Selon le quotidien Midi Libre, Georges Frêche, le président socialiste de la région Languedoc-Roussillon, a déclaré après la rencontre France-Grèce au Stade de France : « Dans cette équipe, il y a neuf blacks sur onze. La normalité serait qu'il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société. Mais là, s'il y en a autant, c'est parce que les blancs sont nuls. J'ai honte pour ce pays. Bientôt, il y aura onze blacks. Quand je vois certaines équipes de foot, ça me fait de la peine. »
« Il n'y a pas de quotas en équipe de France », a indiqué jeudi à l'AFP le président de la FFF, Jean-Pierre Escalettes, suite aux propos de Georges Frêche sur le nombre de joueurs noirs chez les Bleus. « Tout le monde le sait, rappelle Escalettes, le sélectionneur choisit les meilleurs joueurs en équipe de France. Il n'y a pas de quotas. On prend les meilleurs, toute autre considération est à exclure. Si les meilleurs joueurs mesuraient tous moins d'1,50 m, on prendrait 11 joueurs d'1,50 m », a ironisé le président de la FFF.
En marge du sommet franco-espagnol qui se tient en Espagne, le président de la République, Jacques Chirac a « condamné » le dérapage verbal de Georges Frêche sur le nombre de joueurs noirs dans l'équipe de France de football.
Communiqué de presse relatif aux propos de Georges Frêche sur l'équipe de France de football
Par M. Bertrand DELANOË
Je découvre avec consternation les propos attribués à Georges Frêche.
Evoquer la « normalité » pour dénoncer la présence de « neuf blacks » dans l'équipe de France de football, traduit une conversion indigne à l'idéologie et à la rhétorique de l'extrême droite.
A l'heure où le devoir de la gauche est au contraire d'engager un combat sans merci pour la tolérance et de favoriser une diversité accrue de notre représentation nationale, ces paroles, si elles ont effectivement été prononcées, sont inacceptables.
Dans cette hypothèse, j'attendrais du parti dont je suis membre qu'il tire les conséquences de ce grave dérapage en procédant à l'exclusion de son auteur.