantage
de façon affective que comme un vrai stratège.
Je suis sorti du jeu et je ne veux surtout pasme mettre
à la place de qui que ce soit. Ce problème demande
une mobilisation maximale. On a la preuve, dès lors,
que les dirigeants parisiens sont assez vite impuissants,
que la police ne peut pas tout faire et la justice
non plus. Au bout du compte, on a ce qui peut y avoir
de pire : une mort d’homme, et ça, c’est toujours un
moment bouleversant qui donne envie de tout arrêter.
Ce qu’il ne faut pas faire, bien sûr. J’ai vécu moi
aussi des débordements au Paris-SG et ce qui s’est
passé aurait pu arriver à n’importe quel président
parisien. C’est trop facile de dire que c’est un problème
de société. Peut-être peut-on s’inspirer des
mesures de sécurité prises dans d’autres pays,
l’Angleterre ou l’Allemagne, par exemple. Je veux
aussi exprimer toute ma solidarité à Alain Cayzac
dans ce moment épouvantable. »
GUY ROGER
(*) Sol licité pour réagir , Francis Grail le
( juin 2003-mai 2005) et Pierre Blayau
(mai 2005-mai 2006) n’ont pas souhaité s’exprimer.
Laurent Perpère (décembre 1998-juin 2003) « ne fait
plus aucun commentaire sur le football et ses àcôtés
». Enfin, Daniel Hechter, président fondateur
(juin 1973-janvier 1978), n’a pas donné suite à nos
messages et Charles Biétry (mai-décembre 1998),
actuellement sur un tournage, est demeuré injoignable.


[quote][size=150]Le vol
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Messagepar degun » 25 Nov 2006, 12:55

Jason Fly a écrit:36 pages pour un raciste mort, ca fait un peu beaucoup je trouve.....

:shock:

Je ne vois hélas aucune différence entre tes propos et ceux tenus par les racistes. :cry:
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Messagepar Invité » 25 Nov 2006, 13:08

degun a écrit:
Jason Fly a écrit:36 pages pour un raciste mort, ca fait un peu beaucoup je trouve.....

:shock:

Je ne vois hélas aucune différence entre tes propos et ceux tenus par les racistes. :cry:


t'en vois aucune ? ben ouvre les yeux tu verras mieux...
Faire 36 pages sur un raciste qui s'est fait buter parce qu'il voulait lyncher un mec, c'est beaucoup trop d'honneur pour ce mort.....

Et oui, si tu veux, je suis raciste envers les racistes !!! je n'ai aucune forme de pitie pour ces individus..
Invité
 

Messagepar Dyser » 25 Nov 2006, 13:37

The Thing a écrit:Ce drame justifie l'attitude de Pape Diouf lors de PSG-OM de la saison dernière. Il avait justifié l'envoie de l'équipe réserve et le non déplacement des supporters en déclarant : "un match de foot ne justifie pas la mort d'un homme", estimant que les conditions de sécurité n'étaient pas suffisantes.

A l'époque, les bien-pensants de la presse parisienne et de la ligue avaient stigmatisés Diouf et ne l'avaient pas pris au sérieux. Aujourd'hui ce sont ces mêmes bien-pensants qui se drapent dans leur indignation :?

Ce qui m'étonne ce n'est pas ce drame, c'est que ce drame n'ait pas eu lieu plus tôt :|


diouf parlait des conditions de secu dans le parc. Donc t'es HS.
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Messagepar sonny » 25 Nov 2006, 13:40

10 février 2002 : lors d’un PSG-OM,
des éléments de robinetterie des toilettes
de la tribune Auteuil sont jetés sur la
pelouse ; 22 personnes sont interpellées.


Jester s'en était pas pris un sur la tete lorts de ce match jsutement ?
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Messagepar Mtpstyle27 » 25 Nov 2006, 13:41

Dyser a écrit:
The Thing a écrit:Ce drame justifie l'attitude de Pape Diouf lors de PSG-OM de la saison dernière. Il avait justifié l'envoie de l'équipe réserve et le non déplacement des supporters en déclarant : "un match de foot ne justifie pas la mort d'un homme", estimant que les conditions de sécurité n'étaient pas suffisantes.

