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FOOTBALL- Le footballeur du VAFC, parti lundi soir de Paris pour rallier Valenciennes, a déjà raté un entraînement...
Son équipe tourne au ralenti, et lui est même carrément à l’arrêt. Bloqué dans sa voiture depuis lundi soir sur l’autoroute Paris-Lille, Matthieu Dossevi n’avait mardi après-midi pas encore perdu son sens de l’humour. «J’ai tout mon temps pour vous répondre», glisse-t-il.
Pourtant, il aurait de quoi s’énerver. Repartis avec son grand frère Thomas de Paris vers 23h après une journée de shopping, les frères Dossevi n’ont pour l’instant vu de Valenciennes que des panneaux kilomètriques. Leur véhicule est scotché au milieu des bouchons, «incognito parmi les camions, à 70 kilomètres de Valenciennes». «On s’est fait surprendre par la neige vers 1h du matin, raconte le milieu offensif du VAFC. Et finalement, on est au même point depuis, totalement bloqués sur la route.»
Mathieu Dossevi: «On alterne entre mettre la climatisation et couper le contact pour garder l’essence»
En attendant, les frères Dossevi tuent le temps. «Entre la musique et les conversations, on s’occupe. Et puis on essaye de dormir un peu.» Il faut aussi penser à ne pas prendre froid: «On alterne entre mettre la climatisation et couper le contact pour garder de l’essence, explique Matthieu. Là, on arrive à se tenir chaud, mais au bout d’un moment, on va devoir privilégier l’essence.»
Dans la voiture, il semble y avoir deux écoles. Thomas, l’aîné, qui peste un peu: «C’est une catastrophe. Tout le monde savait qu’il y aurait des grosses chutes de neige et on n’a pas vu une saleuse ou un chasse-neige». Et Matthieu, lui, qui reste cool: «Il n’y a pas de souci. Le seul problème, c’est qu’on ne sait rien. A la radio ou la Sanef, on n’a pas d’infos. J’ai eu le président au téléphone mais de toute façon, il n’y a rien à faire...»
Manque de nourriture et fatigue
A part attendre, en effet, dormir et manger… Mais là encore, la situation devient problématique. «Louper un jour d’entraînement, ce n’est pas trop grave, mais pour la nutrition, ne rien manger pendant une journée, voire plus, en plus de la fatigue, ce n’est pas terrible du tout.» Les Dossevi, à sec question nourriture, ont bien cherché, il n’y a pas de station aux alentours pour se ravitailler. «Il nous reste juste une bouteille d’eau», lâche le petit frère. Younousse Sankharé, coéquipier de Dossevi au VAFC, coincé un peu plus loin sur la route, pourra peut-être le dépanner en échange du chargeur de portable qu’il est venu chercher. Comme quoi même dans les bouchons, à Valenciennes, on la joue collectif.