http://www.planete-marseille.net/OM_article_1380.html
Alors que c’est le plus grand club de France, à jamais ( ?), l’OM ne fréquente plus la cour des Grands.
On le voit au recrutement en cours (au mieux : ce sont des espoirs…).
On le voit au palmarès actuel (pas de titre depuis 10 ans).
On le voit au nom de nos concurrents européens (Maribor, Dniepropetrovsk…)
On le voit tous les dimanches au stade (quelle misère…).
On se demande si on va réussir à garder Ribéry (trop bon pour nous ?).
Et pourtant, le club le plus capé, c’est nous.
La passion la plus vive, c’est nous.
Les records à l’audimat, c’est nous.
Le troisième budget de France...
Mais voilà, la médiocrité sportive s’est installée et c’est le résultat d’un choix stratégique délibéré.
On était instables sans jeu et sans résultats, maintenant on est stables mais toujours sans jeu et sans résultats. La stabilité est là, bravo.
Pourquoi est-ce comme ça?
Parce que l’exploitation de la marque OM se satisfait parfaitement de cette situation : les chiffres des ventes et des droits télé ne sont pas perturbés par les résultats sportifs. Même quinzièmes en L1, on est premiers à la télé. Et c’est la seule chose qui semble compter pour l’entreprise OM. Notre passion et notre fierté sont bien secondaires...
Combien de temps cela-va-t-il durer ?
Cela durera tant que RLD n’a pas trouvé de repreneur : cela risque d’être long.
En vendant tout de suite, personne ne lui rachèterait le passif : ce qu’il a injecté à fonds perdus serait alors définitivement perdu pour lui.
En restant actionnaire, il reste propriétaire des résultats futurs de l’entreprise, de son potentiel économique : il peut donc, dans le temps, espérer se voir rembourser une partie des fonds dilapidés avec tant d’incompétence.
La stratégie de l’entreprise OM pour les années futures est donc limpide. Côté masse salariale et transferts, le budget est cantonné : le niveau de l’OM est figé. Les ventes payent les achats. Il faut donc détecter des joueurs à plus-value et les vendre vite. Les départs hivernaux de Ribery et Nasri seraient logiques.
Pour le reste, merchandising et droits télé feront le résultat annuel : et là, ça va bien. Tant que cette stratégie est suivie, nous sommes abonnés à la Cour des Petits. RLD ne semble pas avoir d’autre choix. Pauvre de nous.
On a donc une équipe taillée pour jouer entre la 3ème et la 7ème place.
Et comme – audimat oblige – nos adversaires jouent leur match de l’année contre nous, on risque d’être plus près de 7 que de 3.
J’ai repris mon abonnement cette année pour voir Ribéry et pour encourager les pauvres seconds couteaux. A moins que ce ne soit pour participer activement à la grande explosion qui n’est pas bien loin. RLD et la communication espèrent que d’ici là, les supporters seront chassés par les clients. Je crois qu’ils se trompent. On est là, on est toujours là.
Gustave Ganay