A l'époque, les bien-pensants de la presse parisienne et de la ligue avaient stigmatisés Diouf et ne l'avaient pas pris au sérieux. Aujourd'hui ce sont ces mêmes bien-pensants qui se drapent dans leur indignation :?

Ce qui m'étonne ce n'est pas ce drame, c'est que ce drame n'ait pas eu lieu plus tôt :|


diouf parlait des conditions de secu dans le parc. Donc t'es HS.


quand tu vas dans un stade, les conditions de sécurité aux abords doivent êtres prises en compte également, c'est primordial
à moins que tu arrives directement dans les tribunes sans passer dans les rues :roll:
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Messagepar le touriste » 25 Nov 2006, 13:43

Mtpstyle27 a écrit:
Dyser a écrit:
The Thing a écrit:Ce drame justifie l'attitude de Pape Diouf lors de PSG-OM de la saison dernière. Il avait justifié l'envoie de l'équipe réserve et le non déplacement des supporters en déclarant : "un match de foot ne justifie pas la mort d'un homme", estimant que les conditions de sécurité n'étaient pas suffisantes.

A l'époque, les bien-pensants de la presse parisienne et de la ligue avaient stigmatisés Diouf et ne l'avaient pas pris au sérieux. Aujourd'hui ce sont ces mêmes bien-pensants qui se drapent dans leur indignation :?

Ce qui m'étonne ce n'est pas ce drame, c'est que ce drame n'ait pas eu lieu plus tôt :|


diouf parlait des conditions de secu dans le parc. Donc t'es HS.



quand tu vas dans un stade, les conditions de sécurité aux abords doivent êtres prises en compte également, c'est primordial
à moins que tu arrives directement dans les tribunes sans passer dans les rues :roll:


+1, surtout que la saison précédente le bus des joueurs avait été attaqué...
Modifié en dernier par le touriste le 25 Nov 2006, 13:44, modifié 1 fois.
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Messagepar Thor » 25 Nov 2006, 13:43

«Une minorité de jeunes (30 à 50) de la tribune R2 issus de la mouvance d'extrême droite sont susceptibles de prendre à partie d'éventuels supporters israéliens isolés». «Une phrase quasi visionnaire, commente L'Equipe, mais qui n'a semble-t-il pas alerté les autorités». Julien Quemener, la victime, habitué de la tribune Boulogne, fréquantait la tribune R2.


L'Equipe


On en sait plus sur son identité. Et dire que le psg ne fait rien en connaissant les personnages.

et +1 pour ce que tu viens de dire ca me fait ni chaud ni froid. Ca me choque plus le fait de parler de bavure...
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Messagepar Dyser » 25 Nov 2006, 13:51

Mtpstyle27 a écrit:
Dyser a écrit:
The Thing a écrit:Ce drame justifie l'attitude de Pape Diouf lors de PSG-OM de la saison dernière. Il avait justifié l'envoie de l'équipe réserve et le non déplacement des supporters en déclarant : "un match de foot ne justifie pas la mort d'un homme", estimant que les conditions de sécurité n'étaient pas suffisantes.

A l'époque, les bien-pensants de la presse parisienne et de la ligue avaient stigmatisés Diouf et ne l'avaient pas pris au sérieux. Aujourd'hui ce sont ces mêmes bien-pensants qui se drapent dans leur indignation :?

Ce qui m'étonne ce n'est pas ce drame, c'est que ce drame n'ait pas eu lieu plus tôt :|


diouf parlait des conditions de secu dans le parc. Donc t'es HS.


quand tu vas dans un stade, les conditions de sécurité aux abords doivent êtres prises en compte également, c'est primordial
à moins que tu arrives directement dans les tribunes sans passer dans les rues :roll:


Personne ne dit le contraire à ce que je sache. Mais ce qu'il dit est HS, diouf parlait de la secu A L'INTERIEUR.
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Messagepar calabrais » 25 Nov 2006, 14:01

Je n'y connais rien en balistique, mais je trouve plutôt dangereux que les policiers aient des armes dont les balles peuvent ressortir d'un premier corps pour en toucher un second derrière. J'imagine qu'il doit exister des balles qui perdent toute leur énergie dès l'impact.
L'utopie n'est pas ce qui est irréalisable mais ce qui reste à réaliser @ Marco Ernani, Maire d'Altinopolis
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Messagepar Dyser » 25 Nov 2006, 14:01

Bon sinon vu des temoignages de ceux qui étaient presents, il y a plusieurs choses:

Le jeune tué n'était absolument pas une figure comme le disent les medias. La seule chose pour laquelle il était connu, c'était pour avoir fait rentré un fumi.

