par le vengeur » 11 Juil 2006, 16:05
Quelques ectraits de l'equipe d'aujourd'hui sur le sujet:
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« Je ne sais pas, je n’ai pas vu, osait
Florent Malouda, presque gêné de
devoir répondre à propos de ce sujet
brûlant. C’est un fait de jeu. Cela ne
sert à rien d’être révolté. On ne va
pas polémiquer. Il faut rester fairplay
quand on perd. Tout le monde a
vu comment cela s’était passé.
Regardez vous-même (ilmontre une
plaie à peine cicatrisée qui rougit sa
tempe droite). On sait ce qui s’est
passé, mais pas seulement à dix
minutes de la fin. On avait essayé de
rester concentrés, d’éviter de
répondre à la provocation des Italiens.
Ce n’est pas la peine de gâcher
leur finale. Ils ont mérité leur titre.
Dans le vestiaire, on en a parlé. Mais
personne n’en veut à Zidane.
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Gallas
était fou furieux, à la limite d’aller
s’expliquer avec Materazzi. Il craqua
verbalement. « Gagner avec de la
tricherie, c’est inadmissible, s’insurgea-
t-il. J’accepte de perdre quand
l’adversaire l’emporte loyalement,
mais de cette façon-là, non ! Il y a
sûrement eu quelque chose. Tout le
mondeconnaît “Zizou ”. Que ce soit
lui ou un autre, on n’a pas le droit de
réagir. Mais quand vous voyez des
gens comme ça (Materazzi), vous
avez envie de lui péter la g… Malheureusement,
sur le terrain, on ne
peut rien faire. Pour moi, c’est
n’importe quoi, c’est de la triche.
Dans le vestiaire, Zidane a dit
quelques mots (il s’est excusé).Mais
ça reste entre nous. »
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S’ensuivit une explosion médiatique.
La chaîne d’infos américaine
CNN a réalisé un direct de vingt
minutes sur le sujet depuis l’aéroport
de Berlin, le quotidien anglais
The Guardian a engagé des spécialistes
de lecture labiale qui prétendent
que Materazzi a traité Zidane
de « terroriste », quand ceux interrogés
par la chaîne de télé brésilienne
Globo affirment que l’Italien a
qualifié la sœur du meneur de jeu de
« prostituée », alors que d’autres
spécialistes du même domaine assurent
qu’il est impossible de savoir ce
qui a été dit… En Italie, même
l’Assemblée nationale s’en est
mêlée. Choqué par le terme « terroriste
», Riccardo Villari, un député de
centre gauche, a demandé à la
ministre des Sports, Giovanna
Melandri, d’exiger la vérité de la part
de l’international italien.
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À la fin du match, Lilian Thuram s’est
entretenu quelques instants avec
son capitaine. En quittant l’hôtel
Crillon, à Paris, hier après-midi, le
défenseur a apporté quelques précisions.
Sans révéler leurs échanges
dans le détail, Thuram a juste souligné
hier qu’il ne s’agissait pas de
propos racistes, mais d’« insultes qui
font qu’on ne peut pas rester insensible
».
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REVUE DE PRESSE
«Est-il
devenu fou ? »
La presse étrangère, qui ne s’explique pas le geste
de Zinédine Zidane, balance entre colère et indulgence.
UNEGRANDEOMBREsur une carrière
légendaire. Pour la presse internationale,
le coup de folie de Zinédine
Zidane a presque éclipsé la
victoire italienne. Et dans toutes les
colonnes, lamêmequestion :« Pourquoi
? », comme l’écrit le quotidien
grec Elefthérotypia, en français dans
le texte.
« La plume et son propriétaire restent
désemparés au moment où il
faut parler des incidents aussi choquants
que celui comme le coup de
tête de Zidane administré à
Materazzi. À quoi bon ? Pourquoi ?
Est-il devenu fou ? », s’interroge le
quotidien sportif polonais Przeglad
Sportowy.
Certains titres avancent quant à eux
leurs explications, revenant notamment
sur la personnalité du Français
et relatant ses dérapages passés.« Il
avait quelque chose d’un roi, mais
aussi d’un enfant des mauvais quartiers
de Marseille », avance le quotidien
polonais Rzeczpospolita. Une
sorte de « Docteur Jekyll et Mister
Hyde », comme l’écrivent la Berliner
Zeitung (Allemagne) et le quotidien
espagnol El Pais, ce dernier estimant
que, lors de la finale, Zidane a
« montré le meilleur et le pire de luimême
».
