L'OM sous le coup de deux nouvelles enquêtes judiciaires
[08/09/2006 09:10]
MARSEILLE (AP) -- De nouvelles investigations ont été ordonnées par la justice au sein de l'Olympique de Marseille à la suite de la découverte de mouvements de fonds suspects survenus à l'occasion de transferts, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Marseille pour «abus de biens sociaux, complicité et recel, faux et usage de faux».
Cette enquête concerne le transfert, au mois d'août 2005, du PSG à l'OM, du milieu de terrain franco-albanais Lorik Cana, aujourd'hui âgé de 23 ans. La transaction aurait donné lieu au versement de commissions occultes. La police suspecte un proche du joueur d'avoir encaissé une importante somme d'argent qui ne lui était pas destinée.
De source policière, on précise qu'une société intermédiaire dénommée USM et basée à Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes), agissant en qualité d'agent de joueurs, aurait versé 480.000 euros sur un compte domicilié dans une banque monégasque. L'enquête a été confiée à la Division économique et financière de la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Marseille.
Une perquisition a été effectuée le 29 juin dernier au siège de l'OM, qui a permis de saisir divers documents relatifs aux différentes affaires judiciaires qui visent actuellement l'OM. Parmi elles figure l'enquête sur la gestion du président Christophe Bouchet de 2002 à 2004. Les 25, 26 et 27 octobre prochains, le tribunal correctionnel de Marseille jugera les malversations présumées commises à l'occasion du transfert à l'OM, à l'été 2001, de l'Argentin Eduardo Tuzzio. L'ex-international Franck Leboeuf comparaîtra aussi à cette occasion.
Selon le quotidien régional «La Provence», la justice marseillaise vient d'être également destinataire d'une commission rogatoire internationale lancée par un juge belge. Celle-ci concerne les transferts suspects du Standard de Liège à l'OM des joueurs Van Buyten, Runje et Yobo. L'instruction est ouverte pour «blanchiment, abus de biens sociaux, faux et usage». Les transferts de ces joueurs auraient été surévalués et le montant des fonds détournés se chiffrerait à quelque 25 millions d'euros. L'opération aurait permis au Standard de Liège de se refaire une santé, précise-t-on de source judiciaire. Robert Louis-Dreyfus était à l'époque des faits administrateur des deux clubs. AP
nis/ma