Dans le groupe present il y avait des gars de boulogne ET d'auteuil.

Si celui qui était coursé avait continué à courir, rien ne se serait passé car les "3 ou 4 types" qui les coursait etait bien loin (c'est ce qu'il dit lui meme). C'est lorsque le flic est intervenu que çà a degeneré. Il n'y avait donc pas de danger car il s'enfuillait.

Les chants racistes sont venu apres le meurtre, les supporters presents ne sachant toujours pas que c'était un flic. Ce qui ne les escuse pas mais n'a rien à voir avec ce que disent les medias.
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Messagepar Mtpstyle27 » 25 Nov 2006, 14:04

pas de danger car il s'enfuillait.


au secours sonny
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Messagepar Fan_de_Coach Vahid » 25 Nov 2006, 14:05

Enfin faites gaffe quand même, quand vous dites "voici un excellent article de l'équipe" ca fait un peu retournage de veste. L'Equipe pour vous c'est un torchon ignoble le reste de l'année qui veut faire vendre en faisant du sensationnalisme, mais là ils ont eu un article rigoureux ?

Ensuite ce que je lis me choque. Le gars est à priori un connard. Mais à priori seulement. Personne ici le connait. Plusieurs ici disent "après ce que gars a dit" : mais il a rien dit ! ON LE CONNAIT PAS. Effectivement, il y a 80% de chances qu'il soit facho s'il était dans cette zone, mais ce n'est pas sur à 100%. De plus, doit-on se réjouir de la mort de tout le monde ? Certains ici me font penser aux gens décriés par la chanson de Didier Super
"y'en a marre du racisme et de l'intolérance... Alors moi les intolérants je les brûle, et je les fume, en leur marchant dessus, et les racistes je vais les mettre dans des camps et les torturer, et ceux qui sont pas d'accord avec moi, je les buuuute"

Bon c'est exagéré mais cette chanson relevait quelque chose que l'on peut constater ici : c'est un peu facile de juger. On connait pas le gars et le contexte précis. JE suis d'accord avec vous : il y a de grandes chances que ce type ait été un facho.
Mais ca ne fait pas une raison pour dire des choses du genre "35 pages ca sert à rien pour un connard" ou "bien fait, cette mort m'enchante"

Moi cette mort ne m'enchante pas, même si ce type était un con. Pour ceux qui vont me tomber dessus, je tiens à préciser que je n'en ai rien à foutre que ce gars là soit supporter de Paris, que je comprend que le gars ait tiré, et que je ne suis EVIDEMMENT pas facho.

Seul truc : ce n'est pas normal que le flic n'ait pas tiré en l'air d'abord. Mais bon dans le contexte, il a été courageux le gars, j'espère qu'il prendra pas trop cher?

Bref je voulais dire qu'en fait jamais je ne pourrai me REJOUIR de la mort de quelqu'un. Ici cela m'indiffère parce que il y avait de grandes chances qu'il soit raciste, donc je vais pas pleurer non plus.

Mais de ne pas pleurer à s'en réjouir, il y a un pas que je ne franchirai pas.

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Messagepar Dyser » 25 Nov 2006, 14:08

Mtpstyle27 a écrit:
pas de danger car il s'enfuillait.


au secours sonny


T'as rien d'autre à dire bernard pivot?
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Messagepar Dejan13 » 25 Nov 2006, 14:10

Fan_de_Coach Vahid, =D> +1000 la seule chose qu'il faut retenir c'est qu'un mec est mort pour un match de foot,cela ne devrait jamais arriver,c'est inadmissible,mais cela prouve aussi une fois de plus que la securitée au parc des princes est inexistante....
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Messagepar sonny » 25 Nov 2006, 14:12

Dejan13, perso je considere pas qu'il ets mort pour un match de foot.

meme si on va me dire "sans le match les supp n'auraient pas été la ni le flic".
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