Belle victoire du PSG mercredi en Grèce, qui confirme par-là son redressement. A suivre…
Le Paris Saint-Germain est sans doute en train de vivre la saison la plus improbable de son histoire. Improbable de part les montagnes de galères que ce club a subies depuis bientôt 7 mois, et improbable de part le redressement inespéré qu’il est en train d’entreprendre. Laminé, KO et décrié début janvier, revoilà notre PSG requinqué après une série de 4 bons matchs (Sochaux, Marseille, Monaco et Athènes). Mais ne nous y trompons pas : le groupe restera en convalescence jusqu’à la fin de la saison, et une rechute sera toujours à craindre. Pas de fanfaronnades, donc, mais de solides arguments pour espérer des lendemains meilleurs sous l’égide de Paul le Guen.
La Coupe UEFA, et bientôt la Coupe de France, posent aux dirigeants un problème : doit-on les sacrifier pour assurer le maintien en L1 ? Avec sa composition d’équipe hier en Grèce, le coach a apporté un début de réponse : priorité au championnat !
Les Sako, Mulumbu, Chantôme et Traoré, s’ils ont bien tenus leur rang contre l’AEK, ne seront pas titulaires samedi à Nancy. Hors de question, donc, de se disperser : les cadres au repos et tant mieux si l’on passe ce tour. L’UEFA restera un bonus tant que les demi-finales ne seront pas atteintes.
L’occasion nous est donnée de tirer un bon coup de chapeau à cette jeune garde prometteuse que l’on a vue mercredi, ainsi qu’aux vieux briscards tant décriés que sont
Mendy et Traoré, buteurs en Coupe d’Europe. Qui l’eut cru ? Même si cela en a fait rire beaucoup (et nous les premiers) et mêmes si les voir tous deux buteurs a un petit côté irréel, nous devons les féliciter Surtout, cette victoire en terre mythologique est la preuve que le PSG va beaucoup mieux : à l’automne dernier, avec les cadres, ce club faisait 0-0 à Derry et à Bucarest ; aujourd’hui, il gagne avec des seconds couteaux. Qu’est-ce qui a changé ? Rien en apparence, les joueurs sont les mêmes (à peu de choses près), mais le mental, lui, est métamorphosé. Ca joue pour la gagne, on croit en ses chances, et la peur de mal faire est, pour l’instant, mise entre parenthèse. Même la chance (barre transversale à Athènes, csc de Roma au Parc et poteau de Nasri), cette garce, semble enfin nous sourire. Coup de chapeau aussi à Paul le Guen, qui, en couchant une compo aussi stupéfiante, a fait un pari osé qui s’est finalement révélé gagnant. Lacombe aussi, en son temps, faisait des paris et tentait des formules. Mais bizarrement, avec lui, cela ne fonctionnait jamais…
Enfin, bravo aux 250 furieux qui se sont déplacés aussi loin pour soutenir les Rouge et Bleu.
Il ne s’agirait maintenant pas de retomber dans les mêmes travers que ces derniers mois. La guerre est encore loin d’être finie et Paris ne doit pas, un seul millième de seconde, relâcher ses efforts récents. Il demeurera fragile jusqu’en mai, quoi qu’il arrive, et il doit se concentrer sur son objectif premier : se maintenir et se redonner confiance pour la saison prochaine.
Le PSG se voit aujourd’hui engoncé dans une spirale infernale de matchs. 10 en 33 jours ! Championnat, Coupe de France et UEFA, il va devoir batailler sur tous les fronts, avec comme priorité N°1 : s’extirper de la zone rouge. Ceci fait (souhaitons-le), il pourra alors plus sereinement penser à nous offrir un cadeau bonus pour cette saison vraiment incroyable : gagner une coupe, qu’elle quelle soit
Ps : l’équipe d’
AllPSG, et avec elle tous les amoureux du Paris Saint-Germain, ont une pensée émue pour la poignée de braves qui se sont déplacés de Marseille à Athènes mercredi soir. Les pauvres, déjà privés de titres et d’Europe, se sont ruinés pour un voyage et une banderole homophobe, tout ça pour voir le PSG gagner grâce à Traoré et Mendy. Le retour sur la Canebière a dû être joyeux. Nous les soutenons dans leur douleur.
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