Certains, d’ailleurs, ne retiennent
que le pire. Comme le journal koweïtien
Al-Watan, qui n’hésite pas à parler
de « coup de tête barbare » ou le
Portugais Record (« agression sauvage
»). Le Washington Post et le
Polonais Gazeta Wyborcza évoquent
aussi de leur côté une « fin
honteuse ».
« Zidane est responsable de l’aspect
le plus sale de notre Mondial »,
s’emporte le quotidien populaire
allemand Bild.Même jugement dans
les colonnes du quotidien de référence
portugais Publico, qui estime
que Zidane a « déshonoré le football
» avec son « agression inadmissible
et lâche », indigne du « meilleur
joueur que le football ait connu
depuis que Maradona a raccroché
les crampons ». « Merde, Monsieur
Zidane », ose même le quotidien
brésilien O Dia.
« Il s’est
fait piéger »
Mais c’est le Danois Politiken qui
emploie les termes les plus durs :
« Le dieu du football, le génie, l’ange
bleu, qui nous a tant donné et émerveillés
balle au pied, a quitté la scène
mondiale comme unhomme violent,
un criminel. »
Mais la tonalité d’ensemble n’est
pas aussi sévère. C’est avec beaucoup
de tristesse, et pasmal d’indulgence,
que la plupart de nos
confrères étrangers reviennent sur
cette sortie ratée. « Ce coup de tête
nous a tous fait mal », titre le quotidien
madrilène Marca, qui regrette
« l’adieu le plus triste qu’on puisse
imaginer du meilleur joueur de la
planète », et dont le chroniqueur
supplie : « Zizou, dis-moi que ce
n’était pas toi. » « Il semble que
Materazzi, l’apparente victime, ait
provoqué verbalement Zidane, mais
les Italiens s’en sont finalement sortis
grâce à cet incident », excuse le
journal japonais Tokyo Shimbun.
« Zizou (…) est tout simplement
coupable d’avoir répondu épidermiquement
(sic) à une provocation à
l’italienne signée Materazzi. Il s’est
fait piéger par ses ex-collègues qu’il
ne connaît que trop bien », estime
aussi le quotidien algérien Liberté.
Tous le reconnaissent pourtant, son
image sera ternie par ce geste injustifiable.
« La carrière d’un des plus
grands footballeurs de tous les
temps, le plus grand de la dernière
décennie, finit tristement », déplore
le portugais Diario de noticias. Ce
que le quotidien belge Le Soir
résume dans une formule subtile :
« Zinédine Zidane entre dans la
légende par la petite porte. » – L. D.
(avec AFP)
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joueurs n’ont même pas respecté le
protocole de la FIFA en posant derrière
le panneau installé sur la
pelouse à cet effet. Allant à
l’encontre des règles élémentaires
de sportivité, ils n’ont également pas
attendu que Cannavaro lève la
coupe avant de quitter le terrain.
Seuls Boumsong, Dhorasoo, Givet,
Henry et, un peu plus loin d’eux, Coupet
et Landreau ont respecté cette
tradition et applaudi. Domenech
aussi.
On était loin de la classe affichée par
Maldini quand, au soir d’une
incroyable défaite en finale de la
Ligue des champions, en 2005 (3-3,
a.p. 2-3 aux t.a.b., le 25 mai 2005), le
capitaine de l’ACMilan avait interdit
à ses équipiers de déserter la pelouse
d’Istanbul avant que Gerrard, son
homologue de Liverpool, ne brandisse
le trophée.
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Dix minutes après, conscient
qu’il avait renversé l’encrier en refermant
son livre d’or, il s’est efforcé
d’essuyer la tâche en lançant à ses
22 coéquipiers : « Je m’excuse pour
ce que j’ai fait. » Domenech aurait
alors rompu le silence gêné, pour lui
dire : « On tient à te remercier pour
tout ce que tu as apporté au football
français et pendant cette Coupe du
monde. » monde. » Zidane se serait tu à son
tour. Puis, le sélectionneur se serait
mis à l’applaudir, imité plusou moins
mollement par un vestiaire partagé.
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L’autre scène marquante de cet
après-match un rien surréaliste se
produisit lors de la sortie tant attendue
de Materazzi. Le défenseur central
de l’Inter passa sans un mot, portant
une mini-chaîne stéréo sur ses
avant-bras couverts de tatouages.
Les journalistes n’eurent droit, pour
toute explication de son altercation
avec Zidane, qu’à unemusique inaudible
sortie des enceintes de son i-
Pod. Sagnol s’arrêta de parler, se
retourna dans sa direction, pour
mieux le fusiller du regard.
sillicate a écrit:Effectivement, ça fait bizarre quelqu'un qui parle de tactique à un niveau élevé quand on est habitué aux analyses mènesiennes ou téléfootiennes.