par Metiss » 27 Juil 2007, 12:06
[info="Football365.fr"]« Pas une punition »
Alain Cantareil ne vit pas son passage de Marseille à Lorient comme une régression. Au contraire. Pour Football365, le défenseur explique pourquoi il a pris ce virage important dans sa carrière.
Alain Cantareil, en changeant de club de Marseille à Lorient, vous devez découvrir une approche totalement différente du football…
C’est totalement différent : le contexte, le climat et surtout le club. Mais ça me correspond très bien. Ça se passe très bien depuis mon arrivée, j’espère que cela continuera avec le championnat. Pour l’instant tout est OK.
Vous avez découvert les séances de Christian Gourcuff : ça doit aussi changer des méthodes de travail marseillaises ?
C’est très particulier. A Marseille, on ne faisait pas beaucoup de tactique. Ça me change, c’est agréable : je découvre de nouvelles séances basées là-dessus. Ça fait du bien : sur le terrain on sait où on doit se mettre, tout est rodé. On est toujours dans la même composition, en 4-4-2 et on travaille en fonction de ce schéma.
Quand on n’a quasiment pas joué en deux ans, ça doit faire du bien de voir qu’un entraîneur aussi pointilleux vous veut…Dans ma tête ça fait beaucoup de bien : on se sent en confiance tout de suite. Être repéré par un coach comme Monsieur Gourcuff, c’est toujours valorisant. Maintenant, le plus dur reste à faire : à moi d’être bon sur le terrain pour montrer qu’il a bien fait de me choisir. Je dois redonner ce que Lorient m’a donné
« A part Samir… »
Le doute était-il présent dans votre tête à force de ne pas jouer à l’OM ? Avez-vous eu peur d’être oublié par les entraîneurs de L1 ?
J’avais un petit doute : quand on passe deux saisons difficiles, c’est dur. Un footballeur est fait pour jouer pas pour regarder ses potes sur le banc… On se dit : « je vais avoir 24 ans, il faut rebondir. » Mais je n’ai pas eu trop le temps de douter, car au Mercato de l’année dernière, Strasbourg m’a appelé. Ça fait du bien pour la confiance. Il y avait Nice aussi. Ça évite de trop douter.
Pour vous, passer de Marseille à Lorient est paradoxalement une vraie progression…
J’étais à Marseille depuis 18 ans, depuis tout petit. Je ne prends pas ce départ comme une punition. Ce n’est que du bonus et du bonheur de pouvoir m’exprime ailleurs. En tant que Marseillais, j’aurais aimé faire toutes les étapes à l’OM, mais ça ne s’est pas fait. J’ai le soutien de ma femme, de ma famille : on me pousse chaque jour pour réussir.
Vous faites partie des joueurs formés à l’OM, mais jamais réellement lancés par le club. On préfère souvent recruter un autre joueur, plus charismatique, à Marseille…
C’est dommage. Mais ça reste Marseille. Ça a toujours été le club le plus médiatique de France. Ça recherche des noms. Cette année il y a la Champion’s League, il a fallu faire un gros recrutement. Il y a des bons jeunes à Marseille. Quand on a joué contre Paris avec les Minots, on a montré qu’on était là. C’est un grand souvenir : le match, le retour à la gare de Marseille avec les supporters… Mais à part Samir (Nasri), qui est très très fort et qui a montré qu’il pouvait jouer, c’est plus difficile pour les autres de s’imposer. C’est dommage : avoir un peu de Marseillais dans l’équipe, ça ne serait pas mal. Ça donnerait une touche locale. Ce n’est pas comme ça qu’ils (les dirigeants, ndlr) le voient, c’est dommage pour Marseille. Mais il y a des Marseillais qui parviennent à réussir ailleurs.
« Bien dans ma tête »
Cette saison, l’OM jouera en Orange en Coupe d’Europe, comme Lorient…
On aura la même couleur… Mais en championnat, j’espère que ce sera mon maillot orange qui gagnera.
A Lorient, il y a une belle diaspora de joueurs marseillais ou formés à Marseille…Nous sommes pas mal du Sud, avec Benatia, Marin ou Namouchi de Cannes. Mais il y a aussi des Bretons, ça donne une belle ambiance. De Marseille, il n’y a que le climat qu’on n’arrive pas à retrouver.
Vous avez pris la décision de vous engager avec Lorient juste avant votre mariage. C’était important de combiner les deux ?
Je me mariais le 9 juin : j’ai signé deux jours avant mon mariage. C’était réglé. Je savais que j’allais dans un bon club, sain et familial. Avec tout ça, je suis bien dans ma tête dans le foot comme en dehors.[/info]